• La Cour de justice de la République reporte sa décision sur Lagarde
    La Cour de justice de la République reporte sa décision sur Lagarde
    L'examen du dossier judiciaire portant sur le rôle de Christine Lagarde dans l'affaire Tapie a été reporté au 8 juillet. La ministre française de l'Économie demeure la favorite dans la course à la direction générale du FMI.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - La Cour de justice de la République (CJR), qui a examiné vendredi le rôle de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, dans l'affaire Tapie, décidera le 8 juillet de l'ouverture ou non d'une enquête pour abus d'autorité, a-t-on appris de source judiciaire.

    La plainte contre Guéant classée sans suite

    La Cour de justice de la République (CJR) a décidé vendredi de classer sans suite la plainte déposée par SOS Racisme contre Claude Guéant pour incitation à la discrimination raciale, à la suite de propos sur l'islam, a-t-on appris de source judiciaire.

    Cet avis, rendu par la commission des requêtes de la CJR, n'est pas susceptible d'appel. Claude Guéant est donc désormais à l'abri de toute poursuite concernant ces propos.

    Fin avril, SOS Racisme avait déposé plainte contre le ministre de l'Intérieur après des propos prononcés le 4 avril, en marge d'un déplacement à Nantes et à la veille du débat de l'UMP sur la laïcité. En parlant de l'islam, il avait dit: "C'est vrai que l'accroissement du nombre des fidèles de cette religion et un certain nombre de comportements, posent problème."

    "Je n'ai jamais rien dit qui soit de nature raciste" et "rien n'est plus éloigné de ce que je pense que la xénophobie", avait déclaré Claude Guéant suite à cette plainte. (AFP)

    "La commission des requêtes de la CJR rendra sa décision le 8 juillet lors de sa prochaine séance", a-t-on déclaré à l'AFP.

    Le 8 juillet, la commission des requêtes de la CJR aura trois possibilités: classer sans suite, ouvrir une enquête ou demander des informations supplémentaires avant de trancher.

    Cette annonce survient alors qu'expire vendredi soir le dépôt des candidatures à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), un poste pour lequel la ministre de l'Economie est pressentie. Le FMI souhaite nommer son directeur général avant la fin du mois.

    Fin mai, Mme Lagarde avait assuré qu'elle "maintiendrait" sa candidature, qu'il y ait ou non une enquête lancée à son encontre dans le dossier de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente litigieuse d'Adidas par le Crédit lyonnais en 1993.

    Si le 8 juillet, la CJR jugeait recevable la requête contre Mme Lagarde et rendait un avis favorable à l'ouverture d'une enquête, la ministre pourrait toutefois bénéficier d'un répit bien opportun.

    En effet, en temps normal, le procureur général près la Cour de cassation saisit quasiment immédiatement la commission d'instruction, le plus souvent dans les 24 heures. Ce fut le cas récemment pour l'ancien ministre Eric Woerth.

    Seulement, le procureur général actuel, Jean-Louis Nadal, part à la retraite le 30 juin. Or à ce jour, aucun nouveau magistrat n'a été nommé pour lui succéder. Le 8 juillet, il n'y aura donc aucun procureur général en fonction pour saisir la commission d'instruction.

    Et cet intérim au parquet général pourrait durer des semaines, voire des mois. Si la commission des requêtes décidait de poursuites envers Christine Lagarde, celle-ci pourrait donc être à l'abri des investigations pendant une longue période.

    Si la commission d'instruction était finalement saisie, débuteraient de longues investigations qui pourraient aboutir au renvoi de Christine Lagarde devant la formation de jugement de la CJR, chargée de juger les crimes et délits commis par les membres du gouvernement "dans l'exercice de leurs fonctions".

    Le 10 mai, le procureur général Nadal avait saisi la commission des requêtes de la CJR. Il estimait qu'il existait des éléments justifiant l'ouverture d'une enquête pour abus d'autorité contre Christine Lagarde.

    En 2007, elle avait ordonné la désignation de trois juges arbitres pour trancher ce contentieux. En juillet 2008, ce tribunal arbitral avait condamné le Consortium de réalisation (CDR, gérant le passif du Lyonnais) à verser 240 millions d'euros de réparation à Bernard Tapie, auxquels s'ajoutaient une centaine de millions d'euros d'intérêts et 45 millions d'euros pour préjudice moral.

    Le parquet général reproche à Mme Lagarde d'avoir recouru à un arbitrage alors qu'il s'agissait de deniers publics, et de ne pas avoir exercé de recours contre la sentence arbitrale, alors que plusieurs spécialistes l'y encourageaient.

    Jeudi soir, des informations de Mediapart ont mis en cause la ministre. Selon le site, elle était au courant de liens d'affaires entre un avocat de Bernard Tapie et un juge arbitre, sans récuser ce dernier.
     


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  • Les partisans et les adversaires du président Saleh manifestent à Sanaa

     

    Les partisans et les adversaires du président Saleh manifestent à Sanaa

     

    Une semaine après l'attaque du palais présidentiel au cours de laquelle Ali Abdallah Saleh a été blessé, les partisans et les adversaires du président yéménite manifestent à Sanaa. Le dirigeant est toujours soigné en Arabie saoudite.

     

    Par Dépêche (texte)

     

     

    AFP - Les adversaires et les partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont manifesté chacun de leur côté vendredi à Sanaa, une semaine après l'attentat qui l'a blessé et éloigné du pouvoir.
                  
    Des dizaines de milliers de personnes ont marché pour "un nouveau Yémen" débarrassé de M. Saleh, hospitalisé en Arabie saoudite depuis samedi dernier, et dont les partisans se sont rassemblés pour lui exprimer leur "fidélité".
                  
    Sur le boulevard Sittine, la foule conduite par les "jeunes de la révolution" scandait "le peuple veut un nouveau Yémen" et "le peuple veut un Conseil présidentiel transitoire".
                  
    La marche a eu lieu après la prière du vendredi, pendant laquelle le puissant chef dissident des tribus Hached, cheikh Sadek al-Ahmar, s'est incliné devant les dépouilles de 41 de ses partisans morts dans les affrontements avec les forces de l'ordre autour de sa résidence le 3 juin à Sanaa.
                  
    A quelques kilomètres de là, les partisans de M. Saleh se sont rassemblés sur la place Saabine en brandissant des portraits du chef de l'Etat, soigné en Arabie saoudite, et des banderoles proclamant leur allégeance à M. Saleh.
                  
    "On ne pourra pas parler de transition du pouvoir avant le retour du président", a affirmé jeudi le vice-ministre de l'Information, Abdou Janadi, en réponse aux revendications des manifestants et de l'opposition.
                  
    Des spécialistes américains du renseignement ont affirmé, en analysant des photographies, que l'attentat contre M. Saleh était une tentative d'assassinat probablement montée de l'intérieur.
                  
    "En regardant ces images de très près, nous avons pu établir qu'il s'agissait bien d'un engin explosif, et non d'une munition militaire", a déclaré Scott Stewart, vice-président chargé du renseignement tactique chez le cabinet Stratfor.
                  
    Stratfor a identifié un petit trou dans la maçonnerie, qui pourrait avoir été l'emplacement où la bombe a été déposée. Les experts en déduisent que la bombe a été apportée par une personne connaissant les lieux, et étant au fait des habitudes de M. Saleh. L'aspect des débris laisse enfin penser qu'un explosif de type militaire a été utilisé, peut-être du TNT ou du Semtex.
                  
    L'ensemble de ces éléments, conclut M. Stewart, "nous indique qu'il s'est probablement agi d'un coup monté de l'intérieur".
                  
    Dans le sud du Yémen, trois civils ont été tués dans un raid aérien visant des positions présumées de militants d'Al-Qaïda, a indiqué à l'AFP un responsable de l'administration locale, selon qui le raid a visé les environs de Jaar, ville de la province d'Abyane, où Al-Qaïda est bien implanté.
                  
    Des militants présumés d'Al-Qaïda ont pris le contrôle depuis le 29 mai de la ville de Zinjibar, dans la même province, et résistent aux assauts de l'armée. Les combats ont fait depuis des dizaines de morts des deux côtés.
                  
    Par ailleurs, trois soldats et deux assaillants sont morts dans une attaque contre un barrage militaire, attribuée par des sources militaires et de l'administration locale à des militants sudistes armés.
                  
    Le chef de la CIA a indiqué jeudi que malgré l'instabilité du Yémen, les opérations antiterroristes contre Al-Qaïda se poursuivaient.
                  
    "Même si la situation est effrayante et incertaine, en ce qui concerne l'antiterrorisme, nous continuons vraiment nos opérations" contre Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa), a déclaré Leon Panetta.
                  
    "Nous continuons de travailler avec des membres du gouvernement pour nous attaquer à Aqpa et ils continuent de coopérer avec nous", a-t-il dit.
                  
    Le rythme des raids aériens, menés essentiellement à l'aide de drones, s'est accru ces dernières semaines, a de son côté rapporté jeudi le New York Times, citant des responsables américains sous couvert d'anonymat.


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  • L'armée syrienne donne l'assaut contre la ville de Jisr al-Choughour
     
    Les troupes syriennes ont lancé une opération militaire à Jisr al-Choughour (nord-ouest), où 120 policiers auraient été tués par des "groupes armés", selon les autorités de Damas. La majorité des habitants a fui la ville par crainte des combats.
    Par FRANCE 24 (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    AFP - L'armée syrienne a lancé vendredi une opération dans le secteur de Jisr Al-Choughour (nord-ouest), théâtre de violences depuis près d'une semaine, a annoncé la télévision syrienne accusant des "groupes armés" d'avoir "commis des atrocités".

    "Des unités de l'armée ont commencé leur mission pour contrôler les villages voisins de la ville Jisr al-Choughour et arrêter les groupes armés", a annoncé la télévision, précisant que l'opération était menée "à l'appel des habitants".

    La plupart des habitants de cette localité située dans le gouvernorat d'Idleb (300 km au nord de Damas) ont cependant fui la ville cette semaine, qui était "déserte" mercredi, après des opérations de ratissage entamées le 4 juin, selon des militants des droits de l'Homme.

    Près de 1 600 Syriens se sont déjà réfugié en Turquie

    "Les groupes armés ont terrorisé les habitants et commis des atrocités. Ils ont mis le feu à des récoltes agricoles et à des taillis dans les régions entourant la ville", a affirmé la télévision, montrant des habitants appelant à "l'intervention de l'armée" devenue, selon eux, "une nécessité urgente".

    La télévision publique a aussi accusé les membres de ces groupes armés "d'avoir mis des uniformes militaires et de s'être fait photographier avant l'entrée de l'armée syrienne afin d'envoyer ces images aux chaînes de télévisions (satellitaires), lesquelles sont devenues un instrument dans la campagne tendancieuse menée contre la Syrie".

    Lundi, les autorités syriennes avaient affirmé que 120 policiers avaient été tués à Jisr al-Choughour par des "groupes armés", mais les militants des droits de l'Homme et différents témoins ont démenti cette version, certains affirmant que les policiers avaient été tués lors d'une mutinerie au QG de la Sécurité.

    Dimanche, 35 personnes -- 27 civils et 8 agents des forces de l'ordre -- avaient été tuées dans la ville et ses environs, selon le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane.

    Beaucoup d'habitants de cette région frontalière de la Turquie ont trouvé refuge de l'autre côté de la frontière. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a accusé le régime syrien de commettre des "atrocités", a rapporté vendredi l'agence turque Anatolie.


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  • Crédits photo : Florian Eckerstorfer (Flickr CC)

    VOTRE AVIS – L’association Droits des non-fumeurs (DNF) publiera à la rentrée une liste complète des terrasses non fumeur. Basée sur une décision volontaire de quelques cafetiers et restaurateurs, cette initiative relance l’éternel débat entre fumeurs et non fumeurs.

    Sur le Figaro.fr, les avis sont très partagés : 50.65% des internautes (26458 votants) estiment que les terrasses de café ne doivent pas être interdites aux fumeurs. Leur argument principal ? La tolérance et le respect mutuel des libertés de chacun. «Mais où est donc passé la tolérance ? Je suis fumeuse et lorsque je fume à une terrasse je demande aux gens qui m'entourent si la fumée les dérange. Il est vrai que c'est l'été, tout le monde veut être assis en terrasse mais si je veux fumer je ne peux le faire qu'à l’extérieur. Plutôt que de critiquer et de mettre des interdictions partout, il serait plus judicieux d'apprendre à respecter son entourage», exprime l’internaute Alexandra B.

    Pour certains internautes plus radicaux sur la question, si les terrasses non fumeur venaient à se généraliser, il faudrait veiller à l’égalité entre fumeurs et non fumeurs. Ainsi, l’internaute Thibault Danel demande qu’une «loi puisse laisser en priorité la place aux fumeurs si les places en extérieurs sont prises.» Mais hors de question d’en arriver à une législation ferme pour l’internautethg94, un ancien fumeur : «Je ne permets pas qu'un non fumeur m'impose sa loi dans un lieu ouvert, alors que c'est autorisé, conformément aux textes en vigueur. En faisant cela, il se situe très exactement au niveau du fumeur indélicat qui impose sa fumée».

    Du côté des non fumeurs, les mêmes arguments de respect et de tolérancesont repris : «Le non fumeur n'impose pas sa loi, c'est vous qui en fumant à côté de lui l'obligez à respirer des toxines mortelles. Avant de dire qu'un non fumeur vous impose quoique ce soit, commencez par respecter la liberté des autres !», proteste l’internaute anto2b.

    Au delà des «pour» et des «contre», certains internautes tiennent à souligner la question de société que ce débat soulève. «Le problème n’est pas de savoir si respirer l'air d'une demie cigarette en terrasse va provoquer un cancer du poumon. Le nerf de la guerre c'est cette tendance à vouloir purifier le monde et à prescrire à l'individu ce qu'il a le droit de faire ou de ne pas faire. Est-ce que l’on considère encore les citoyens de ce pays comme des adultes responsables ?», interroge l’internaute Vautrin18.

    Ce débat est même alarmant selon l’internaute Michèle Gans : «Pour avoir vécu de nombreuses années aux Etats-Unis, je connais bien les effets effrayants du "politically correct" sur le tissu social. L’interdiction du fumer en terrasse accentuerait encore la disparition de la convivialité publique au profit du "chacun dans son coin". De plus, toute législation imposant des mesures destinées à "purifier" pour le bien de tous est, pour moi, en tant qu’historienne, un relent d'un autres temps qu'il faut souhaiter définitivement révolu ! Qui remettra un peu de bon sens dans les pratiques sociales et un peu de tolérance dans les comportements ?», s’inquiète-t-elle.

    » Retrouvez l'ensemble des commentaires des internautes sur le sondage :Les terrasses de café doivent-elles être interdites aux fumeurs ?

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  • Christine Lagarde, le Mexicain Agustin Carstens et le Kazakh Grigory Marshenko veulent diriger le FMI. Comment vont-ils convaincre la Chine, le Brésil ou l'Inde de voter pour eux? Passage en revue de leurs arguments de campagne.

    Apprentis globe-trotters, les candidats à la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international mènent campagne. Christine Lagarde, la ministre française de l'Économie, est partie favorite malgré sa possible mise en cause dans l'affaire Tapie. Le directeur de la Banque centrale mexicaine, Agustin Carstens, a endossé le rôle de challenger, tandis que le Kazakh Grigory Marshenko fait de la figuration. Les inscriptions clôturent vendredi. Des candidats de dernière minute ne sont pas à exclure.

    Les trois candidats connus tentent de séduire les électeurs qui comptent: les grands pays comme la Chine, le Brésil ou encore l'Inde. Ces votants sont encore indécis, ou cachent habilement leur préférence. Passage en revue des arguments avancés par les candidats pour remporter leurs voix.

    Christine Lagarde: une politique prête à l'emploi.

     

    Christine Lagarde.
    Christine Lagarde. Crédits photo : LIU JIN/AFP

     

    Même si elle part largement favorite, Christine Lagarde mène une campagne intense dans les pays émergents. Seul candidat dans ce cas, elle fait l'unanimité sur son continent d'origine, l'Europe. Du côté des États-Unis, Barack Obama n'a pas exprimé ses préférences, mais la secrétaire d'État Hillary Clinton soutient la Française. Le Japon devrait suivre. Europe, Amérique du Nord et Japon : cela devrait suffire à faire élire Christine Lagarde.

    Reste à persuader les puissances émergentes. Aux Chinois, Christine Lagarde a laissé entendre la possibilité d'offrir un poste de directeur adjoint pour Zhu Min, conseiller économique au FMI et ancien directeur adjoint de la Banque centrale chinoise. «Elle peut aussi leur assurer une certaine communauté de vue sur la question de la réforme du système monétaire international», ajoute Christophe Destais, directeur adjoint du CEPII (Centre d'études prospectives et d'informations internationales).

    À l'Inde et au Brésil, la Française peut rappeler que, comme DSK, elle n'est pas qu'une gestionnaire, mais aussi et surtout une politique. Elle peut ainsi s'engager à rééquilibrer le FMI en leur faveur, en leur proposant de leur donner le droit de verser une plus grosse cotisation -les quote-parts- à l'organisation. Surtout, Christine Lagarde apparaît comme la candidate la mieux préparée pour affronter la crise de la dette européenne aux commandes du FMI : elle a déjà les mains dans le moteur.

    Agustin Carstens: nouveau monde mais vieille école.

     

    Agustin Carstens.
    Agustin Carstens. Crédits photo : EVARISTO SA/AFP

     

    «Carstens? C'est un «Chicago Boy», un économiste libéral formé à l'école de Chicago», souligne d'emblée Jérôme Sgard, économiste au CERI (Centre d'études et de recherches internationales). Qui plus est, un directeur de Banque centrale. «Il aurait été excellent dans les années 90, lorsque le Fonds pratiquait le consensus de Washington (une aide financière contre beaucoup de rigueur)», selon Sophie Matelly, de l'IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). «Mais aujourd'hui que le FMI a commencé à changer de doctrine, sa seule force, c'est de provenir d'un pays émergent.»

    Et encore. Outre le Mexique, seuls les petits États d'Amérique latine se sont empressés de le soutenir (Venezuela, Bolivie, Pérou, Panama, Uruguay, Mexique, Paraguay, Bélize, Honduras, Guatemala, République dominicaine, Nicaragua, Costa Rica). Chez les «grands» de la région, la Colombie est l'unique supporter du Mexicain. Le Brésil, qui ne se prononcera qu'après la clôture des inscriptions, le juge trop proche des États-Unis. L'Argentine et le Chili estiment qu'il est trop libéral. Un jugement auquel pourrait également se ranger l'Inde, traditionnellement tiers-mondiste.

     

    Grigory Marshenko (Crédit photo : DR)
    Grigory Marshenko (Crédit photo : DR)

     

    Grigory Marchenko: à peine lancé, déjà lâché. Le candidat du Kazakhstan est un ovni. On ne sait pas trop ce qu'il fait là. Les Russes l'ont poussé à se présenter pour ensuite le lâcher en rase campagne, lorsque le président Dimitri Medvedev a choisi de soutenir Christine Lagarde lors du G8 de Deauville. «Confier une responsabilité aussi importante à un pays aussi insignifiant politiquement et financièrement, c'est inimaginable!», tranche un observateur.

    Comme Carstens, Marshenko présente un profil classique de directeur de Banque centrale. «Cela montre bien que les émergents n'arrivent pas à faire proposer un leader politique pour le poste à même de propulser les réformes, alors même que ce sont eux qui luttent contre ce qu'ils appellent la pensée unique du FMI», observe Sophie Matelly.

     

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  • L'étau se resserre autour de Bachar al-Assad, le président de la Syrie. L'étau se resserre autour de Bachar al-Assad, le président de la Syrie. © AFP

    Insensible aux appels de la communauté internationale, le président Bachar al-Assad continue à réprimer les manifestants syriens. Ce qui a incité certains États européens, sous l'impulsion de la Grande-Bretagne et la France, à déposer un projet de résolution au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour calmer la situation en Syrie.

    « La Grande-Bretagne et la France doivent déposer ce mercredi une résolution devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner la répression en Syrie », a annoncé le Premier ministre, David Cameron, devant le Parlement britannique.

    Le chef du gouvernement britannique a évoqué des rapports crédibles faisant état de 10 000 personnes emprisonnées et d’un millier de morts, avant de juger totalement inacceptable la répression contre les manifestants opposés au régime du président syrien Bachar al-Assad. Les deux pays veulent également obtenir un accès humanitaire.

    Vers une résolution à l’ONU

    « Nous ne devons pas rester silencieux face à ces actes scandaleux et nous le resterons pas, a-t-il assuré. Si quelqu’un vote contre cette résolution ou tente d’y opposer son veto, il devra en référer à sa conscience. »

    Le projet de résolution a été rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Portugal. Il a pour objectif de condamner la répression en Syrie et de demander au gouvernement syrien de répondre aux revendications légitimes des Syriens. Le projet prévoit également de demander la libération de tous les prisonniers d’opinion et la levée des restrictions sur les médias et internet.

    Mardi, le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, avait indiqué que la Grande-Bretagne tentait de persuader d’autres pays que le Conseil de sécurité devait s’exprimer sur la situation en Syrie.

    « Le président Assad est en train de perdre sa légitimité, il devrait faire des réformes ou partir », avait déclaré le chef de la diplomatie britannique.

    1 100 civils tués

    La situation en Syrie semble se détériorer. À Jisr al-Chougour, une ville du gouvernement d’Idleb à la frontière turque, la situation reste tendue depuis samedi. D’après les autorités syriennes, plus de 120 policiers ont été tués dans cette ville par des « groupes armés ». Des déclarations réfutées par des blessés ayant fui la ville et qui accusent les autorités d’utiliser des snipers et des hélicoptères pour mitrailler la foule, y compris lors des funérailles.

    « La dernière chose dont je me souviens, c’est quand un sniper m’a tiré dessus : une balle est entrée par ma clavicule, et est ressortie par mon flanc gauche. Comme j’essayais d’avertir mes amis, une autre balle m’a transpercé la main. Après j’ai perdu conscience », relate Selim, 28 ans, dans un lit d’hôpital de la petite ville turque d’Antakya.

    Comme Selim, plusieurs Syriens ont fui la répression en se rendant en Turquie. D’après des sources diplomatiques turques, ils seraient 41 à avoir franchi la frontière ce week-end, dont une vingtaine de blessés. Un groupe turco-syrien d’entraide aux réfugiés a pour sa part évoqué l’arrivée en Turquie de 88 blessés depuis le 20 mai.

    Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que son pays ne fermerait pas ses portes aux réfugiés de la Syrie après l’arrivée en Turquie de 122 Syriens originaires de Jisr al-Choughour.

    En France, l’ambassadeur de Syrie à Paris, Mme Lamia Shakkour, a vivement démenti avoir démissionné et elle a accusé la chaîne France 24 de « désinformation », affirmant qu’une femme s’était fait passer pour elle la veille au téléphone sur cette chaîne de télévision.

    Le quotidien syrien Al-Watan, proche des cercles du pouvoir, a profité de l’occasion pour critiquer avec virulence l'ensemble de la presse en France. « C'est un scandale historique impliquant [...] toute la presse française. Cela devrait inciter à la démission immédiate du rédacteur en chef de France 24 [...] et peut-être du Premier ministre français », a écrit le journal.

    D’après les données de plusieurs organisations non gouvernementales syriennes, plus de 1 100 civils, dont des dizaines d’enfants, ont été tués depuis le début du mouvement de contestation contre le régime. Ce dernier a annoncé la levée de l’état d’urgence, la création d’une commission sur le multipartisme et une amnistie générale, tout en continuant à réprimer violemment les manifestants. (Avec AFP)


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  • 08/06/2011 à 16h:51 Par AFP
    Nady Bamba oeuvrait à la réélection de son mari Laurent Gbagbo avant de fuir la Côte d'Ivoire.
    Nady Bamba oeuvrait à la réélection de son mari Laurent Gbagbo avant de fuir la Côte d'Ivoire.© D.R.

    La Cour de justice européenne a annulé mercredi les sanctions prononcées par l’UE à l’encontre de Nadiana Bamba, seconde épouse de l’ancien président de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Accusée d'incitation à la haine, elle avait vu ses avoirs gelés et son visa confisqué.

    La seconde épouse de Laurent Gbagbo échappe aux procédures engagées par Bruxelles. La Cour de justice européenne (CJE) a annulé mercredi les sanctions formulées par l’UE à l’encontre de Nadiana - ou Nady - Bamba, dont les avoirs avaient été gelés et le visa confisqué.

    Pour justifier sa décision, le tribunal de Luxembourg a évoqué l’insuffisance des motivations de l’Union, qui aurait dû préciser « en quoi Nadiana Bamba a fait obstruction au processus de paix et à la réconciliation en Côte d'Ivoire » pour prononcer des sanctions contre elle.

    Les juges ont donc estimé que « les raisons spécifiques et concrètes » de l'UE dans ce dossier n'étaient pas suffisamment claires. Bruxelles « s'est contentée d'exposer des considérations vagues et générales » à l'encontre de Nadiana Bamba, a déploré la CJE.

    En fuite depuis le 1er avril, Nady Bamba avait demandé récemment au tribunal européen d'annuler les sanctions pesant contre elles. Requête entendue.

    "Campagne de désinformation"

    La seconde épouse Gbagbo de avait été sanctionnée en janvier pour « incitation publique à la haine et à la violence et [pour sa] participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l'élection présidentielle de 2010 ». Avec quels moyens ? Selon l’Europe, Nadiana Bamba aurait instrumentalisé le quotidien ivoirien pro-Gbagbo Le Temps, éditée par le groupe de presse Cyclone qu'elle dirigeait.

    Son mari Laurent Gbagbo est toujours en résidence surveillée dans le nord de la Côte d'Ivoire depuis son arrestation le 11 avril à Abidjan. Près de 3 000 personnes ont trouvé la mort durant la crise, selon le régime du nouveau président Alassane Ouattara. (avec AFP)


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  • Londres et Paris vont déposer une résolution à l'ONU "condamnant la répression" en Syrie

    "Si quelqu'un vote contre cette résolution ou tente d'y opposer son veto, il devra en référer à sa conscience", a prévenu le premier ministre britannique, mercredi.

     

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  • Rio de Janeiro Correspondant régional - Le sort de Cesare Battisti, l'ancien activiste italien d'extrême gauche sous le coup d'une peine de réclusion à perpétuité en Italie, est désormais entre les mains du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva.

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  • Londres et Paris vont déposer une résolution à l'ONU "condamnant la répression" en Syrie

      "Si quelqu'un vote contre cette résolution ou tente d'y opposer son veto, il devra en référer à sa conscience", a prévenu le premier ministre britannique, mercredi.

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  • Soudan : risques de famine alors que 100 000 réfugiés fuient les violences

    L'ONU s'est dite "profondément préoccupée" par l'insécurité à Abyei, rapportant des récits de pillages, de tirs et d'autres formes de harcèlement par des hommes armés.

    L'ONU s'est dite "profondément préoccupée" par l'insécurité à Abyei, rapportant des récits de pillages, de tirs et d'autres formes de harcèlement par des hommes armés.AP/Stuart Price

     

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  • Un soldat se tient sur les décombres d'un immeuble détruit de Bab Al-Azizia, le complexe du colonel Kadhafi, mardi 7 juin, lors d'une visite guidée pour les journalistes, organisée par le régime libyen.

    Un soldat se tient sur les décombres d'un immeuble détruit de Bab Al-Azizia, le complexe du colonel Kadhafi, mardi 7 juin, lors d'une visite guidée pour les journalistes, organisée par le régime libyen.AFP/IMED LAMLOUM

     

    Mouammar Kadhafi a juré, mardi 7 juin, de rester à Tripoli, "mort ou vif", dans une interview diffusée en direct par la télévision d'Etat libyenne. "Nous n'avons qu'un seul choix : nous resterons sur notre terre morts ou vifs."

    "Nous vaincrons nos ennemis, proclame le dirigeant libyen, qui a appelé ses partisans à se rassembler dans son complexe de Bab Al-Azizia, à Tripoli. Nous ne nous rendrons pas. Nous saluons la mort. Le martyre est un million de fois préférable." "Je suis à proximité des bombardements mais je résiste toujours", poursuit Mouammar Kadhafi, qui appelle "le peuple à résister" et prévient les pays qui participent aux opérations militaires en Libye qu'ils ne pourront "jamais vaincre un peuple armé".

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  • Yémen : les interrogations subsistent autour de l'état de santé de Saleh

     

    LEMONDE.FR | 07.06.11 | 19h16  •  Mis à jour le 07.06.11 | 19h20

     

     

    Le président du Yémen Ali Abdullah Saleh, à Sanaa, le 23 mai.

    Le président du Yémen Ali Abdullah Saleh, à Sanaa, le 23 mai.AFP/GAMAL NOMAN

     

    Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh, aurait été plus gravement blessé qu'annoncé lors de l'attaque de son palais à Sanaa, vendredi 3 juin. Des responsables américains, cités par l'agence de presse AP, affirment que M. Saleh serait gravement brûlé, et souffrirait d'une hémorragie interne au niveau de la tête. Lundi, des chirurgiens auraient également retiré de son torse des éclats de bois.

     

     

    De son côté, le New York Times indique que M. Saleh serait également touché au dos. "Son visage a été sévèrement brûlé", raconte au journal américain un diplomate occidental qui a requis l'anonymat. "Les brûlures sont graves, il ne va pas aussi bien que ses proches le prétendent" ajoute-t-il.

     

    Samedi, des sources proches du président indiquaient à la BBC que le chef d'Etat était brûlé au deuxième degré à la poitrine ainsi qu'au visage, et qu'un éclat d'obus de près de 8 centimètres l'avait atteint juste en dessous du cœur.

     

    Ali Abdallah Saleh est actuellement hospitalisé en Arabie saoudite. Mardi 7 juin, des dizaines de milliers de jeunes protestataires ont manifesté à Sanaa contre son retour au pouvoir, annoncé comme rapide par les autorités.

     

    DES INTERROGATIONS PERSISTENT AU SUJET DE L'ATTAQUE

     

    Le New York Times ajoute que les enquêteurs se penchent désormais sur les circonstances de l'explosion au sein du palais présidentiel, vendredi. Alors que celle-ci était dans un premier temps imputée à un obus tiré de l'extérieur du quartier général, la police considère désormais l'hypothèse d'un ou plusieurs explosifs placés directement dans la mosquée présidentielle, y compris dans le minbar.

     

    Selon un diplomate occidental, la bombe contenait également des réactifs particulièrement inflammables qui auraient touché le président yéménite au moment de la cérémonie où celui-ci s'inclinait. Un proche de M. Saleh, contacté par le journal américain, s'est refusé à tout commentaire.

    Le Monde.fr


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