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  • Sud-Soudan : naissance d'une nation ( Par Ban Ki Moon)

    Dans une tribune à jeuneafrique.com, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, revient sur les défis de l'indépendance du Sud-Soudan, célébrée ce samedi 9 juillet. Il promet d'oeuvrer pour que la communauté internationale prenne ses responsabilités afin que le pays ne s'enfonce pas dans les crises à répétitions.

    (Plus d'informations demain sur leral .net)


    Sud-Soudan : naissance d'une nation ( Par Ban Ki Moon)
     

    Ce samedi 9 juillet, la République du Sud-Soudan rejoindra la communauté des nations. Des dignitaires étrangers convergeront vers la capitale Djouba, pour voir le nouveau pays hisser son drapeau et fêter son premier président, Salva Kiir Mayardit.

    Pour les plus de 8 millions de citoyens du Sud-Soudan, il s’agira d’une journée cruciale et chargée d’émotion. En janvier, dans un référendum historique, ils ont opté pour la séparation du reste du Soudan. Que ceci se soit passé de manière aussi pacifique est à l’honneur des dirigeants du Nord comme du Sud-Soudan. Toutefois, le choix de l’indépendance a eu un prix et quel prix : des millions de morts et de personnes déplacées dans une guerre civile qui a duré 21 ans et ne s’est terminée qu’en 2005. Et lorsque les présidents et les Premiers ministres regagneront leur avion officiel pour rentrer chez eux, les défis, eux, resteront et seront proprement écrasants.

    Le jour de sa naissance, le Sud-Soudan figurera au bas de l’échelle de tous les indices de développement humain reconnus. Les statistiques sont insoutenables. Le taux de mortalité maternelle y est le plus élevé au monde. Selon les estimations, plus de 80 % des femmes sont analphabètes. La moitié de la population doit se nourrir, se vêtir et s’abriter avec moins d’un dollar par jour. Or, les problèmes critiques liés à la pauvreté, à l’insécurité et à l’absence d’infrastructures devront être affrontés par un gouvernement relativement neuf, manquant d’expérience et aux institutions rudimentaires. J’ai pu juger de l’ampleur de ces défis lorsque, pour la première fois en 2007, je me suis rendu au Sud-Soudan – territoire de 620 000 kilomètres carrés comptant moins de 100 kilomètres de routes asphaltées. Dans ce contexte, le risque de violence accrue, d’insécurité pour la population civile et de souffrances supplémentaires n’est que trop réel.

    En même temps, le Sud-Soudan dispose d’un potentiel remarquable. Grâce à ses réserves pétrolifères substantielles, aux vastes terres arables disponibles et au Nil qui passe en son centre, le Sud-Soudan pourrait devenir une nation prospère, autosuffisante, capable d’assurer à sa population sécurité, services et emplois.

    Mais le Sud-Soudan ne saurait seul relever ces défis, ni réaliser son potentiel. Il aura besoin pour cela de partenariats – d’un engagement sans réserve (et continu) de la part de la communauté internationale et plus particulièrement de ses voisins.

    Avant tout, les nouveaux dirigeants du Sud-Soudan devraient nouer le dialogue avec leurs homologues de Khartoum. Des relations solides et pacifiques avec le Nord s’imposent. Les deux pays doivent en priorité se mettre d’accord sur leurs frontières communes, établir des relations solides de façon que les deux États puissent tirer parti des recettes pétrolifères de la région et conclure des accords transfrontières de façon à conserver leurs liens historiques, économiques et culturels profonds. L’instabilité qui caractérise depuis quelque temps le Kordofan méridional et Abyei a mis à rude épreuve les relations nord-sud et porté à son paroxysme la rhétorique politique. Aujourd’hui, le moment est venu pour le Nord comme pour le Sud de réfléchir aux avantages à long terme d’une collaboration, par rapport à des gains politiques à court terme obtenus aux dépens de l’autre.

    Le Sud-Soudan doit aussi engager le dialogue avec ses autres voisins. Partout dans le monde, et en particulier en Afrique, la tendance est aux partenariats régionaux. Le Sud-Soudan a tout intérêt à participer activement aux organisations régionales d’Afrique de l’Est et à développer des liens commerciaux et politiques durables sur tout le continent.

    Enfin, le Sud-Soudan doit aller au-devant de son peuple. Il doit trouver sa force dans sa diversité et construire des institutions qui représentent tout l’éventail de ses diverses communautés géographiques et ethniques. Les fondamentaux de tout État moderne démocratique doivent être garantis, notamment le droit à la liberté d’expression, l’intégralité des droits politiques et des institutions qui soient à la disposition de tous, y compris dans les zones rurales ou dans les régions touchées par un conflit.

    Nous sommes au XXIe siècle et la communauté internationale reconnaît désormais pleinement la responsabilité des gouvernements à l’égard de leurs administrés, notamment en ce qui concerne la protection de l’espace politique et les droits démocratiques. Les soulèvements populaires survenus ces derniers mois en Afrique du Nord et au Moyen-Orient témoignent de ce qui arrive lorsque les gouvernements négligent les aspirations de leur peuple.

    Les Nations Unies s’engagent à aider le gouvernement du Sud-Soudan à s’acquitter de ses nombreuses responsabilités. C’est la raison pour laquelle j’ai proposé une nouvelle mission des Nations Unies au Sud-Soudan, qui aura pour tâche d’aider le pays à se doter des institutions nécessaires pour assurer son indépendance. Ce faisant, souvenons-nous que les Nations Unies ne sont qu’un élément parmi l’éventail de partenariats que le Gouvernement devrait développer – avec le Nord, avec ses voisins de la région et au-delà et, avant tout, avec sa propre population.

    Le 9 juillet, je vais rejoindre les autres dirigeants rassemblés à Djouba pour fêter la naissance du Sud-Soudan. Mais à quoi cela servirait-il à cette nouvelle nation d’être ainsi fêtée si c’est pour être immédiatement oubliée jusqu’à la prochaine crise. Notre but est donc d’aller au-delà d’une simple célébration. Il est de rappeler à la communauté internationale la responsabilité qui est la sienne de soutenir le Sud-Soudan dans ses efforts pour construire une nation stable, forte et, à terme, prospère.

    Ban ki Moon
    Source Jeune Afrique


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  • En Centrafrique, le maire de Bangui est limogé
    Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui.
    Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui.
    © Eric Deroo
    Par RFI

    Jean Barkès Ngombé Ketté est remplacé sur décret présidentiel par Nazaire Guénéfé Yalanga, qui occupait précédemment les fonctions de directeur des services financiers de la mairie. Il a été déchargé de ses fonctions « à sa propre demande », précise le décret. Au début du mois de juin, le nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, avait ouvertement accusé le maire de se livrer à une « gestion opaque » et annoncé qu'il allait mettre fin à « ces dérives ».

    Jean Barkès Ngombé Ketté veut partir la tête haute et pour ce faire il mise sur son bilan : les feux tricolores, qu'on n'avait plus vus depuis la chute de Bokassa il y a 30 ans, ont fait leur réapparition aux croisements des principales artères de la capitale. Des jardins publics ont revu le jour, quelques statues ont été dressées comme celle de Barthélemy Boganda, le père de l'indépendance, et Bangui la coquette devenue Bangui la roquette, a repris un peu de ses couleurs d'antan.

    Ses détracteurs insistent plutôt sur l'envers de la médaille. Faute d'élections municipales en Centrafrique, le maire de Bangui est nommé par le chef de l'Etat et depuis qu'il a été désigné en 2003, au lendemain du coup d'Etat, Jean Barkès Ngombé Ketté a toujours traité directement avec le président Bozizé. « Il se croyait tout-puissant et gérait, sans contrôle, tous les marchés publics ainsi que le parc immobilier de la ville », explique une source gouvernementale.

    Les finances inspectées

    Au début du mois de juin, le tout nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, dénonce publiquement la gestion opaque de la municipalité. Il invite le maire au respect de la loi et annonce qu'il va demander une inspection des finances.

    Ces accusations de malversations et de détournements, Jean Barkès Ngombé Ketté les rejette. « La commune de Bangui n'a pas d'autonomie financière », explique l'ancien maire qui ajoute : « J'ai dû aller chercher les recettes pour financer mes projets et j'y suis parvenu, que cela suscite des jalousies ne m'étonne absolument pas ».

    Son successeur, un de ses anciens directeurs financiers, Nazaire Guénéfé Yalanga, est un membre actif du parti travailliste au pouvoir, le KNK (Kwa Na Kwa).


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  • Côte d'Ivoire : l'exil discret des personnalités pro-Gbagbo
    Charles Blé Goudé fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 1er juillet 2011.
    Charles Blé Goudé fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 1er juillet 2011.
    REUTERS/Thierry Gouegnon
    Par RFI

    Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes et ex-ministre de Laurent Gbagbo, est depuis la fin de semaine dernière visé par un mandat d'arrêt international délivré par la justice ivoirienne. Comme lui, de nombreuses personnalités du régime déchu vivent actuellement en exil et dans la clandestinité.

    Où sont-elles ? Combien sont-elles ? Quelles sont leurs ambitions ? Difficile de répondre à toutes ces questions. Clandestinité oblige, les personnalités du régime Gbagbo en fuite se font discrètes.

    « Elles sont totalement paranoïaques, changent de téléphone en permanence et sont persuadées qu'on les suit à la trace », explique une bonne source. Que ce soit pour Charles Blé Goudé, l'ancien directeur du port d'Abidjan Marcel Gossio, l'ex-conseiller sécurité Kadet Bertin ou des officiers tels que le colonel Boniface Konan, le Ghana a été la première terre d'accueil.

    Les poursuites engagées par la justice ivoirienne bloquent tout retour

    La proximité géographique explique ce choix mais pas seulement. A Accra, l'ex- président Jerry Rawlings toujours influent dans la conduite des affaires du pays ne cache pas sa sympathie pour la cause de Laurent Gbagbo. Depuis, plusieurs caciques de l'ancien régime ivoirien se sont dispersés dans la sous-région. Certains, tels que Charles Blé Goudé, ont ainsi été signalés récemment au Bénin. L'intéressé, lui, dément et prétend, même sans convaincre, se cacher en Côte d'Ivoire.

    Des contacts ont été noués pour persuader ces personnalités de revenir au pays. Seulement, comme l'expliquent des médiateurs et des exilés, les poursuites engagées par la justice ivoirienne bloquent les retours.

    Ces ténors déchus sont-ils capables de déstabiliser le pouvoir ? « Je crois qu'ils cherchent surtout à assurer leur avenir », explique une source française. « On n'est pas très inquiet mais on garde un oeil sur eux », ajoute prudent un proche de Guillaume Soro.


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    Libye : conditions de vie difficiles à Benghazi
    Des femmes préparent des milliers de repas chaque jour pour les déplacés et pour les combattants de la rébellion, à Benghazi, en Libye.
    Des femmes préparent des milliers de repas chaque jour pour les déplacés et pour les combattants de la rébellion, à Benghazi, en Libye.
    REUTERS/Mohammed Salem
    Par RFI

    Mouammar Kadhafi s’accroche toujours au pouvoir plus de cent jours après les premières frappes de la coalition. Et les habitants de la Libye insurgée commencent à tirer la langue. L’aide financière promise par le groupe de contact arrive au compte-gouttes dans les caisses du Conseil national de la transition. L’électricité et l’eau ne sont plus facturées dans les villes de l’Est, ce qui n’empêche pas des frustrations de pointer à Benghazi, la capitale des insurgés.

    Au supermarché du quartier modeste de Sidi Younes, Fatma Alfergini, une enseignante au chômage technique, est attentive aux prix car ils sont en hausse et elle n’a pas touché de salaire depuis deux mois. « Un sachet de macaronis c’était un quart de dinars. Maintenant c’est un demi. Tous les prix ont doublé, et les produits sont de moins bonne qualité », se lamente Fatma.

    Dans certains quartiers de Benghazi, neuf magasins sur dix ont les rideaux de fer baissés. Les commerçants employaient souvent des travailleurs étrangers qui ont fui après la révolution.

    Abdel Fergel peine à faire tourner sa boutique de matériel informatique. Avant, il se fournissait à Tripoli, mais la route de l’ouest est fermée.

    « Ce n’est pas l’anarchie ici »

    La frontière avec l’Egypte est ouverte, mais il a peu de clients, donc pas suffisamment d’argent pour passer commande là-bas. Alors il écoule son stock, en attendant la fin du conflit.

    Le risque pointe de voir des éléments extrémistes s’imposer à la faveur de ces frustrations. Mais ce professeur d’université n’est pas inquiet : « Ce n’est pas l’anarchie ici », explique-t-il.

    Même si la route de la liberté est parsemée d’embûches, les habitants de Benghazi s’en félicitent et font preuve de civisme et de solidarité.


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  • La Russie et l’Afrique du Sud pour une solution pacifique en Libye
    Dmitri Medvedev (droite) et Jacob Zuma (gauche), à Sotchi, le 4 juillet 2011.
    Dmitri Medvedev (droite) et Jacob Zuma (gauche), à Sotchi, le 4 juillet 2011.
    REUTERS/Vladimir Rodionov/RIA Novosti/Kremlin
    Par RFI

    Hier lundi à l'occasion du conseil Russie-Otan sur les bords de la mer noire à Sotchi, les Russes et l'Alliance atlantique n'ont clairement pas réussi à s'entendre sur le conflit libyen. Le numéro un de l'Otan a pris la défense notamment de la France, expliquant que les livraisons d'armes aux rebelles n'était pas contraire à la résolution 1973 de l'ONU. Les Russes qui militent pour une solution pacifique n'ont pas réussi à convaincre l'organisation de cesser les bombardements. Un allié de Moscou, l'Afrique du Sud, avait fait aussi le voyage en Russie pour plaider la cause de la solution politique et non militaire.

    Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

    C'est un énième chapitre des querelles entre l'Otan et la Russie. Et cette fois, Moscou pouvait compter sur l'Afrique du Sud comme allié. Le président sud-africain Jacob Zuma était de passage dans la capitale russe lundi 4 juillet, avec au programme, notamment, la question libyenne.

    L'Afrique du Sud s'est posée comme médiatrice dans ce conflit et souhaite officiellement, comme le Kremlin, une solution pacifique entre Mouamar Kadhafi et les rebelles basés à Benghazi. « Nous n'avons pas la même vision que l'Otan sur la question », a martelé le ministre russe des Affaires étrangères Serguei lavrov. Le président Dmitri Medvedev, de son côté, a affirmé que la résolution votée à l'ONU ne permettait pas « à n'importe qui de faire n'importe quoi ».

    Succès mitigé pour les Russes en Libye

    La Russie tente de jouer un rôle dans le conflit libyen. Elle a envoyé plusieurs émissaires à Tripoli et chez les rebelles depuis quelques semaines, avec un succès mitigé. Lundi 4 juillet au matin, la presse russe assurait que les présidents russe et sud-africain allaient publier un communiqué commun pour demander l'arrêt des bombardements occidentaux sur Tripoli et le début de négociations. Un communiqué qui n'a finalement jamais été publié...

    tags: Afrique du Sud - Libye - Russie

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  • Sénégal : l'opposition réagit à la lettre ouverte de Karim Wade

     

    Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages.
    Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages.
    AFP PHOTO / MOUSSA SOW

     

    Par RFI

    Le fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, Karim Wade, titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels, a démenti hier lundi les rumeurs circulant avec persistance sur le projet prêté à son père de lui léguer le pouvoir. Inaugurant ainsi au Sénégal une pratique qui existe dans certains autres pays d'Afrique. Karim Wade s'est prononcé contre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir » dans une « lettre ouverte » aux Sénégalais.

     

    Le fils du président Wade, Karim, brise le silence. Dans une lettre ouverte envoyée à différents médias, dont RFI, il revient sur les accusations qui ont été lancées jusqu’ici contre lui. Dans ce courrier, le fils du président dit combattre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir ». Il affirme qu’un tel projet n’a jamais été dans ses intentions ni dans celles de son père, Abdoulaye Wade.

     

    Cette tentative de justification est accueillie avec une certaine fraîcheur après les violentes manifestations du 23 juin et les réactions de l'opposition n'ont pas tardé.

     

    Landing Savané
     

    Secrétaire général du parti d'opposition And Jeff

    05/07/2011
    par Laurent Correau
     
     

    Selon Landing Savané, le secrétaire général du parti d'opposition And Jeff, membre de la coalition Benno Siggil Senegaal, « cette lettre ouverte ne doit pas distraire les Sénégalais du principal objectif qui est le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade en 2012 ».

     

    Pour Maguette Thiam, le secrétaire général du parti de l'Indépendance et du Travail, l'un des

     

    Maguette Thiam
     

    Secrétaire général du parti de l'Indépendance et du Travail

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    partis de la coalition d'opposition Benno Siggil Senegaal, c’est avant tout « une tentative d’esquiver ». Nombreux sont ceux qui jugent que ce n’est pas Karim Wade que le peuple souhaite entendre, mais plutôt son père.

     

    Cheikh Bamba Dieye
     

    Maire de Saint-Louis

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    Cheikh Bamba Dieye, maire de Saint-Louis et l'une des figures de l'opposition sénégalaise, se dit surpris car le Sénégal attendait le président de la République. Il appelle Abdoulaye Wade « à parler aux Sénégalais et à leur dire qu'il ne se présentera pas en 2012 ».

     

    Quant à Talla Sylla, opposant, candidat déclaré d’une petite coalition d’opposition nommée Benno Taxawal Senegaal, joint en France où il est actuellement en tournée, il est convaincu que le président Wade a voulu une dévolution monarchique et que « cette lettre est un constat d'échec ». Il appelle maintenant Karim Wade à « démissionner et à convaincre son père de partir ».

     

    Talla Sylla
     

    Opposant, candidat déclaré de la petite coalition d’opposition Benno Taxawal Senegaal

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    Suite à de violentes émeutes de rue, Wade, 85 ans, est revenu le mois dernier sur une réforme du code électoral prévoyant la création d'une vice-présidence qui aurait échu à son fils Karim, 42 ans, ministre d'Etat chargé notamment des Transports, de l'Energie et de la Coopération internationale.

     

    Quatre jours après les émeutes du 23 juin, d'autres manifestations violentes se sont produites à Dakar: des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, ont incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.

    Le Sénégal, qui passe pour l'un des pays les plus stables et démocratiques d'Afrique de l'Ouest, est l'une des rares nations de cette région à n'avoir connu aucun coup d'Etat militaire depuis l'indépendance en 1960


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  •  La rébellion libyenne se prépare à lancer une offensive majeure sur le front ouest avec l'objectif d'être à coup de canon de Tripoli, bastion du régime de Mouammar Kaddafi, remontée par le parachutage d'armes françaises et des frappes accrues de l'Otan.

    Parallèlement, le président sud-africain Jacob Zuma devait s'entretenir en Russie avec le groupe de contact international sur la Libye, à l'invitation de la Russie en tant que membre du comité ad hoc de l'Union africaine (UA) sur la Libye, selon les Affaires étrangères à Johannesburg.

    Ces développements surviennent au moment où une solution négociée du conflit semble dans l'impasse, les protagonistes campant sur leurs positions près de cinq mois après le début du conflit lancé le 15 février par une révolte contre M. Kaddafi, qui refuse de quitter le pouvoir qu'il accapare depuis 42 ans.

    Ils ont lieu au surlendemain du sommet de l'UA en Guinée équatoriale qui a adopté un accord-cadre prévoyant d'écarter M. Kaddafi des négociations, tout en refusant de coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale contre le leader libyen pour crimes contre l'humanité.

    Être à portée de canon de Tripoli

    Alors que les rebelles ont gagné du terrain dans les combats sur le front Ouest, le porte-parole militaire rebelle, Ahmed Omar Bani a affirmé que les insurgés se préparaient à une offensive majeure dans les 48 heures pour reprendre des secteurs au sud de Tripoli.

    Les insurgés cherchent notamment à reprendre Bir Al-Ghanam, un carrefour stratégique à quelque 50 km au sud de Tripoli, afin d'être à portée de canon de la capitale libyenne.

    "Dans les deux prochains jours, de nouveaux développements auront lieu sur cette ligne de front", a déclaré le porte-parole à Benghazi, fief de la rébellion dans l'Est, affirmant que les insurgés voulaient pousser la ligne de front plus vers le nord, en direction de Tripoli.

    Après avoir été acculés à se retirer de la région de Bir Al-Ghanam dans les montagnes de Nefoussa, les rebelles veulent de nouveau s'emparer de ce carrefour visé vendredi par l'aviation de l'Otan. Deux véhicules blindés des pro-Kaddafi y ont été détruits.

    En plus de cet appui aérien, les rebelles des montagnes berbères de cette région ont récemment reçu des armes parachutées par la France.

    intensification des bombardements

    L'Otan, qui a pris le 31 mars le commandement des opérations militaires de la coalition internationale lancées 12 jours plus tôt, a annoncé avoir intensifié ses bombardements dans l'ouest, détruisant une cinquantaine d'objectifs militaires pendant la semaine.

    Dans le même temps, l'alliance atlantique a poursuivi ses raids sur Tajoura, la grande banlieue est de Tripoli. Une manifestation a été organisée samedi près des bureaux des Nations unies dans la capitale où quelque 300 enfants ont dénoncé "l'incapacité" de l'ONU à "arrêter la machine de guerre contre les civils".

    Dans une nouvelle tentative de trouver une issue négociée au conflit, une rencontre devait réunir dans la journée en Russie M. Zuma avec les représentants de l'ensemble des membres du groupe de contact sur la Libye, selon les autorités sud-africaines. Moscou n'a pas confirmé cette réunion.

    Fin mai, Jacob Zuma, mandaté par l'UA, avait tenté une médiation auprès de Mouammar Kaddafi qui s'était soldée par un échec.

    Le groupe de contact sur la Libye comprend tous les pays participant à la campagne de l'Otan. Sa dernière réunion s'est tenue le 9 juin à Abou Dhabi.

    Jacob Zuma avait participé au sommet africain de Malabo qui avait adopté un texte qui doit servir de base à des négociations futures entre les parties libyennes, mais les rebelles ont persisté à conditionner un départ de M. Kaddafi avant tout accord.

    La Russie avait également tenté une médiation auprès de la rébellion et du régime libyen. Le président russe Dmitri Medvedev avait dit qu'il était temps pour M. Kaddafi de partir mais Moscou a aussi protesté contre l'intensité des raids aériens de l'Otan.

    Depuis le 15 février, le conflit a fait des milliers de morts et poussé à l'exode des centaines de milliers de personnes, selon des agences de l'ONU.

     


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  • Jean Ping critique les livraisons d'armes par la France aux rebelles libyens

    La France affirme qu'elle respecte les résolutions de l'ONU en livrant des armes aux rebelles. La France affirme qu'elle respecte les résolutions de l'ONU en livrant des armes aux rebelles. © AFP

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a critiqué les livraisons d’armes en Libye qui risquent selon lui de déstabiliser les États de la région. La France a reconnu avoir procédé au largage "d’armes légères", mais affirme rester dans le cadre des résolutions de l’ONU. Ce que conteste la Russie...

    Mis à jour à 14h59

    Après les révélations de parachutage d’armes par la France à destination des rebelles libyens, l’Afrique s’inquiète. Et c’est le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, qui se fait le porte-voix de cette inquiétude.

    Parlant des armes livrées par « toutes les parties » (y compris Mouammar Kaddafi lui-même), Jean Ping a assuré avoir « la preuve qu'elles sont déjà entre les mains d'Al-Qaïda » à des journalistes dans la capitale équato-guinéenne Malabo, où doit se tenir le sommet des chefs d’État de l’UA à partir de ce jeudi. « Ces armes seront utilisées et serviront à destabiliser les États africains », a-t-il encore déclaré.

    "Un problème pour tout le monde"

    Jean Ping a toutefois pris garde de ne pas viser directement la France. « Ce qui nous inquiète n’est pas qui donne quoi », a-t-il notamment affirmé.

     Voir la vidéo

     

    Mais ces déclarations interviennent au lendemain des révélations sur des livraisons d’armes par la France aux rebelles libyens.

    C’est le quotidien français Le Figaro, qui a dévoilé l’affaire, assurant que Paris parachutait des lance-roquettes, des fusils d'assaut, des mitrailleuses ainsi que des missiles antichars Milan à destination des tribus berbères de la région du Djebel Nafusa, située au sud de Tripoli. Certaines sources évoquaient même la fourniture de « chars légers ».

    Le respect des résolutions de l’ONU fait débat

    Paris a reconnu que des livraisons d’armes avaient eu lieu mais a affirmé qu’elles se limitaient à des « armes légères [...] type fusil », comme moyen de « défense [...] pour éviter que les civils soient massacrés ».

    La différence est importante, et c’est précisément sur ce point que s’appuie la France pour affirmer qu’elle ne viole pas les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU avec ses livraisons d’armes.

    La résolution 1970, votée en février impose en effet un embargo sur les armes à destination de la Libye. Mais l’article 4 de la résolution 1973, votée en mars, permet des livraisons dans le cas où elles permettraient de protéger les civils.

    Moscou demande des "explications"

    Britanniques et Américains, qui ne participent pas à ces opérations de parachutage d’armes, ont apporté un « soutien » gêné à la France. « Nous pensons que les résolutions de l’ONU permettent, dans certaines circonstances limitées, que des armes défensives soient fournies, mais le Royaume-Uni n’y a pas pris part, a ainsi déclaré Gerald Howarth, secrétaire d'État britannique à la Défense. D’autres pays interprètent les résolutions à leurs manières. »

    La Russie est quant à elle montée au créneau, réclamant des « explications » de Paris. « Nous attendons la réponse. Si cela se confirmait, ce serait une violation grave de la résolution 1970 du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par les agences russes.

    Le dossier libyen sera au cœur des discussions des chefs d’État et de gouvernement du continent réunis à Malabo pour le 17e sommet de l’UA jusqu’à vendredi.

    Si plusieurs chefs d’État ont fait connaître leur hostilité au maintien au pouvoir de Mouammar Kaddafi, l’UA continue d’appeler à un cessez-le-feu et à des négociations. Une déclaration commune sur la situation en Libye devrait être signée par l'ensemble des chefs d'État d’ici à la fin du sommet. (avec AFP)


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  • Libye : les Occidentaux inquiets d'un éventuel trafic d'armes au profit d'Aqmi

    Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Rubalcaba et son homologue américaine, Janet Napolitano. Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Rubalcaba et son homologue américaine, Janet Napolitano. © Pierre-Philippe Marcou/AFP

    Le trafic présumé d’armes entre l’armée libyenne et les terroristes d’Aqmi inquiète les ministres européens de l’Intérieur, réunis ce jeudi à Madrid.

    « La crise en Libye a une influence sur Al-Qaïda au Maghreb islamique [Aqmi] », s’est inquiété l’Espagnol Alfredo Perez Rubalcaba lors d’une réunion entre les ministres de l’Intérieur européens du G6 (composées de six grandes puissances europénnes : Espagne, France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Pologne) et leur homologue américaine à Madrid, ce jeudi.

    Les craintes de ces Occidentaux concernent le trafic d’armes présumé entre l’armée libyenne et les terroristes d’Aqmi. « Le trafic d'armes à la frontière entre la Libye et le Mali est probablement en train d'assurer un approvisionnement en armes d'un certain niveau de sophistication », a souligné M. Rubalcaba.

    Risques d’extension d’activités terroristes

    Le président tchadien Idriss Déby Itno avait, dès le mois de mars, exprimé ses inquiétudes quant à l’armement des terroristes dans la région, suite à la révolution libyenne. « Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays, déclarait Déby. Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air ». Le chef de l’État du Tchad avertissait : « Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région. »

    Un argument repris par le ministre de l’Intérieur espagnol. « Si on ne fait rien, Aqmi peut en profiter pour s'étendre et par conséquent les risques pour l'Europe et les États-Unis peuvent s'accroître », a-t-il argumenté.

    Les ministres européens, en concertation avec la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Janet Napolitano,  se sont donc accordés sur la nécessité d’organiser une réunion conjointe sur le Sahel, avec leurs homologues des Affaires étrangères et les États-Unis. Autre mesure évoquée : établir une stratégie commune avec l’Union africaine, afin de lutter plus efficacement contre Aqmi.

    Si l’organisation terroriste a l’habitude d’agir dans les pays du Sahel, notamment au Mali, en Mauritanie, au Niger et en Algérie, elle reste active en dehors de ces États. Les ministres européens refusent donc d’écarter « la possibilité qu' [Aqmi] sorte de son environnement naturel », sachant que des attentats ont déjà été revendiqués hors de ces territoires. (Avec AFP)


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  • Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. © AFP

    Le second procès de Zine el-Abidine Ben Ali, prévu pour ce jeudi, est reporté au 4 juillet, pour cause de grève de magistrats.

    La poursuite du procès du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, qui devait se tenir ce jeudi à 8h30 (7h30 GMT), sera retardée au 4 juillet, a annoncé le président de la Chambre criminelle du tribunal de première instance à Tunis, Touhami Hafi. En cause ? Une grève des magistrats tunisiens. Ils profitent ainsi de l’occasion - le monde ayant les yeux rivés sur eux - pour tenter d’obtenir gain de cause.

    « Les trois magistrats chargés de l'affaire sont déterminés à poursuivre le mouvement [jeudi] jusqu'à ce que le ministère de la Justice réponde à leurs revendications », avait déclaré mercredi une responsable du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) qui a requis l'anonymat.

    Des cadeaux et des calomnies "déshonorantes"

    Le « grand risque de report » du procès de l’ex-dictateur avait donc été évoqué par les avocats commis d’office pour la défense de Ben Ali. Les magistrats ont entamé leur mouvement de grève de trois jours mardi et feront de ce jeudi le jour de mobilisation le plus important, afin d’obtenir le « changement radical » qu’ils attendent, au sein du ministère de la Justice.

    L’ancien président tunisien devait être jugé aujourd’hui, par contumace, pour une affaire de détention d’armes et de trafic de drogue, retrouvées dans son palais de Carthage. Des accusations rejetées par Ben Ali, qui assure que les armes sont des cadeaux offerts par des dignitaires étrangers. Quant à la découverte des 2 kg de drogue dans son bureau, ce ne serait, d’après les dires de l’ex-dictateur relayés par son avocat libanais, que des calomnies « déshonorantes ».

    Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi, réfugiés en  Arabie saoudite depuis le 14 janvier, ont déjà été condamnés, en leur absence, à 35 ans de prison et 45 millions d’euros d’amende pour détournement de fonds. Prononcée le 20 juin, la condamnation avait été jugée expéditive par certaines personnalités et ONG, qui demandent une réforme des procédures judiciaires.

    Première peine politiquement opportune

    Une partie du peuple tunisien, à l’instar de trois ONG tunisiennes des droits de l’homme, regrettaient alors que l’extradition de l’ex-président et de son épouse n’ait pas été obtenue avant l’ouverture du procès, les autorités saoudiennes refusant toujours officiellement de remettre le couple Ben Ali à la Tunisie.

    Ce jugement par contumace était d’avantage un acte symbolique, ont analysé certains commentateurs. « Il fallait donner un os pour dire qu'on était toujours dans la logique révolutionnaire », a jugé Khadija Mohsen Finan, chercheuse à l'université Paris VIII.

    L’avocat français de l’ancien dictateur tunisien, Jean-Yves Le Borgne, a quant à lui jugé que son client faisait l’objet d’une « peine juridiquement insensée mais politiquement opportune ».

    D’autres procès attendent l’ex-président tunisien. Des actions en justice seront menées par les tribunaux civils, mais aussi militaires, notamment pour tout ce qui concerne les homicides perpétrés pendant la répression de la révolution de janvier, dont le bilan humain est de 300 morts. (Avec AFP)


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  • 30/06/2011 à 12h:56 Par Aminata Traoré
     
    Tchiakoullé, le village natal de Nafissatou Diallo, sur les hauteurs du Fouta-Djalon en Guinée. Tchiakoullé, le village natal de Nafissatou Diallo, sur les hauteurs du Fouta-Djalon en Guinée. © Cellou Diallo/AFP

    Aminata Traoré, militante alter­mondialiste et ancienne ministre malienne de la Culture et du Tourisme, réagit sur l'affaire DSK, exprimant son soutien à la jeune Guinéenne, Nafissatou Diallo, présumée victime d'agression sexuelle.

    Il me faut commencer par exprimer ma solidarité à l’endroit de cette jeune Guinéenne, Nafissatou Diallo, dont la vie tourne aujourd’hui au cauchemar. Le fait de fouiller dans son passé pour vérifier sa moralité me choque autant que l’agression sexuelle qu’elle dénonce. Souvenons-nous aussi que disposer librement des femmes fait partie des avantages que nos dirigeants, politiques ou économiques, croient pouvoir tirer de leur statut. À l’inverse, un homme qui se sent en position d’infériorité hésite souvent à courtiser certaines femmes. Cette inhibition saute avec le pouvoir et l’argent.

    Cette affaire des temps présents renvoie à des symboles forts de l’histoire de l’Afrique. Une histoire faite de violence. L’homme blanc qui est en situation ici n’est pas n’importe lequel. Dominique Strauss-Kahn (DSK) était le directeur général de la plus puissante institution financière dans le monde, le Fonds monétaire international (FMI). Bien avant d’opérer dans les pays européens actuellement en crise, le FMI a sévi – et continue de sévir – sur le continent avec des conséquences particulièrement graves pour les femmes.

    Dans mes différents essais, tout comme Abderrahmane Sissako dans son film Bamako (auquel j’ai participé), j’évoque cet ordre des riches dont le FMI est une cheville ouvrière. Il constitue avec la Banque mondiale un couple arrogant de donneurs de leçons en matière de gouvernance économique et démocratique, ainsi que de lutte contre les violences faites aux femmes. Mais leurs dirigeants ont été pris plus d’une fois la main dans le sac. Je pense aussi aux autres affaires moins médiatisées, comme celle concernant Paul Wolfowitz, l’ancien président de la Banque mondiale accusé d’avoir favorisé l’avancement de sa compagne et contraint à la démission. Pour toutes ces raisons, les peuples endettés et assujettis sont, à leur tour, en droit de donner des leçons de « gouvernance de soi » aux puissants de ce monde dérégulé et déréglé.

    Il en est de ce dossier comme des autres questions brûlantes de l’heure, dont la démocratie. L’état de délabrement de notre planète disqualifie les nations et les institutions qui ont pris la direction du monde. Elles se sont trompées de projet de société et de mondialisation. L’Afrique ne doit plus être à leur écoute ni à leur remorque.

    Malheureusement, le silence actuel de la classe politique africaine face à cette chronique new-yorkaise n’a, à mon avis, rien d’étonnant. Nos dirigeants sont, dans l’ensemble, de bons élèves qui assistent à la chute ver­tigineuse de l’un de leurs maîtres à penser. Ils doivent, on l’imagine, se sentir plus proches de DSK que de Nafissatou Diallo et juger démesurées les conséquences de cette affaire, même s’ils ne l’approuvent pas. Les scandales planétaires auxquels nous assistons font tomber bien des masques. L’ordre actuel du monde est eurocentriste, masculin et violent, mais il va falloir que chacun balaie devant sa porte. Bien des dirigeants, dans les ­démocraties dites « avancées », sont des polygames voilés.

    Pour autant, dans ma carrière, j’ai aussi souvent été confrontée à un féminisme occidental radical et intolérant. S’agissant des relations hommes-femmes, je ne m’inscris pas dans le registre de la « guerre des sexes », qui, à mon avis, est une bataille de trop. Et j’ai eu – et j’ai toujours – le sentiment qu’au nom de notre libération d’autres femmes s’octroient le droit de penser à notre place et de parler en notre nom. Quant aux oligarques d’ici et d’ailleurs, ils ont décrété à l’insu des Africaines qu’une croissance économique forte est bonne pour elles et qu’elles en sont l’un des leviers. Nous attendons, mais en vain, de voir dans nos marmites la moindre trace de cette croissance économique que le discours dominant salue.

    Il appartient donc aux femmes, qui demeurent sous-représentées en politique, de forcer le respect des dirigeants en les mettant face à leurs responsabilités dans un monde injuste et dangereux. Pour en finir avec le machisme et le sexisme universellement partagés.


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  • RDC : Lubumbashi accueille les festivités du 51e anniversaire de l'indépendance
    Le président Kabila s'adresse à la nation à Lubumbashi à l'occasion du 51e annniversaire de l'indépendance de la RDC.
    Le président Kabila s'adresse à la nation à Lubumbashi à l'occasion du 51e annniversaire de l'indépendance de la RDC.
    Mark Renders/Getty Images
    Par RFI

    La République démocratique du Congo célèbre ce jeudi 30 juin 2011 le 51ème anniversaire de son indépendance. La cérémonie officielle aura lieu non pas dans la capitale Kinshasa mais à Lubumbashi, la deuxième ville, dans le sud-est du pays. Le président Joseph Kabila a prévu de faire le déplacement dans un contexte particulier dans la mesure où Lubumbashi a été le théâtre de violences dans la nuit de mardi à mercredi lorsqu'un dépôt de minerais a été attaqué « par un groupe de bandits armé ». Cette attaque est la deuxième en moins de six mois, après celle de février à l'aéroport de la ville où des assaillants avaient vidé un dépôt de munitions.
     

    Un défilé militaire, que l’on voudrait sans doute mémorable, est prévu ce jeudi 30 juin 2011, place de la Poste. Pour la circonstance, Lubumbashi devient donc pour quelques temps la capitale du pays.

    Avant le chef-lieu du Katanga, d’autres viles du pays ont elles aussi eu à abriter les manifestations de la fête de l’indépendance. Et c’est une tradition, le chef de l’Etat s’adresse à la nation à cette occasion.

    Cette fois, ce message coïncide avec la fin du quinquennat du président Joseph Kabila. Et dans la perspective des élections prévues fin novembre prochain, Kabila dont la mouvance a déjà annoncé la candidature, va sans doute faire le bilan de son mandat. La paix, l’unité, la reconstruction, le social sont les thèmes qu’il affectionne dans la quasi-totalité de ses allocutions.

    Ce sont aussi des sujets qui sont exploités par d’autres candidats déclarés à la présidence de la République qui pensent pouvoir mieux faire. En tous cas, le 51e anniversaire de l’indépendance du Congo-Kinshasa intervient à un moment de grands débats politiques qui mobilisent désormais l’attention de la population.


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  • Sénégal : le président Wade grand absent du 17e sommet de l'UA à Malabo

     

    Abdoulaye Wade.
    Abdoulaye Wade.
    AFP / Georges Gobet

     

    Par RFI

    Ce sera l’un des grands absents du 17e sommet de l’UA qui s'ouvre ce jeudi 30 juin à Malabo en Guinée équatoriale. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a décidé de ne pas y assister en raison des tensions au Sénégal ces derniers jours. C'est le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui va représenter le pays.

     

    Abdoulaye Wade, absent d’un sommet de l’Union africaine, le fait est suffisamment rare pour être signalé. Mais avec les tensions, de ces derniers jours, le président sénégalais a préféré rester à Dakar pour suivre la situation au plus près.

     

    « Nous lui avons tous dit de rester et de poursuivre ses consultations, explique l’un de ses collaborateurs. Quand le navire traverse des eaux troubles, il est préférable que le capitaine reste à la barre ».

     

    Le chef de la diplomatie sénégalaise, Madické Niang qui est un proche du président Wade, est lui-même resté dans la capitale sénégalaise, et s’est fait remplacer par un ambassadeur à la réunion ministérielle de l’UA. « Il y a un travail diplomatique à assurer avec les évènements, ici à Dakar et c’est pour cela que je suis resté », a expliqué le ministre à RFI.

    Aujourd’hui, Madické Niang doit rencontrer les ambassadeurs de l’Union européenne, les ambassadeurs qui, dit-il, vont s’entretenir avec le président Abdoulaye Wade.


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  • Le spectre des islamistes plane sur la rébellion libyenne
    Les experts occidentaux redoutent que les islamistes infiltrent la rébellion libyenne, ici à l'entraînement le 29 juin 2011.
    Les experts occidentaux redoutent que les islamistes infiltrent la rébellion libyenne, ici à l'entraînement le 29 juin 2011.
    REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
    Par RFI

    Les autorités maliennes ont déclaré que des membres d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient mis la main sur des missiles sol-air de type russe Sam-7, dérobés dans des dépôts de Mouammar Kadhafi à la faveur de la confusion en Libye. D’autre part, des spécialistes du renseignement français redoutent l’influence des extrémistes au sein du Conseil national de la transition. A Darnah, la ville la plus conservatrice de Libye, à quelque 400 kilomètres à l’est de Benghazi, les islamistes préparent d’ailleurs déjà l’après-Kadhafi.

    À Darnah
     
    30/06/2011
    par Nicolas Champeaux
     
     

    Plantée de ficus bien taillés, la place, en face de la mosquée Sahaba, est le poumon de la ville de Darnah. Ramadan Youssef Mismari, un postier à la retraite, y donne des nouvelles du front à des hommes serrés sur des bancs de bois clair. Les femmes à Darnah portent la burqa, le soir elles ne sortent pas. « Les femmes sont traditionnellement discrètes et réservées ici, mais rien ne les empêche de se joindre à nous », assure l’ancien employé des postes.

    Mouammar Kadhafi a heurté les dévots de la ville en prenant des libertés avec le Coran. Sitôt le vieux Guide renversé, Mohammed Elmessori, le maire intérimaire de la ville, souhaite voir la charia appliquée . « La charia, ce n’est pas couper les mains des voleurs et jeter des pierres aux femmes adultères comme vous semblez le croire à l’ouest, proteste le maire. Nous sommes tous musulmans, et nous voulons faire appliquer les lois de l’islam alors, demande t-il, où est le problème ? »

    Une confusion profitable aux islamistes

    Les membres du Groupe islamique des combattants libyens (GICL) ont été neutralisés dans le sang vers le milieu des années 1990. Mais en Europe, des experts craignent que les extrémistes de la Cyrénaïque ne refassent surface à la faveur de la confusion en Libye. « Ils ne constituent en rien une menace », rassure pourtant Abdulkarim Ben Taher, porte-parole des insurgés à Darnah.

    La région, par ailleurs, compte des dizaines de jihadistes qui se sont battus en Irak et aux côtés des talibans en Afghanistan. Aujourd’hui, leur expérience est précieuse face aux hommes de Kadhafi, et les autorités de transition de Darnah affirment qu’ils ont retrouvé le chemin de la modération.


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  • Sommet de l'UA : l'Afrique cherche l'unanimité sur le dossier libyen
    L'aéroport de Malabo était aux couleurs de l'Union africaine pour l'ouverture du sommet, ce jeudi 30 juin 2011.
    L'aéroport de Malabo était aux couleurs de l'Union africaine pour l'ouverture du sommet, ce jeudi 30 juin 2011.
    AFP/STR
    Par Jean-Karim Fall

    Le 17e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’est ouvert, ce jeudi 30 juin, à Malabo en Guinée équatoriale. La situation libyenne va dominer les débats et, premier constat, les « deux Libye » sont représentées : le gouvernement officiel et les rebelles.

    De notre envoyé spécial à Malabo,

    Deux délégations libyennes étaient présentes lors de la cérémonie d’ouverture. La délégation des fidèles du colonel Kadhafi, assise sur le siège réservé à la Libye, avec à sa tête le nouveau chef de la diplomatie du guide Libyen. Et parmi les invités, une délégation de trois membres du CNT conduite par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abdel Rahman Shalgam.

    Les émissaires des rebelles de Benghazi, arrivés mercredi matin, n’ont pas chômé. Ils ont rencontré les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Niger, du Mali et de Mauritanie. Selon l’un des membres de cette délégation, Mansour Saif al-Nasr, « tout le monde est d’accord sur le départ du colonel Kadhafi, mais certains le disent publiquement et d’autres pas ».

    Les vertus du plan de l’UA

    Dans son discours d’ouverture le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a invité les dirigeants à faire preuve « d’unité et de cohésion dans la gestion de la crise libyenne ». Une allusion à peine voilée aux divergences qui se sont exprimées sur l’avenir du colonel Kadhafi, avec notamment le voyage surprise du président sénégalais à Benghazi.

    Le Gabonais Jean Ping a, une nouvelle fois, vanté les vertus de la feuille de route de l’Union africaine qui va « répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie ». Il a regretté que ce plan de sortie de crise qui prévoit un cessez-le-feu immédiat suivi de négociations politiques ait été ignoré par les pays de la coalition anti-Kadhafi. « Ces efforts sont déployés dans un contexte de défiance de la part de certains acteurs », a déploré le président de la Commission de l’Union africaine.

    Contre l'ingérence occidentale

    Le président en exercice de l’organisation panafricaine a, lui aussi, fait allusion à la situation en Libye. Le président Théodoro Obiang Nguema a critiqué, sans les nommer les pays de la coalition. « L’Afrique souhaite que les puissances qui usent de la force ne s’ingèrent pas dans les affaires de l’Afrique », a-t-il déclaré sous les applaudissements.

    Mais c’est l’ancien président brésilien Lula qui, à l’applaudimètre, a été la vedette de cette cérémonie. Lula a retrouvé ses accents de tribun pour exiger une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. « Il n’est pas possible que l’Afrique et l’Amérique latine n’aient pas de représentants permanents dans ce Conseil », a-t-il martelé.

    « Nous avons besoin d’une ONU capable d’imposer un cessez-le-feu en Libye », a affirmé l’ancien président brésilien qui a chaleureusement remercié les Africains après l’élection d’un Brésilien à la tête de la FAO.


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  • Libye: 15 nouveaux morts liés à l'Otan, selon Tripoli, après deux bavures

    SORMAN (Libye) (AFP) - 20.06.2011 12:55

    Le régime libyen a affirmé que 15 personnes, dont trois enfants, étaient mortes lundi dans un nouveau raid de l'Otan qui a visé une résidence d'un vieux compagnon de route du leader Mouammar Kadhafi à Sorman, à 70 km à l'ouest de Tripoli.

    Le régime libyen a affirmé que 15 personnes, dont trois enfants, avaient été tuées lundi dans un nouveau raid de l'Otan, à Sorman à l'ouest de Tripoli, une accusation aussitôt démentie par l'Alliance atlantique qui a reconnu deux bavures au cours du week-end.

    Ce raid, mené vers 04H00 du matin (02H00 GMT), a visé une résidence d'un vieux compagnon de route du leader Mouammar Kadhafi, à environ 70 km à l'ouest de la capitale, selon un responsable du régime, qui a précisé que celle-ci avait été "touchée par huit missiles".

    En début d'après-midi, un responsable de l'Otan a "fermement" démenti tout raid à Sorman. "Nous n'avons pas opéré là-bas", a-t-il déclaré sous couvert de l'anonymat, ajoutant: la seule frappe cette nuit dans la région de Tripoli s'est déroulée "à Tripoli même, et pas à 04H00 du matin".

    Le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim, présent sur les lieux, a souligné de son côté que le raid avait "fait 15 morts dont trois enfants", dénonçant "un acte terroriste et lâche, qui ne peut être justifié".

    Un journaliste de l'AFP, emmené sur place avec d'autres correspondants de la presse internationale, a constaté que plusieurs bâtiments avaient été détruits. Il a ensuite été conduit à l'hôpital de Sabratha, à une dizaine de km de Sorman, où il a vu neuf corps entiers, dont celui de deux enfants, et des morceaux d'autres cadavres, dont celui d'une enfant (moitié de tête, etc.).

    La résidence touchée appartient à Khouildi Hemidi, qui faisait partie du conseil de commandement de la révolution de 1969.

    Selon M. Ibrahim, la plupart de victimes appartiennent à la famille Hemidi et deux de ses petits-enfants figurent parmi les enfants tués. Parmi les morts se trouvent également des membres de deux familles habitant des maisons situées à proximité, dont au moins trois membres d'une famille soudanaise.

    Khouildi Hemidi s'en est sorti sain et sauf: il se trouvait au moment du raid dans un bâtiment qui n'a été que partiellement endommagé.

    Sa résidence, immense, s'étend sur plusieurs hectares, avec une ferme et des animaux (gazelles, paons, autruches...) dont certains ont été blessés ou tués.

    En l'espace de 24 heures, l'Alliance atlantique a déjà reconnu deux "bavures" en Libye à un moment où la légitimité de son intervention reste contestée et où elle stagne sur le terrain.

    Dimanche, elle a admis avoir tué par erreur des civils lors d'une frappe nocturne à Tripoli, dans laquelle neuf personnes dont cinq membres d'une même famille sont mortes.

    Elle a expliqué avoir voulu viser "un site militaire de missiles" mais qu'il y a pu y avoir "une erreur dans le système qui peut avoir fait un certain nombre de victimes civiles".

    "L'Otan regrette la perte de vies de civils innocents", a assuré le général Charles Bouchard, qui dirige l'opération en Libye.

    Samedi, l'Alliance atlantique avait déjà dû admettre avoir accidentellement frappé une colonne de véhicules rebelles dans la région de Brega (est) le 16 juin.

    Au moins deux autres incidents du même type étaient déjà survenus.

    La coalition internationale a commencé son intervention le 19 mars, sous mandat de l'ONU pour protéger la population civile en Libye où un mouvement de contestation sans précédent contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, était réprimé dans le sang. L'Otan a pris le commandement des opérations le 31 mars.

    Depuis, l'Alliance a effectué quelque 1.500 sorties. Chacune a été "préparée et exécutée avec un grand soin pour éviter les victimes civiles", s'est défendue dimanche l'Otan.

    M. Ibrahim a au contraire accusé l'Otan de commettre des actes "barbares" en visant "délibérément des civils".

    Ces événements interviennent à un moment difficile pour l'Otan. Le 10 juin, la Norvège, qui a envoyé six chasseurs F-16 pour contribuer aux frappes, a annoncé qu'elle allait réduire son engagement, puis qu'elle y mettrait fin à compter du 1er août, deux mois avant l'expiration de l'actuel mandat de l'Otan.

    Ce pays est le premier membre de la coalition à planifier ouvertement son retrait des opérations.

    Mais la contestation la plus forte vient des Etats-Unis, où le président Barack Obama se prépare à un conflit ouvert cette semaine au Congrès, dont nombre de membres ne digèrent pas qu'il ne les ait pas consultés pour autoriser l'intervention.

    Face au risque d'enlisement du conflit, une réunion de hauts responsables de l'ONU, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique et de l'Union africaine a insisté samedi au Caire sur la nécessité d'une solution politique.

    Depuis le 15 février, le conflit a fait entre "10.000 et 15.000" morts et obligé près de 952.000 personnes à prendre la fuite, selon des organisations internationales.

    Sur le front, de violents combats se sont produits dimanche soir à l'est et à l'ouest de l'enclave rebelle de Misrata (200 km à l'est de Tripoli), où neuf personnes ont été tuées et 51 blessées dimanche, selon la rébellion, qui a affirmé avoir repoussé plusieurs tentatives des loyalistes d'avancer vers la ville.

    © 2011 AFP


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  • Angelina Jolie à Lampedusa, avec le patron du HCR

     

    Le haut commissaire aux réfugiés de l'ONU, Antonio Guterres, et l'actrice américaine Angelina Jolie, ambassadrice des Nations Unies, ont remercié dimanche les habitants de Lampedusa pour leur générosité dans l'accueil de milliers de migrants cette année.
 (c) Afp Le haut commissaire aux réfugiés de l'ONU, Antonio Guterres, et l'actrice américaine Angelina Jolie, ambassadrice des Nations Unies, ont remercié dimanche les habitants de Lampedusa pour leur générosité dans l'accueil de milliers de migrants cette année. (c) Afp

    Le haut commissaire aux réfugiés de l'ONU, Antonio Guterres, et l'actrice américaine Angelina Jolie, ambassadrice des Nations Unies, ont remercié dimanche les habitants de Lampedusa pour leur générosité dans l'accueil de milliers de migrants cette année.

    L'actrice, arrivée par surprise de Malte, a visité le centre d'accueil de cette petite île du sud de l'Italie et a insisté pour laisser ses empreintes digitales comme les migrants à leur descente de bateau.

    "C'est un honneur d'être ici sur votre si belle île. Vous ne pouvez pas imaginer ce que vous avez représenté cette année pour toutes les personnes qui cherchent désespérément une aide", a déclaré Angelina Jolie à l'adresse des Lampedusains.

    En participant à une cérémonie à la Porte de l'Europe en hommage aux migrants qui ont péri en mer en tentant d'atteindre l'Europe, elle a jugé "difficile en regardant cette mer si belle de penser à toutes ces personnes qui ont risqué et perdu la vie, eux et leurs enfants".

    "Comme leur vie a dû être horrible pour décider d'embarquer sur des rafiots en courant le risque de mourir de faim ou de se noyer", a ajouté l'actrice à propos des milliers de réfugiés africains qui ont fui cette année le conflit en Libye.

    Selon la communauté catholique Sant'Egidio, 1.820 immigrants d'Afrique du Nord, en majorité originaires de pays au sud du Sahara, se sont noyés depuis début janvier en Méditerranée en naviguant vers l'Europe.

    Interrogé sur la présence de la star américaine, M. Guterres a souligné que "ce n'est pas seulement une célébrité mais une personne compétente et très engagée". "Je lui demande souvent d'aller en mission pour moi. C'est sûr qu'elle aide notre cause mais elle le ferait même sans publicité. C'est un excellent membre de notre équipe", a-t-il dit.

    Le patron du HCR a lui aussi remercié chaleureusement les habitants de Lampedusa pour "le sens de l'accueil dont ils ont fait preuve ces dernières années à l'égard des migrants".


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  • Tripoli accuse l'Otan d'avoir tué des civils dans la capitale

     

    Immeuble résidentiel dans le quartier de Soul al Djouma à Tripoli, que les autorités gouvernementales présentent comme détruit par des frappes de l'Otan. Des responsables libyens ont affirmé dimanche que l'Otan était responsable de la mort de plusieurs civils lors d'un raid aérien mené dans les quartiers est de Tripoli, tandis que l'Alliance n'a, pour l'instant, pas fait mention d'erreur dans les cibles assignées lors des raids de son aviation. /Photo prise le 19 juin 2011/REUTERS/Nick Carey
 (c) Reuters  
     
    Immeuble résidentiel dans le quartier de Soul al Djouma à Tripoli, que les autorités gouvernementales présentent comme détruit par des frappes de l'Otan. Des responsables libyens ont affirmé dimanche que l'Otan était responsable de la mort de plusieurs civils lors d'un raid aérien mené dans les quartiers est de Tripoli, tandis que l'Alliance n'a, pour l'instant, pas fait mention d'erreur dans les cibles assignées lors des raids de son aviation. /Photo prise le 19 juin 2011/REUTERS/Nick Carey (c) Reuters

    par Nick Carey

    TRIPOLI (Reuters) - Les autorités libyennes ont imputé dimanche à l'Otan la mort de neuf civils, tués selon elles lors d'un raid aérien dans les quartiers est de Tripoli, une accusation qui pourrait susciter de nouvelles hésitations sur la mission des alliés en Libye.

    Les opérations de l'Otan sont entrées dimanche dans leur quatrième mois. Elles dépassent désormais de trois semaines la campagne de bombardements aériens menée par l'alliance atlantique au printemps 1999 pour contraindre l'armée serbe à se retirer du Kosovo.

    Un porte-parole a déclaré que l'Alliance prenait très au sérieux les informations concernant des victimes civiles et qu'elle allait tenter d'établir si des habitants avaient ou non été tués par une bombe tirée par un de ses avions.

    Aux premières heures de la matinée, dimanche, des journalistes ont été conduits par des responsables gouvernementaux dans le quartier résidentiel de Soul al Djouma à Tripoli où ils ont pu voir un cadavre retiré des décombres d'un immeuble.

    Ils ont ensuite été conduits dans un hôpital où leur ont été présentés les corps de deux enfants et de trois adultes, tandis que les officiels avançaient le chiffre de sept tués.

    Abdelati Obeïdi, ministre libyen des Affaires étrangères, a par la suite fait état de neuf morts et de 18 blessés, dénonçant "une tentative pathétique (...) de casser le moral des habitants de Tripoli et de laisser un petit nombre de terroristes semer le désordre et l'instabilité dans une ville paisible".

    "Nous ne pardonnerons jamais, nous n'oublierons jamais. Nous sommes ici sur notre terre, unis derrière notre leader, prêt à la paix comme au combat pour notre liberté et notre honneur", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse.

    Malgré les incertitudes entourant cette annonce, le lieutenant-colonel Mike Bracken, porte-parole de l'Otan, a déclaré à la BBC que "l'Otan serait profondément désolée si l'examen de cet incident concluait à la responsabilité d'une arme" alliée.

    "Cela dit, je voudrais que vous considériez les résultats de cette opération au cours des trois derniers mois et la précision des armes pour éviter des victimes civiles", a-t-il ajouté.

    LES REBELLES MANQUENT DE TOUT

    A l'origine, la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu visait à mettre en place une zone d'exclusion aérienne protégeant les populations civiles contre les bombardements de l'aviation kadhafiste.

    A mesure de l'opération s'installait durablement dans le temps et que Mouammar Kadhafi parvenait à se maintenir au pouvoir, des tensions sont apparues entre alliés.

    L'Otan a exclu d'emblée l'idée d'un engagement de troupes au sol et a misé sur la capacité des insurgés à gagner du terrain et à marcher sur Tripoli.

    Mais l'inexpérience de ces combattants ainsi qu'une solide résistance de la part des troupes loyales au dirigeant libyen ont rendu ce scénario de moins en moins probable.

    Le dernier exemple en date de ce manque de coordination s'est déroulé dans les faubourgs de Zlitane où des rebelles espérant progresser en direction de la capitale se sont heurtés à un barrage de l'artillerie kadhafiste.

    Huit insurgés ont été tués, ce qui porte le bilan à plus de 40 tués au cours de la semaine écoulée, tandis que 200 autres ont été blessés.

    "Nous avons commis une erreur aujourd'hui. Nous avons envoyé les gars à pied avant les voitures", a reconnu un chef de file des combattants. "Nous avions pour stratégie de tout finir aujourd'hui mais certains combattants prennent cela pour un jeu", a-t-il ajouté.

    Sur les trois fronts que compte la guerre, les insurgés ont été considérablement ralentis au point de se trouver presque dans une impasse.

    "Les troupes de Kadhafi se sont installées dans des tranchées. Nous étions en train de patrouiller quand elles nous ont tendu une embuscade", a raconté un combattant présent sur la ligne de front de Dafniah, juste à la sortie ouest de Misrata.

    Après quatre mois de conflit, les rebelles contrôlent le tiers oriental de la Libye, la grande ville portuaire de Misrata et le Djebel Nefoussa, plateau qui s'étend le long de la frontière avec la Tunisie.

    Un médecin de Misrata a fait état dimanche de huit morts et de 36 blessés dans les rangs des rebelles.

    "Nous manquons de tout. Financièrement, c'est un échec complet. Soit les Occidentaux ne comprennent pas, soit ils s'en moquent. Rien de concret n'est intervenu. Et quand je dis rien, c'est vraiment rien", a commenté Ali Tarhouni, responsable des questions pétrolières au sein du Conseil national de transition à Benghazi. "Notre peuple est en train de mourir".

    Pierre Sérisier, Eric Faye et Jean-Philippe Lefief pour le service français


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  • capitale

    Tripoli carte Libye

    superficie

    1 759 540 km2

    population

    6 419 400

    PNB 2008

    (rang mondial/en milliards de dollars)
    64e/231

    PNB/habitant 2007

    76e/231

    parité
    du pouvoir d'achat

    16270 $
    (109% du PNB/hab.)

    indicateur de développement humain

    8,5 up glossaire
    classe de risque C
    > l'analyse COFACE
    situation géographique
    Vaste comme trois fois la France, la Libye est un pays plat, qui fait la transition entre le Maghreb et le Moyen-Orient, entre l’Afrique blanche et l’Afrique noire. Le désert couvre 99% du territoire, constitué pour les trois quarts d’un plateau de faible altitude. Les terres cultivables sont concentrées sur la côte où le climat méditerranéen prévaut. L’accès à l’eau est donc l’une des priorités du pays, les autorités ayant lancé un vaste programme de création d’une rivière artificielle sur plus de 4 000 kilomètres. La Libye se montre de plus en plus concernée par le développement durable. Ainsi, un bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) s’est ouvert en Libye en 2008. Une vingtaine de projets sont déjà sur les rails, dans les domaines de l'enseignement, de la santé, de l'exploitation des ressources naturelles, du développement des activités industrielles non pétrolières ou du tourisme. Le développement durable, cela concerne aussi les droits sociaux. Dans ce domaine également, le pays progresse petit à petit. Un exemple : la hausse de l’emploi des femmes. Elles étaient 445 000 actives en 2006, contre 280 000 en 2002.

    frontières

    (km)
    côtes : 1 770
    Algérie : 982
    Tunisie : 459
    Soudan : 383
    Niger : 354
    Égypte : 1 115
    Tchad : 1 055

    constitution

    Jamahiriya libyenne  

    Leader de la révolution 

    Colonel Mouammar al-Kadhafi
    République. Etat islamique. Régime militaire. Parti unique.
    Une « déclaration de remise du pouvoir au peuple », datant de mars 1977, tient lieu de Constitution.
    Le Congrès populaire est l’Échelon de base du pouvoir. Le Congrès général du peuple, composés de délégués de chacun des Congrès populaires, se trouve au sommet de la hiérarchie, il compte 2700 membres. Les Comités révolutionnaires jouent le rôle du parti unique. Le gouvernement émane du Comité général du peuple, une organisation de masse regroupant les congrès populaires, les comités populaires (les ministères), les syndicats, etc. C’est en réalité un fourre-tout sans pouvoir réel, celui-ci étant détenu par le Leader de la révolution.

    monnaie

    dinar libyen
    (= 1000 dirhams)

    cours

    1 LYD
    (= 0,6221 €)

    régimes des changes

    taux établi par rapport au panier de monnaies DTS, avec une marge de fluctuation de 25% de part et d'autre. Unification du système de change multiple le 19 juin 2003, sans modification du régime de change du cours officiel  

    fête nationale

    le 1er septembre (révolution).

    capitale Tripoli carte Libye superficie 1 759 540 km2 population 6 419 400 PNB 2008 (rang mondial/en milliards de dollars) 64e/231 PNB/habitant 2007 76e/231 parité du pouvoir d'achat 16270 $ (109% du PNB/hab.) indicateur de développement humain 8,5 up glossaire classe de risque C > l'analyse COFACE situation géographique Vaste comme trois fois la France, la Libye est un pays plat, qui fait la transition entre le Maghreb et le Moyen-Orient, entre l’Afrique blanche et l’Afrique noire. Le désert couvre 99% du territoire, constitué pour les trois quarts d’un plateau de faible altitude. Les terres cultivables sont concentrées sur la côte où le climat méditerranéen prévaut. L’accès à l’eau est donc l’une des priorités du pays, les autorités ayant lancé un vaste programme de création d’une rivière artificielle sur plus de 4 000 kilomètres. La Libye se montre de plus en plus concernée par le développement durable. Ainsi, un bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) s’est ouvert en Libye en 2008. Une vingtaine de projets sont déjà sur les rails, dans les domaines de l'enseignement, de la santé, de l'exploitation des ressources naturelles, du développement des activités industrielles non pétrolières ou du tourisme. Le développement durable, cela concerne aussi les droits sociaux. Dans ce domaine également, le pays progresse petit à petit. Un exemple : la hausse de l’emploi des femmes. Elles étaient 445 000 actives en 2006, contre 280 000 en 2002. frontières (km) côtes : 1 770 Algérie : 982 Tunisie : 459 Soudan : 383 Niger : 354 Égypte : 1 115 Tchad : 1 055 constitution Jamahiriya libyenne Leader de la révolution Colonel Mouammar al-Kadhafi République. Etat islamique. Régime militaire. Parti unique. Une « déclaration de remise du pouvoir au peuple », datant de mars 1977, tient lieu de Constitution. Le Congrès populaire est l’Échelon de base du pouvoir. Le Congrès général du peuple, composés de délégués de chacun des Congrès populaires, se trouve au sommet de la hiérarchie, il compte 2700 membres. Les Comités révolutionnaires jouent le rôle du parti unique. Le gouvernement émane du Comité général du peuple, une organisation de masse regroupant les congrès populaires, les comités populaires (les ministères), les syndicats, etc. C’est en réalité un fourre-tout sans pouvoir réel, celui-ci étant détenu par le Leader de la révolution. monnaie dinar libyen (= 1000 dirhams) cours 1 LYD (= 0,6221 €) régimes des changes taux établi par rapport au panier de monnaies DTS, avec une marge de fluctuation de 25% de part et d'autre. Unification du système de change multiple le 19 juin 2003, sans modification du régime de change du cours officiel fête nationale le 1er septembre (révolution).


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  • L'ancien président zambien, Frederick Chiluba, est décédé

     

    Frederick Chiluba est décédé à son domicile à Lusaka ce 18 juin à l'âge de 69 ans. Dirigeant syndical, il avait contribué à former le Mouvement pour la démocratie multipartite de la Zambie en 1990, avant d'être élu président en remplacement du père de la Nation, Kenneth Kaunda. Héros de la démocratie zambienne, il avait achevé ses 10 années de mandat, accusé de corruption et d'abus de pouvoir.

    Officiellement né le 30 avril 1943, Frederick Chiluba avait été expulsé de son école peu avant son entrée dans le cycle secondaire, pour activités politiques. Il avait alors travaillé comme assistant dans un bus, chargé d'attirer les clients, avant de devenir plus tard conducteur.

    Employé à 19 ans dans une plantation de sisal en Tanzanie, il revient au pays en 1966 et occupe un poste d'agent-comptable dans une société suédoise où il rencontre sa première femme, Vera Tambo dont il divorcera 33 ans plus tard.

    Frederick Chiluba s'engage dans le mouvement syndical. Il gravit rapidement les échelons du Congrès des syndicats zambiens et en devient le président en 1974. En désaccord avec le parti unifié pour l'indépendance nationale de Kenneth Kaunda, à l'origine de la création du Congrès des syndicats, il est démis de ses fonctions et emprisonné avec 16 autres syndicalistes.

    En juillet 1990, Kenneth Kaunda lève l'interdiction sur les partis politiques. Le Mouvement pour la démocratie multipartite est fondé dans les jours suivants. Frederick Chiluba le rejoint peu de temps après.

    Dans les élections qui suivent en octobre 1991, le Mouvement pour la démocratie multipartite (MMD) remporte 125 des 150 sièges à l'Assemblée. Kenneth Kaunda s'incline et Frederick Chiluba lui succède. La transition pacifique -peu courante à l'époque- est saluée par la communauté internationale.

    Très vite, le nouveau président s'engage dans la privatisation des sociétés d'État, supprime les subventions agricoles et libéralise le marché des changes. Faute d'une gestion saine, beaucoup de sociétés doivent fermer entraînant un chômage important tandis que les proches du pouvoir s'enrichissent.

    Petit de taille (1,50m), Frederick Chiluba était, selon divers témoignages, doté d'une personnalité charismatique et doué d'éloquence. Converti au christianisme durant son emprisonnement, il instille dans ses discours présidentiels des références bibliques. Homme autrefois aux goût simples, la présidence (1991-2001) transforme Frederick Chiluba. Il devient célèbre pour ses goûts vestimentaires de luxe. Parallèlement, il consolide son pouvoir, en renvoyant des membres critiques de son cabinet, en emprisonnant des journalistes et en achetant ses opposants.

    Lorsque Kenneth Kaunda tente un retour politique, Frederick Chiluba fait amender la Constitution pour emêcher tout individu à la parenté étrangère de devenir président. Kenneth Kaunda avait des parents originaires du Malawi. Le père de la Nation* sera d'ailleurs brièvement arrêté en 1997, accusé de tentative de coup d'État, et par la suite déchu de sa nationalité zambienne, avant de la retrouver en 2000.

    En 2001, Frederick Chiluba, qui jouit d'une reconnaissance internationale, tente d'amender la Constitution pour obtenir un 3ème mandat. La réaction des Zambiens, de son propre parti le MMD, et les appels internationaux, le font renoncer. Il désigne à la hâte Levy Mwanawasa, ex-membre du gouvernement et avocat de formation.

    Après le départ de Frederick Chiluba le 2 janvier 2002, le nouveau président lance une campagne anticorruption. Pas moins de 59 chefs d'accusation de vols et d'abus sont retenus contre l'ancien président. En mai 2007, la Haute cour de Londres gèle les avoirs de Chiluba après l'avoir déclaré coupable de conspiration avec des conseillers pour le détournement de 46 millions de dollars de fonds publics.

    Une incertitude plane toujours sur l'origine de Frederick Chiluba : ses parents auraient été congolais (Kinshasa).

    Frederick Chiluba souffrait de problèmes cardiaques et des reins avant de décéder ce samedi à 0h05, selon son porte-parole.

    Rfi

     

    Samedi 18 Juin 2011 - 08:07

     


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  • Photo : Le président Alpha Condé et sa belle femme...

     


    Photo : Le président Alpha Condé et sa belle femme...
     
    Lundi 20 Juin 2011 - 04:14
    politico sn

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  • L'ONU évoque de possibles "crimes contre l'humanité" commis par les deux camps
    L'ONU évoque de possibles "crimes contre l'humanité" commis par les deux camps
    Le rapport de la commission d'enquête créée par les Nations unies avance que certaines violations post-électorales commises en Côte d'Ivoire "pourraient constituer des crimes contre l'humanité" de la part des pro-Gbagbo comme des pro-Ouattara.
    Par Dépêche (texte)
     

    AFP - Certaines des violations commises en Côte d'Ivoire suite à l'élection présidentielle de novembre 2010 "pourraient constituer des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre", selon une enquête de l'ONU publiée vendredi pointant les pro-Ouattara et pro-Gbagbo.

    Syndiquer le contenuÉMISSION SPÉCIALE

    Le 25 mars, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait décidé de créer une commission d'enquête internationale indépendante sur les violations commises en Côte d'Ivoire.

    "La Commission conclut que durant la période considérée de nombreuses violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été commises par différents acteurs", explique le rapport de 25 pages.

    "Certaines pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre", affirme-t-il.

    "Ces violations ont été commises par les Forces de Défense et de sécurité (pro-Gbagbo) et leurs alliés (milices et mercenaires) puis, lors de leur contre-offensive et depuis leur contrôle du pays, par les FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, pro-Ouattara, ndlr).

    La commission d'enquête s’est rendue en Côte d’Ivoire du 4 au 28 mai 2011.

    Syndiquer le contenuL'ENTRETIEN DE FRANCE 24

    Outre Abidjan, elle s’est rendue dans l’ouest, le nord et le sud du pays et a visité en particulier les villes de Duekoué, Guiglo, Korogho, Odienné et San Pedro. Elle s’est aussi rendue au Liberia où elle s’est entretenue avec un grand nombre de réfugiés ivoiriens, des membres du Gouvernement et des représentants du système des Nations Unies.

    "Les nombreuses victimes, dans l’ouest, du sud-ouest et Abidjan paient un lourd tribut", écrivent les enquêteurs.

    Les contraintes de temps et de ressources n’ont permis qu’une estimation des pertes en vies humaines durant la crise, expliquent-ils. Néanmoins, sur la base des informations recueillies lors de ses visites de terrain et des recoupements que la Commission a pu effectuer, elle estime que "quelques 3.000 personnes ont pu être tuée".

     
     

    La Commission fait aussi un certain nombre de recommandations.

    Elle recommande ainsi au gouvernement ivoirien de veiller à ce que les auteurs des violations des droits de l’homme et du droit humanitaire international soient traduits en justice, indique le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué.

    "Ensuite, et afin d’accompagner les autorités ivoiriennes dans la lutte contre l’impunité, la Commission recommande l’établissement d’un mécanisme indépendant sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire", souligne-t-il.

    Le rapport sera discuté au Conseil le 15 juin, alors que la violence se poursuit en Côte d'Ivoire.

    Jeudi, l'Opération de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) s'est déclarée "particulièrement préoccupée" par la "multiplication" récente des violences d'éléments des forces armées du président Alassane Ouattara dans le sud du pays, ayant fait deux morts et des dizaines de blessés.


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  • La CPI accuse le colonel Kadhafi d'utiliser le viol comme arme de guerre
     
    La Cour pénale internationale (CPI) a réuni des preuves démontrant que le leader libyen a lui-même ordonné le recours au viol pour intimider les opposants à son régime. Des containers de boîtes de Viagra auraient été acheminés en Libye à cette fin.
    Par FRANCE 24 (vidéo)
    Dépêche (texte)
     

    REUTERS - Les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) ont des preuves que Mouammar Kadhafi a encouragé les viols d'opposants en Libye, ce qui pourrait faire l'objet d'un nouveau chef d'inculpation, a dit mercredi le procureur de la CPI.

    Luis Moreno-Ocampo a requis en mai un mandat d'arrêt contre Mouammar Kadhafi pour crimes contre l'humanité, ainsi que contre son fils Saïf al Islam et le chef des rensignements libyens, Abdoullah al Senoussi.

    Les accusations de viols d'opposants en Libye ne sont pas nouvelles. En avril, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, Susan Rice, a affirmé que les hommes de Kadhafi étaient alimentés en Viagra, traitement indiqué contre l'impuissance sexuelle.

    "Maintenant, nous recevons des informations indiquant que Kadhafi a lui-même décidé (d'autoriser les viols) et cela est nouveau", a dit Moreno-Ocampo lors d'une conférence de presse au siège de l'Onu.

    "Cela n'avait jamais fait partie de ses techniques de contrôle de la population. Le viol est un aspect nouveau de la répression", a déclaré le procureur de la CPI.

    Moreno-Ocampo a indiqué que ses enquêteurs avaient trouvé "quelques éléments" confirmant l'achat de "médicaments du type du Viagra".

    Il y a, a-t-il dit, des preuves que la Libye achetait des "containers entiers" de ces drogues "pour augmenter la possibilité de violer des femmes".

    Il est difficile de savoir à quel point le viol était répandu, a dit Moreno-Ocampo, ajoutant que, selon ses informations, il y avait plusieurs centaines de victimes dans certaines régions.


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  • Un ancien majordome des Ben Ali raconte vingt ans au palais présidentiel
     
    Ancien majordome au palais présidentiel tunisien, Lotfi Ben Chrouda raconte dans un livre ses vingt années au service de Leïla Trabelsi et Zine el-Abidine Ben Ali. Un poste qui n’avait rien d’un privilège.
    Par FRANCE 24 (vidéo)
    FRANCE 24 (texte)
     

    Il a passé vingt ans au service de Leïla Trabelsi, épouse de l’ex-président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali. De ce quotidien, Lotfi Ben Chrouda tire aujourd’hui un livre, "Dans l’ombre de la reine", paru le 9 juin aux éditions Michel Lafon. 

    Dans un entretien à FRANCE 24, il explique que "la révolution a vraiment été un effet de surprise [pour les Ben Ali, NDLR]". "C’est seulement à partir du 13 janvier qu’ils se sont rendu compte qu’ils n’avaient pas été justes envers le peuple tunisien".

    Vingt années durant, Lotfi Ben Chrouda a surtout été un observateur du quotidien de l’ancien couple présidentiel. L’ex-majordome détaille ainsi que "Ben Ali ne pouvait rien dire, c’était Leïla qui contrôlait tout". Selon lui, elle faisait même usage de la "magie noire" afin de garder le contrôle sur son mari. Envers le personnel du palais, elle se montrait cruelle, allant jusqu’à plonger les mains d’un cuisinier dans l’huile bouillante. "On était vraiment maltraité, c'était oppressant", assure Ben Chrouda. "En fait personne n’avait le choix. Tout le monde avait peur. […] On avait tous signé un papier comme quoi nous n’avions pas le droit de parler. C’était dur mais personne ne pouvait quitter le palais, autrement c’était la prison." 

    "Un simple majordome"

    Bien que majordome de la "reine" Leïla Trabelsi, et également au service du président Ben Ali, Lotfi Ben Chrouda n’a jamais tenu le rôle de confident, loin s’en faut. "Ben Ali considérait les Tunisiens comme ses esclaves, affirme-t-il. Il ne me demandait jamais comment j’allais." "Je n’étais qu’un simple majordome", résume-t-il, assurant ne pas être un "collaborateur" des Ben Ali, et se félicitant de la chute du régime pour lequel il a travaillé : "Heureusement qu’il y a eu la révolution."

    Lotfi Ben Chrouda explique ainsi avoir écrit ce livre pour "réhabiliter tous les Tunisiens qui ont travaillé dans les palais au service des Ben Ali". Lui, a refusé d'y retourner depuis la chute du régime de Ben Ali. "J’ai envie d’oublier ce qui s’est passé et de prendre ma retraite", conclut l’ex-majordome.


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  • Binta Khouma se détourne de la coiffure et des "Khawaré", pour les affaires
     
    Ses doigts de fée lui permirent, très jeune, d’ouvrir un premier salon de coiffure à la Sicap rue 10. Il sera couru par toutes les riches beautés de la capitale sénégalaise. Elle en ouvrira d’autres. A l’époque, elle se distinguait dans toutes les soirées mondaines. Sa maison ne désemplissait jamais de laudateurs et chanteurs. Tous en repartaient avec des billets de Cfa. Que de trophées elle a raflé ! Mais avec la prolifération des salons de coiffure, qui dépréciera le métier, Bineta Khouma se reconvertira dans les affaires. Elle se ravitaille en Chine, à Taiwan, en Corée et à Dubaï. Depuis, elle évite toute sale de spectacles et s’est détournée des laudateurs. Comme Diouma Diakhaté, elle a compris que de l’argent bien et durement acquis, ne se jette pas par la fenêtre. Mme Diop n’a plus le temps que pour ses affaires et sa famille. Un modèle à imiter !

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  • L'Onuci ne peut assurer seule la sécurité de tous les Ivoiriens reconnaît Yong Jin-choi
    Dans un camp de réfugiés à Duekoué, en avril 2011.
    Dans un camp de réfugiés à Duekoué, en avril 2011.
    AFP/philippe Desmazes
    Par RFI

    Le responsable de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), Yong Jin-choi a reconnu, samedi 28 mai 2011, à Dakar que l'ONU n'était pas en mesure de protéger l'ensemble des Ivoiriens. Une allusion aux limites de ses troupes dans l'ouest du pays. En début de semaine, l'ONG Amnesty International avait dénoncé la passivité de l'Onuci face aux violences qui se sont produites à Duékoué.
     

    En marge d'une réunion des chefs des missions de paix des Nations unies en Afrique de l'ouest, Yong Jin-choi, chef de l'Onuci, a expliqué les limites de l'action des forces des Nations unies en Côte d' lvoire.


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