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En Centrafrique, le maire de Bangui est limogé Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui. Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entré
En Centrafrique, le maire de Bangui est limogéLe Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui.© Eric DerooJean Barkès Ngombé Ketté est remplacé sur décret présidentiel par Nazaire Guénéfé Yalanga, qui occupait précédemment les fonctions de directeur des services financiers de la mairie. Il a été déchargé de ses fonctions « à sa propre demande », précise le décret. Au début du mois de juin, le nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, avait ouvertement accusé le maire de se livrer à une « gestion opaque » et annoncé qu'il allait mettre fin à « ces dérives ».
Jean Barkès Ngombé Ketté veut partir la tête haute et pour ce faire il mise sur son bilan : les feux tricolores, qu'on n'avait plus vus depuis la chute de Bokassa il y a 30 ans, ont fait leur réapparition aux croisements des principales artères de la capitale. Des jardins publics ont revu le jour, quelques statues ont été dressées comme celle de Barthélemy Boganda, le père de l'indépendance, et Bangui la coquette devenue Bangui la roquette, a repris un peu de ses couleurs d'antan.
Ses détracteurs insistent plutôt sur l'envers de la médaille. Faute d'élections municipales en Centrafrique, le maire de Bangui est nommé par le chef de l'Etat et depuis qu'il a été désigné en 2003, au lendemain du coup d'Etat, Jean Barkès Ngombé Ketté a toujours traité directement avec le président Bozizé. « Il se croyait tout-puissant et gérait, sans contrôle, tous les marchés publics ainsi que le parc immobilier de la ville », explique une source gouvernementale.
Les finances inspectées
Au début du mois de juin, le tout nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, dénonce publiquement la gestion opaque de la municipalité. Il invite le maire au respect de la loi et annonce qu'il va demander une inspection des finances.
Ces accusations de malversations et de détournements, Jean Barkès Ngombé Ketté les rejette. « La commune de Bangui n'a pas d'autonomie financière », explique l'ancien maire qui ajoute : « J'ai dû aller chercher les recettes pour financer mes projets et j'y suis parvenu, que cela suscite des jalousies ne m'étonne absolument pas ».
Son successeur, un de ses anciens directeurs financiers, Nazaire Guénéfé Yalanga, est un membre actif du parti travailliste au pouvoir, le KNK (Kwa Na Kwa).
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Tags : bangui, maire, centrafrique, kette, jean
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