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    Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. © AFP

    Le second procès de Zine el-Abidine Ben Ali, prévu pour ce jeudi, est reporté au 4 juillet, pour cause de grève de magistrats.

    La poursuite du procès du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, qui devait se tenir ce jeudi à 8h30 (7h30 GMT), sera retardée au 4 juillet, a annoncé le président de la Chambre criminelle du tribunal de première instance à Tunis, Touhami Hafi. En cause ? Une grève des magistrats tunisiens. Ils profitent ainsi de l’occasion - le monde ayant les yeux rivés sur eux - pour tenter d’obtenir gain de cause.

    « Les trois magistrats chargés de l'affaire sont déterminés à poursuivre le mouvement [jeudi] jusqu'à ce que le ministère de la Justice réponde à leurs revendications », avait déclaré mercredi une responsable du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) qui a requis l'anonymat.

    Des cadeaux et des calomnies "déshonorantes"

    Le « grand risque de report » du procès de l’ex-dictateur avait donc été évoqué par les avocats commis d’office pour la défense de Ben Ali. Les magistrats ont entamé leur mouvement de grève de trois jours mardi et feront de ce jeudi le jour de mobilisation le plus important, afin d’obtenir le « changement radical » qu’ils attendent, au sein du ministère de la Justice.

    L’ancien président tunisien devait être jugé aujourd’hui, par contumace, pour une affaire de détention d’armes et de trafic de drogue, retrouvées dans son palais de Carthage. Des accusations rejetées par Ben Ali, qui assure que les armes sont des cadeaux offerts par des dignitaires étrangers. Quant à la découverte des 2 kg de drogue dans son bureau, ce ne serait, d’après les dires de l’ex-dictateur relayés par son avocat libanais, que des calomnies « déshonorantes ».

    Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi, réfugiés en  Arabie saoudite depuis le 14 janvier, ont déjà été condamnés, en leur absence, à 35 ans de prison et 45 millions d’euros d’amende pour détournement de fonds. Prononcée le 20 juin, la condamnation avait été jugée expéditive par certaines personnalités et ONG, qui demandent une réforme des procédures judiciaires.

    Première peine politiquement opportune

    Une partie du peuple tunisien, à l’instar de trois ONG tunisiennes des droits de l’homme, regrettaient alors que l’extradition de l’ex-président et de son épouse n’ait pas été obtenue avant l’ouverture du procès, les autorités saoudiennes refusant toujours officiellement de remettre le couple Ben Ali à la Tunisie.

    Ce jugement par contumace était d’avantage un acte symbolique, ont analysé certains commentateurs. « Il fallait donner un os pour dire qu'on était toujours dans la logique révolutionnaire », a jugé Khadija Mohsen Finan, chercheuse à l'université Paris VIII.

    L’avocat français de l’ancien dictateur tunisien, Jean-Yves Le Borgne, a quant à lui jugé que son client faisait l’objet d’une « peine juridiquement insensée mais politiquement opportune ».

    D’autres procès attendent l’ex-président tunisien. Des actions en justice seront menées par les tribunaux civils, mais aussi militaires, notamment pour tout ce qui concerne les homicides perpétrés pendant la répression de la révolution de janvier, dont le bilan humain est de 300 morts. (Avec AFP)

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