• Jean Ping critique les livraisons d'armes par la France aux rebelles libyens

    La France affirme qu'elle respecte les résolutions de l'ONU en livrant des armes aux rebelles. La France affirme qu'elle respecte les résolutions de l'ONU en livrant des armes aux rebelles. © AFP

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a critiqué les livraisons d’armes en Libye qui risquent selon lui de déstabiliser les États de la région. La France a reconnu avoir procédé au largage "d’armes légères", mais affirme rester dans le cadre des résolutions de l’ONU. Ce que conteste la Russie...

    Mis à jour à 14h59

    Après les révélations de parachutage d’armes par la France à destination des rebelles libyens, l’Afrique s’inquiète. Et c’est le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, qui se fait le porte-voix de cette inquiétude.

    Parlant des armes livrées par « toutes les parties » (y compris Mouammar Kaddafi lui-même), Jean Ping a assuré avoir « la preuve qu'elles sont déjà entre les mains d'Al-Qaïda » à des journalistes dans la capitale équato-guinéenne Malabo, où doit se tenir le sommet des chefs d’État de l’UA à partir de ce jeudi. « Ces armes seront utilisées et serviront à destabiliser les États africains », a-t-il encore déclaré.

    "Un problème pour tout le monde"

    Jean Ping a toutefois pris garde de ne pas viser directement la France. « Ce qui nous inquiète n’est pas qui donne quoi », a-t-il notamment affirmé.

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    Mais ces déclarations interviennent au lendemain des révélations sur des livraisons d’armes par la France aux rebelles libyens.

    C’est le quotidien français Le Figaro, qui a dévoilé l’affaire, assurant que Paris parachutait des lance-roquettes, des fusils d'assaut, des mitrailleuses ainsi que des missiles antichars Milan à destination des tribus berbères de la région du Djebel Nafusa, située au sud de Tripoli. Certaines sources évoquaient même la fourniture de « chars légers ».

    Le respect des résolutions de l’ONU fait débat

    Paris a reconnu que des livraisons d’armes avaient eu lieu mais a affirmé qu’elles se limitaient à des « armes légères [...] type fusil », comme moyen de « défense [...] pour éviter que les civils soient massacrés ».

    La différence est importante, et c’est précisément sur ce point que s’appuie la France pour affirmer qu’elle ne viole pas les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU avec ses livraisons d’armes.

    La résolution 1970, votée en février impose en effet un embargo sur les armes à destination de la Libye. Mais l’article 4 de la résolution 1973, votée en mars, permet des livraisons dans le cas où elles permettraient de protéger les civils.

    Moscou demande des "explications"

    Britanniques et Américains, qui ne participent pas à ces opérations de parachutage d’armes, ont apporté un « soutien » gêné à la France. « Nous pensons que les résolutions de l’ONU permettent, dans certaines circonstances limitées, que des armes défensives soient fournies, mais le Royaume-Uni n’y a pas pris part, a ainsi déclaré Gerald Howarth, secrétaire d'État britannique à la Défense. D’autres pays interprètent les résolutions à leurs manières. »

    La Russie est quant à elle montée au créneau, réclamant des « explications » de Paris. « Nous attendons la réponse. Si cela se confirmait, ce serait une violation grave de la résolution 1970 du Conseil de sécurité de l'ONU », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, cité par les agences russes.

    Le dossier libyen sera au cœur des discussions des chefs d’État et de gouvernement du continent réunis à Malabo pour le 17e sommet de l’UA jusqu’à vendredi.

    Si plusieurs chefs d’État ont fait connaître leur hostilité au maintien au pouvoir de Mouammar Kaddafi, l’UA continue d’appeler à un cessez-le-feu et à des négociations. Une déclaration commune sur la situation en Libye devrait être signée par l'ensemble des chefs d'État d’ici à la fin du sommet. (avec AFP)


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  • Libye : les Occidentaux inquiets d'un éventuel trafic d'armes au profit d'Aqmi

    Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Rubalcaba et son homologue américaine, Janet Napolitano. Le ministre espagnol de l'Intérieur, M. Rubalcaba et son homologue américaine, Janet Napolitano. © Pierre-Philippe Marcou/AFP

    Le trafic présumé d’armes entre l’armée libyenne et les terroristes d’Aqmi inquiète les ministres européens de l’Intérieur, réunis ce jeudi à Madrid.

    « La crise en Libye a une influence sur Al-Qaïda au Maghreb islamique [Aqmi] », s’est inquiété l’Espagnol Alfredo Perez Rubalcaba lors d’une réunion entre les ministres de l’Intérieur européens du G6 (composées de six grandes puissances europénnes : Espagne, France, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et Pologne) et leur homologue américaine à Madrid, ce jeudi.

    Les craintes de ces Occidentaux concernent le trafic d’armes présumé entre l’armée libyenne et les terroristes d’Aqmi. « Le trafic d'armes à la frontière entre la Libye et le Mali est probablement en train d'assurer un approvisionnement en armes d'un certain niveau de sophistication », a souligné M. Rubalcaba.

    Risques d’extension d’activités terroristes

    Le président tchadien Idriss Déby Itno avait, dès le mois de mars, exprimé ses inquiétudes quant à l’armement des terroristes dans la région, suite à la révolution libyenne. « Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays, déclarait Déby. Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air ». Le chef de l’État du Tchad avertissait : « Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région. »

    Un argument repris par le ministre de l’Intérieur espagnol. « Si on ne fait rien, Aqmi peut en profiter pour s'étendre et par conséquent les risques pour l'Europe et les États-Unis peuvent s'accroître », a-t-il argumenté.

    Les ministres européens, en concertation avec la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Janet Napolitano,  se sont donc accordés sur la nécessité d’organiser une réunion conjointe sur le Sahel, avec leurs homologues des Affaires étrangères et les États-Unis. Autre mesure évoquée : établir une stratégie commune avec l’Union africaine, afin de lutter plus efficacement contre Aqmi.

    Si l’organisation terroriste a l’habitude d’agir dans les pays du Sahel, notamment au Mali, en Mauritanie, au Niger et en Algérie, elle reste active en dehors de ces États. Les ministres européens refusent donc d’écarter « la possibilité qu' [Aqmi] sorte de son environnement naturel », sachant que des attentats ont déjà été revendiqués hors de ces territoires. (Avec AFP)


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  • Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. Ben Ali sera jugé le 4 juillet pour trafic de drogue et détention d'armes. © AFP

    Le second procès de Zine el-Abidine Ben Ali, prévu pour ce jeudi, est reporté au 4 juillet, pour cause de grève de magistrats.

    La poursuite du procès du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, qui devait se tenir ce jeudi à 8h30 (7h30 GMT), sera retardée au 4 juillet, a annoncé le président de la Chambre criminelle du tribunal de première instance à Tunis, Touhami Hafi. En cause ? Une grève des magistrats tunisiens. Ils profitent ainsi de l’occasion - le monde ayant les yeux rivés sur eux - pour tenter d’obtenir gain de cause.

    « Les trois magistrats chargés de l'affaire sont déterminés à poursuivre le mouvement [jeudi] jusqu'à ce que le ministère de la Justice réponde à leurs revendications », avait déclaré mercredi une responsable du Syndicat des magistrats tunisiens (SMT) qui a requis l'anonymat.

    Des cadeaux et des calomnies "déshonorantes"

    Le « grand risque de report » du procès de l’ex-dictateur avait donc été évoqué par les avocats commis d’office pour la défense de Ben Ali. Les magistrats ont entamé leur mouvement de grève de trois jours mardi et feront de ce jeudi le jour de mobilisation le plus important, afin d’obtenir le « changement radical » qu’ils attendent, au sein du ministère de la Justice.

    L’ancien président tunisien devait être jugé aujourd’hui, par contumace, pour une affaire de détention d’armes et de trafic de drogue, retrouvées dans son palais de Carthage. Des accusations rejetées par Ben Ali, qui assure que les armes sont des cadeaux offerts par des dignitaires étrangers. Quant à la découverte des 2 kg de drogue dans son bureau, ce ne serait, d’après les dires de l’ex-dictateur relayés par son avocat libanais, que des calomnies « déshonorantes ».

    Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi, réfugiés en  Arabie saoudite depuis le 14 janvier, ont déjà été condamnés, en leur absence, à 35 ans de prison et 45 millions d’euros d’amende pour détournement de fonds. Prononcée le 20 juin, la condamnation avait été jugée expéditive par certaines personnalités et ONG, qui demandent une réforme des procédures judiciaires.

    Première peine politiquement opportune

    Une partie du peuple tunisien, à l’instar de trois ONG tunisiennes des droits de l’homme, regrettaient alors que l’extradition de l’ex-président et de son épouse n’ait pas été obtenue avant l’ouverture du procès, les autorités saoudiennes refusant toujours officiellement de remettre le couple Ben Ali à la Tunisie.

    Ce jugement par contumace était d’avantage un acte symbolique, ont analysé certains commentateurs. « Il fallait donner un os pour dire qu'on était toujours dans la logique révolutionnaire », a jugé Khadija Mohsen Finan, chercheuse à l'université Paris VIII.

    L’avocat français de l’ancien dictateur tunisien, Jean-Yves Le Borgne, a quant à lui jugé que son client faisait l’objet d’une « peine juridiquement insensée mais politiquement opportune ».

    D’autres procès attendent l’ex-président tunisien. Des actions en justice seront menées par les tribunaux civils, mais aussi militaires, notamment pour tout ce qui concerne les homicides perpétrés pendant la répression de la révolution de janvier, dont le bilan humain est de 300 morts. (Avec AFP)


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  • 30/06/2011 à 12h:56 Par Aminata Traoré
     
    Tchiakoullé, le village natal de Nafissatou Diallo, sur les hauteurs du Fouta-Djalon en Guinée. Tchiakoullé, le village natal de Nafissatou Diallo, sur les hauteurs du Fouta-Djalon en Guinée. © Cellou Diallo/AFP

    Aminata Traoré, militante alter­mondialiste et ancienne ministre malienne de la Culture et du Tourisme, réagit sur l'affaire DSK, exprimant son soutien à la jeune Guinéenne, Nafissatou Diallo, présumée victime d'agression sexuelle.

    Il me faut commencer par exprimer ma solidarité à l’endroit de cette jeune Guinéenne, Nafissatou Diallo, dont la vie tourne aujourd’hui au cauchemar. Le fait de fouiller dans son passé pour vérifier sa moralité me choque autant que l’agression sexuelle qu’elle dénonce. Souvenons-nous aussi que disposer librement des femmes fait partie des avantages que nos dirigeants, politiques ou économiques, croient pouvoir tirer de leur statut. À l’inverse, un homme qui se sent en position d’infériorité hésite souvent à courtiser certaines femmes. Cette inhibition saute avec le pouvoir et l’argent.

    Cette affaire des temps présents renvoie à des symboles forts de l’histoire de l’Afrique. Une histoire faite de violence. L’homme blanc qui est en situation ici n’est pas n’importe lequel. Dominique Strauss-Kahn (DSK) était le directeur général de la plus puissante institution financière dans le monde, le Fonds monétaire international (FMI). Bien avant d’opérer dans les pays européens actuellement en crise, le FMI a sévi – et continue de sévir – sur le continent avec des conséquences particulièrement graves pour les femmes.

    Dans mes différents essais, tout comme Abderrahmane Sissako dans son film Bamako (auquel j’ai participé), j’évoque cet ordre des riches dont le FMI est une cheville ouvrière. Il constitue avec la Banque mondiale un couple arrogant de donneurs de leçons en matière de gouvernance économique et démocratique, ainsi que de lutte contre les violences faites aux femmes. Mais leurs dirigeants ont été pris plus d’une fois la main dans le sac. Je pense aussi aux autres affaires moins médiatisées, comme celle concernant Paul Wolfowitz, l’ancien président de la Banque mondiale accusé d’avoir favorisé l’avancement de sa compagne et contraint à la démission. Pour toutes ces raisons, les peuples endettés et assujettis sont, à leur tour, en droit de donner des leçons de « gouvernance de soi » aux puissants de ce monde dérégulé et déréglé.

    Il en est de ce dossier comme des autres questions brûlantes de l’heure, dont la démocratie. L’état de délabrement de notre planète disqualifie les nations et les institutions qui ont pris la direction du monde. Elles se sont trompées de projet de société et de mondialisation. L’Afrique ne doit plus être à leur écoute ni à leur remorque.

    Malheureusement, le silence actuel de la classe politique africaine face à cette chronique new-yorkaise n’a, à mon avis, rien d’étonnant. Nos dirigeants sont, dans l’ensemble, de bons élèves qui assistent à la chute ver­tigineuse de l’un de leurs maîtres à penser. Ils doivent, on l’imagine, se sentir plus proches de DSK que de Nafissatou Diallo et juger démesurées les conséquences de cette affaire, même s’ils ne l’approuvent pas. Les scandales planétaires auxquels nous assistons font tomber bien des masques. L’ordre actuel du monde est eurocentriste, masculin et violent, mais il va falloir que chacun balaie devant sa porte. Bien des dirigeants, dans les ­démocraties dites « avancées », sont des polygames voilés.

    Pour autant, dans ma carrière, j’ai aussi souvent été confrontée à un féminisme occidental radical et intolérant. S’agissant des relations hommes-femmes, je ne m’inscris pas dans le registre de la « guerre des sexes », qui, à mon avis, est une bataille de trop. Et j’ai eu – et j’ai toujours – le sentiment qu’au nom de notre libération d’autres femmes s’octroient le droit de penser à notre place et de parler en notre nom. Quant aux oligarques d’ici et d’ailleurs, ils ont décrété à l’insu des Africaines qu’une croissance économique forte est bonne pour elles et qu’elles en sont l’un des leviers. Nous attendons, mais en vain, de voir dans nos marmites la moindre trace de cette croissance économique que le discours dominant salue.

    Il appartient donc aux femmes, qui demeurent sous-représentées en politique, de forcer le respect des dirigeants en les mettant face à leurs responsabilités dans un monde injuste et dangereux. Pour en finir avec le machisme et le sexisme universellement partagés.


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  • RDC : Lubumbashi accueille les festivités du 51e anniversaire de l'indépendance
    Le président Kabila s'adresse à la nation à Lubumbashi à l'occasion du 51e annniversaire de l'indépendance de la RDC.
    Le président Kabila s'adresse à la nation à Lubumbashi à l'occasion du 51e annniversaire de l'indépendance de la RDC.
    Mark Renders/Getty Images
    Par RFI

    La République démocratique du Congo célèbre ce jeudi 30 juin 2011 le 51ème anniversaire de son indépendance. La cérémonie officielle aura lieu non pas dans la capitale Kinshasa mais à Lubumbashi, la deuxième ville, dans le sud-est du pays. Le président Joseph Kabila a prévu de faire le déplacement dans un contexte particulier dans la mesure où Lubumbashi a été le théâtre de violences dans la nuit de mardi à mercredi lorsqu'un dépôt de minerais a été attaqué « par un groupe de bandits armé ». Cette attaque est la deuxième en moins de six mois, après celle de février à l'aéroport de la ville où des assaillants avaient vidé un dépôt de munitions.
     

    Un défilé militaire, que l’on voudrait sans doute mémorable, est prévu ce jeudi 30 juin 2011, place de la Poste. Pour la circonstance, Lubumbashi devient donc pour quelques temps la capitale du pays.

    Avant le chef-lieu du Katanga, d’autres viles du pays ont elles aussi eu à abriter les manifestations de la fête de l’indépendance. Et c’est une tradition, le chef de l’Etat s’adresse à la nation à cette occasion.

    Cette fois, ce message coïncide avec la fin du quinquennat du président Joseph Kabila. Et dans la perspective des élections prévues fin novembre prochain, Kabila dont la mouvance a déjà annoncé la candidature, va sans doute faire le bilan de son mandat. La paix, l’unité, la reconstruction, le social sont les thèmes qu’il affectionne dans la quasi-totalité de ses allocutions.

    Ce sont aussi des sujets qui sont exploités par d’autres candidats déclarés à la présidence de la République qui pensent pouvoir mieux faire. En tous cas, le 51e anniversaire de l’indépendance du Congo-Kinshasa intervient à un moment de grands débats politiques qui mobilisent désormais l’attention de la population.


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  • Sénégal : le président Wade grand absent du 17e sommet de l'UA à Malabo

     

    Abdoulaye Wade.
    Abdoulaye Wade.
    AFP / Georges Gobet

     

    Par RFI

    Ce sera l’un des grands absents du 17e sommet de l’UA qui s'ouvre ce jeudi 30 juin à Malabo en Guinée équatoriale. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a décidé de ne pas y assister en raison des tensions au Sénégal ces derniers jours. C'est le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui va représenter le pays.

     

    Abdoulaye Wade, absent d’un sommet de l’Union africaine, le fait est suffisamment rare pour être signalé. Mais avec les tensions, de ces derniers jours, le président sénégalais a préféré rester à Dakar pour suivre la situation au plus près.

     

    « Nous lui avons tous dit de rester et de poursuivre ses consultations, explique l’un de ses collaborateurs. Quand le navire traverse des eaux troubles, il est préférable que le capitaine reste à la barre ».

     

    Le chef de la diplomatie sénégalaise, Madické Niang qui est un proche du président Wade, est lui-même resté dans la capitale sénégalaise, et s’est fait remplacer par un ambassadeur à la réunion ministérielle de l’UA. « Il y a un travail diplomatique à assurer avec les évènements, ici à Dakar et c’est pour cela que je suis resté », a expliqué le ministre à RFI.

    Aujourd’hui, Madické Niang doit rencontrer les ambassadeurs de l’Union européenne, les ambassadeurs qui, dit-il, vont s’entretenir avec le président Abdoulaye Wade.


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  • Le spectre des islamistes plane sur la rébellion libyenne
    Les experts occidentaux redoutent que les islamistes infiltrent la rébellion libyenne, ici à l'entraînement le 29 juin 2011.
    Les experts occidentaux redoutent que les islamistes infiltrent la rébellion libyenne, ici à l'entraînement le 29 juin 2011.
    REUTERS/Amr Abdallah Dalsh
    Par RFI

    Les autorités maliennes ont déclaré que des membres d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avaient mis la main sur des missiles sol-air de type russe Sam-7, dérobés dans des dépôts de Mouammar Kadhafi à la faveur de la confusion en Libye. D’autre part, des spécialistes du renseignement français redoutent l’influence des extrémistes au sein du Conseil national de la transition. A Darnah, la ville la plus conservatrice de Libye, à quelque 400 kilomètres à l’est de Benghazi, les islamistes préparent d’ailleurs déjà l’après-Kadhafi.

    À Darnah
     
    30/06/2011
    par Nicolas Champeaux
     
     

    Plantée de ficus bien taillés, la place, en face de la mosquée Sahaba, est le poumon de la ville de Darnah. Ramadan Youssef Mismari, un postier à la retraite, y donne des nouvelles du front à des hommes serrés sur des bancs de bois clair. Les femmes à Darnah portent la burqa, le soir elles ne sortent pas. « Les femmes sont traditionnellement discrètes et réservées ici, mais rien ne les empêche de se joindre à nous », assure l’ancien employé des postes.

    Mouammar Kadhafi a heurté les dévots de la ville en prenant des libertés avec le Coran. Sitôt le vieux Guide renversé, Mohammed Elmessori, le maire intérimaire de la ville, souhaite voir la charia appliquée . « La charia, ce n’est pas couper les mains des voleurs et jeter des pierres aux femmes adultères comme vous semblez le croire à l’ouest, proteste le maire. Nous sommes tous musulmans, et nous voulons faire appliquer les lois de l’islam alors, demande t-il, où est le problème ? »

    Une confusion profitable aux islamistes

    Les membres du Groupe islamique des combattants libyens (GICL) ont été neutralisés dans le sang vers le milieu des années 1990. Mais en Europe, des experts craignent que les extrémistes de la Cyrénaïque ne refassent surface à la faveur de la confusion en Libye. « Ils ne constituent en rien une menace », rassure pourtant Abdulkarim Ben Taher, porte-parole des insurgés à Darnah.

    La région, par ailleurs, compte des dizaines de jihadistes qui se sont battus en Irak et aux côtés des talibans en Afghanistan. Aujourd’hui, leur expérience est précieuse face aux hommes de Kadhafi, et les autorités de transition de Darnah affirment qu’ils ont retrouvé le chemin de la modération.


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  • Sommet de l'UA : l'Afrique cherche l'unanimité sur le dossier libyen
    L'aéroport de Malabo était aux couleurs de l'Union africaine pour l'ouverture du sommet, ce jeudi 30 juin 2011.
    L'aéroport de Malabo était aux couleurs de l'Union africaine pour l'ouverture du sommet, ce jeudi 30 juin 2011.
    AFP/STR
    Par Jean-Karim Fall

    Le 17e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’est ouvert, ce jeudi 30 juin, à Malabo en Guinée équatoriale. La situation libyenne va dominer les débats et, premier constat, les « deux Libye » sont représentées : le gouvernement officiel et les rebelles.

    De notre envoyé spécial à Malabo,

    Deux délégations libyennes étaient présentes lors de la cérémonie d’ouverture. La délégation des fidèles du colonel Kadhafi, assise sur le siège réservé à la Libye, avec à sa tête le nouveau chef de la diplomatie du guide Libyen. Et parmi les invités, une délégation de trois membres du CNT conduite par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Abdel Rahman Shalgam.

    Les émissaires des rebelles de Benghazi, arrivés mercredi matin, n’ont pas chômé. Ils ont rencontré les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Niger, du Mali et de Mauritanie. Selon l’un des membres de cette délégation, Mansour Saif al-Nasr, « tout le monde est d’accord sur le départ du colonel Kadhafi, mais certains le disent publiquement et d’autres pas ».

    Les vertus du plan de l’UA

    Dans son discours d’ouverture le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a invité les dirigeants à faire preuve « d’unité et de cohésion dans la gestion de la crise libyenne ». Une allusion à peine voilée aux divergences qui se sont exprimées sur l’avenir du colonel Kadhafi, avec notamment le voyage surprise du président sénégalais à Benghazi.

    Le Gabonais Jean Ping a, une nouvelle fois, vanté les vertus de la feuille de route de l’Union africaine qui va « répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie ». Il a regretté que ce plan de sortie de crise qui prévoit un cessez-le-feu immédiat suivi de négociations politiques ait été ignoré par les pays de la coalition anti-Kadhafi. « Ces efforts sont déployés dans un contexte de défiance de la part de certains acteurs », a déploré le président de la Commission de l’Union africaine.

    Contre l'ingérence occidentale

    Le président en exercice de l’organisation panafricaine a, lui aussi, fait allusion à la situation en Libye. Le président Théodoro Obiang Nguema a critiqué, sans les nommer les pays de la coalition. « L’Afrique souhaite que les puissances qui usent de la force ne s’ingèrent pas dans les affaires de l’Afrique », a-t-il déclaré sous les applaudissements.

    Mais c’est l’ancien président brésilien Lula qui, à l’applaudimètre, a été la vedette de cette cérémonie. Lula a retrouvé ses accents de tribun pour exiger une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. « Il n’est pas possible que l’Afrique et l’Amérique latine n’aient pas de représentants permanents dans ce Conseil », a-t-il martelé.

    « Nous avons besoin d’une ONU capable d’imposer un cessez-le-feu en Libye », a affirmé l’ancien président brésilien qui a chaleureusement remercié les Africains après l’élection d’un Brésilien à la tête de la FAO.


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  •  MODOU DIAGNE FADA CEREMONIE MAGAL KAZOU RAJAB 2011

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

    SERIGNE ABDOU FATAH CEREMONIE MAGAL KAZOU RAJAB 2011

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.


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    Photos : Des images de la conférence de presse de Idrissa Seck
    Photos : Des images de la conférence de presse de Idrissa Seck






    12H 10 : VIDEO : Idrissa Seck ovationné par ses militants après sa conférence de presse


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  • Idrissa Seck annonce sa candidature et dément tout contact avec Wade

     

     


    Idrissa Seck annonce sa candidature et dément tout contact avec Wade
    POLITICOSN.COM. En conférence de presse ce jeudi à Dakar, Idrissa Seck a indiqué qu'il compte bien se présenter à la prochaine élection présidentielle. Dans un discours en wolof, il est revenu sur les accusations dont il a été victime ces derniers jours à propos de la loi sur la Vice-présidence. "Je salue le courage du peuple sénégalais (.) La tension qui a été réveillée dans ce pays, tout le monde connaît celui qui en est l'instigateur. Wade veut choisir lui-même son successeur, il prend le rôle de Dieu et des hommes". "Je ne peux pas être d'accord avec ce projet de loi. Car je n'ai été au courant de rien. Je n'ai pas été associé à ce projet de loi. J'avais dit depuis le magal de Touba que je n'aurais aucune discussion avec Wade, même pas au téléphone et je ne suis associé à ce projet." "il n'y aucun contact, ni direct, ni indirect avec Wade"

     

    Jeudi 30 Juin 2011 - 12:39

     


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  • Sommet de l'Union africaine : Madické Niang explique pourquoi Wade est resté à Dakar

    Sommet de l'Union africaine : Madické Niang explique pourquoi Wade est resté à Dakar
    Ce sera l’un des grands absents du 17e sommet de l’UA qui s'ouvre ce jeudi 30 juin à Malabo en Guinée équatoriale. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a décidé de ne pas y assister en raison des tensions au Sénégal ces derniers jours. C'est le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui va représenter le pays.

    Abdoulaye Wade, absent d’un sommet de l’Union africaine, le fait est suffisamment rare pour être signalé. Mais avec les tensions, de ces derniers jours, le président sénégalais a préféré rester à Dakar pour suivre la situation au plus près.

    « Nous lui avons tous dit de rester et de poursuivre ses consultations, explique l’un de ses collaborateurs. Quand le navire traverse des eaux troubles, il est préférable que la capitaine reste à la barre ».

    Le chef de la diplomatie sénégalaise, Madické Niang qui est un proche du président Wade, est lui-même resté dans la capitale sénégalaise, et s’est fait remplacer par un ambassadeur à la réunion ministérielle de l’UA. « Il y a un travail diplomatique à assurer avec les évènements, ici à Dakar et c’est pour cela que je suis resté », a expliqué le ministre à RFI.

    Aujourd’hui, Madické Niang doit rencontrer les ambassadeurs de l’Union européenne, les ambassadeurs qui, dit-il, vont s’entretenir avec le président Abdoulaye Wade.

    RFI

     

    Jeudi 30 Juin 2011 - 14:21

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  • La police sénégalaise explique pourquoi la Bip est intervenue lors des émeutes

    La police sénégalaise explique pourquoi la Bip est intervenue lors des émeutes
    Le déploiement des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP), lundi, lors des émeutes de l’électricité a permis de protéger les personnes et d’éviter les pillages, indique un communiqué de la Direction générale de la Police, qui dément de fait les allégations selon lesquelles ces éléments auraient ’’semé le chaos’’ dans certaines zones de Dakar.

    ‘’Leur mode d’intervention caractérisé par la rapidité, leurs équipements en adéquation avec la nature de leurs missions, ont permis de protéger des personnes et des biens menacés et de dissuader bien des pillards dont l’objectif était de semer le chaos’’.

    La police indique qu’’’un journal de la place a fait état de l’intervention d’éléments encagoulés de la Police dans les opérations de rétablissement de l’ordre’’ en ajoutant qu’ils ont ‘’semé le chaos’’ dans certraines zones de Dakar.

    Mais selon le communiqué, le déploiement de ces éléments visait à ‘‘’mettre un terme aux pillages et autres actes de dégradation de biens publics ou privés’’ dans certaines parties de Dakar. Selon la Direction générale de la Police, les éléments de la BIP ont opéré ‘’avec leurs matériels et équipements organiques’’.

     

    Jeudi 30 Juin 2011 - 14:07

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  • Karim Wade demande le départ de la ministre Aminata Lô du gouvernement

     

    Karim Wade demande le départ "immédiat" de Aminata Lô du gouvernement. Le fils du président de la République n'a pas aimé les propos tenus par cette dernière lors de la rencontre avec le patron (Wade) lundi lors du comité directeur quand elle a indiqué que le "vin est tiré et qu'il fallait le boire" dans l'affaire des émeutes.

     

    (Plus d'informations demain sur leral .net)
    Karim Wade demande le départ de la ministre Aminata Lô du gouvernement
     

    Des propos dans lesquels Karim Wade s'est retrouvé interpretant ceci comme une attaque personnelle qui lui est directement adressée. Dans la soirée de ce mercredi ça a vraiment chauffé entre les deux ministres et Rimka a fait du départ de la dame "une affaire personnelle"


    politicosn.sn

     


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  • Wade recrute des mercenaires étrangers pour attaquer les opposants

     

    Sous pression de la rue, Abdoulaye Wade et ses amis ne savent plus où se donner de la tête. La police, la gendarmerie et l’armée ne suffisent plus aux libéraux.

     

    (Plus d'informations demain sur leral .net)


    Wade recrute des mercenaires étrangers pour attaquer les opposants

     

     

     

    Selon des sources concordantes, l’aile du dur du Pds aurait recruté des mercenaires Ouest-africains pour attaquer le domicile des opposants à Wade et de certaines personnalités de la société civile.

    Ces mercenaires sont déjà sur place, et ils sont prêts à entrer en action.

    Xalimasn.com


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  • Sommet de l’UA : Que craint Wade ?

     

    Ainsi donc, Abdoulaye Wade a posé un lapin à ses pairs au rendez-vous de Malabo ! En effet, son ministre des Affaires étrangères était absent à la réunion de ses homologues africains et lui-même ne participe pas au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui s’ouvre aujourd’hui dans la capitale de la Guinée équatoriale.

     

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    Sommet de l’UA : Que craint Wade ?
     
    Raison officielle : la crise qui secoue actuellement le Sénégal. Un argument qui peut tenir la route. Les ruines des dernières manifestations sont encore fumantes et le feu du front social n’est toujours pas éteint. Le Mouvement du 23 juin a appelé à maintenir et à continuer la lutte pour exiger que le président sénégalais renonce à briguer un nouveau mandat.

    Même si ces manifestants ne demandent pas le départ immédiat du président Wade, leur morgue et leur hargne sont assez suffisantes pour contraindre un chef d’Etat à faire défection. Il subsiste toutefois des interrogations. Est-ce seulement à cause des slogans du Mouvement du 23 juin et des grognements de mécontentement provoqués par les délestages que le maître du Sopi a brûlé la politesse à ses pairs ?

    D’ailleurs, que craint-il ? Que son fauteuil présidentiel saute en son absence ? Que durant les 48 heures qu’il passera à Malabo il y ait une déstabilisation aggravée de son pouvoir ? Dans tous les cas, son refus d’aller à Malabo suppose deux hypothèses. Soit c’est l’aveu que la crise a atteint une ampleur inquiétante et que le président sénégalais a préféré s’occuper des salades de son petit jardin potager, menacées de péril, que d’essayer de soigner les choux d’une ferme qui ne lui appartiennent pas.

    C’est de bonne guerre, sinon, la fable de l’homme qui veut ôter un brin de paille dans l’oeil d’autrui alors que le sien est envahi de poutres, s’appliquerait volontiers à lui. Soit cette crise n’est qu’un beau prétexte tombé du ciel pour ne pas participer à un sommet qui sentait pour lui le roussi.

    En effet, tous connaissent la position du président sénégalais sur la crise libyenne. Une position qui n’aurait sans doute pas varié s’il participait à ce sommet. Or, peut-être que Abdoulaye Wade a subodoré que la tonalité générale de cette rencontre sera contre son point de vue et que dans ce cas, il risquerait d’en sortir les oreilles rabattues par l’humiliation. D’où cette attitude de prudence pour se mettre à l’abri d’un éventuel mauvais quart d’heure. Peut-être aussi qu’ayant justement eu vent de la direction que prendront les débats, il a jugé bon de ne pas assister au sommet, sa présence pouvant être vue comme une onction à tout ce qui sera décidé à l’issue du sommet. Dans tous les cas, le Conseil national de transition (CNT) libyen perd ainsi un fervent défenseur de sa cause à ce sommet. Figure de proue de la révolution des rebelles libyens en Afrique, Abdoulaye Wade n’a pas hésité à se rendre personnellement à Benghazi pour montrer sa profonde conviction. Rien de mieux qu’un tel monsieur comme porte-voix au rendez-vous de Malabo.

    Maintenant que Maître Wade est loin des micros de la capitale équato-guinéenne, les rebelles libyens, presqu’orphelins, devront se débrouiller sans lui pour faire entendre leur cause devant des chefs d’Etat dont l’unanimité sur la question libyenne est loin d’être acquise.

    Abdou ZOURE — Le Pays

     


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  • Couvre feu: Le Président Wade prêt pour signer le décret.

    Après avoir songé à déclencher l’Etat d’urgence hier, les autorités du Sénégal envisagent désormais le couvre-feu. Annoncé comme rumeur ce mardi 28 juin, l’idée d’instaurer un couvre-feu à Dakar est loin d’être écartée par les autorités. E

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    Couvre feu: Le Président Wade prêt pour signer le décret.
     
    n effet, selon des sources du journal l’Observateur, le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade attendrait une motivation pour signer le décret. «On attend que les motivations: «troubles à l’ordre public ou menaces graves aux institutions de la République, pour instaurer le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin». D ailleurs, selon un article publié ce jour sur www.express.fr, l armée aurait déployer depuis hier, mercredi, des militaires sur les points stratégiques afin de mettre un terme aux troubles.

    rewmi

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  • Crise énergétique : Idrissa Seck se donne 6 mois pour éclairer le Sénégal

     

    LERAL.NET - Le Sénégal vit des heures difficiles liées à la crise qui sévit dans le secteur énergétique. Face à la presse ce jeudi, l’ancien premier ministre Idrissa Seck qui a été interrompu dans son propos par une coupure d’électricité promet de régler l’épineux problème de l’énergie une fois élu président de la République. Et ceci, en un temps record.

     

    Par la rédaction De leral.net


    Crise énergétique : Idrissa Seck se donne 6 mois pour éclairer le Sénégal

     

     

    Idrissa Seck qui semble en campagne électorale voit les coupures intempestives d’électricité prendre fin 6 mois après son élection à la tête du pays. Une promesse qui a enflammé ses souteneurs pris d'une lueur d'espoir et qui ont pris d’assaut la salle devant servir de cadre à la rencontre avec la presse.

    Rappelons que les délestages ont plongé le pays dans le noir. Les conséquences : des manifestants se sont attaqués ce lundi à des édifices publiques, saccagé des maisons de quelques ponte du régime.


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  • Déploiement massif des forces de sécurité dans Dakar

     


    Déploiement massif des forces de sécurité dans Dakar
    Le ministère sénégalais de l'Intérieur a annoncé, mardi soir, un déploiement massif des forces de défense et de sécurité à Dakar pour rétablir l'ordre et «réprimer les actes de pillage et de banditisme».

    «Les forces de défense et de sécurité ont été instruites de se déployer partout où besoin sera pour rétablir l'ordre et réprimer avec la dernière énergie et tous les moyens nécessaires les actes de pillage et de banditisme», précise un communiqué du ministère qui intervient au lendemain de nombreuses manifestations contre les délestages qui ont dégénéré en plusieurs quartiers de la capitale.

    Dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs bâtiments publics à Dakar et dans sa banlieue ont été saccagés ou incendiés par des groupes de jeunes manifestants sortis dans les rues pour protester contre les coupures de courant de plus en plus fréquentes et longues. Des incidents similaires ont été signalés en même temps dans la ville balnéaire de Mbour (environ 80 km de Dakar).

    Le ministre de l'Intérieur annonce que «des enquêtes ont été ouvertes pour identifier les auteurs de ces troubles pour les mettre hors d'état de nuire», indique le communiqué, affirmant que «le gouvernement a pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des personnes et des biens et le maintien de l'ordre public».
    Mercredi 29 Juin 2011 - 10:19

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  • Cheikh Bamba Dièye, maire de Saint-Louis: « Personne ne pourra se payer la tête des Sénégalais »

     

    Cheikh Bamba Dièye, 46 ans, député-maire de Saint-Louis, la cinquième ville du Sénégal (après Dakar, Touba, Thiès et Kaolack) et leader du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ, opposition) s’est distingué le 21 juin par une action d’éclat: il s’est enchaîné aux grilles de l’Assemblée nationale, pour protester contre le projet de loi visant à changer les règles du jeu électoral, à quelques mois de la présidentielle prévue pour le 26 février 2012. Il s’en explique à SlateAfrique.

     

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    Cheikh Bamba Dièye, maire de Saint-Louis: « Personne ne pourra se payer la tête des Sénégalais »

     

     

    SlateAfrique: Pourquoi avez-vous décidé de vous enchaîner aux grilles de l’Assemblée nationale?

    C.B.D.: J’ai constaté dans la matinée du 20 juin qu’il y avait une procédure d’urgence à l’Assemblée nationale pour faire adopter le projet de loi. J’ai écouté une quinzaine de députés de la majorité (Parti démocratique du Sénégal, PDS) et j’ai constaté que malgré les protestations éparses, ils étaient résolus à faire adopter le projet de loi. Je me suis dit que le temps que les politiques réagissent, fassent passer le message, que la pression s’exerce à travers le système maraboutique, la société civile et tout ce beau monde, il serait trop tard. Je me suis enchaîné pour frapper les esprits, faire réfléchir, et pour dire que si nous laissions faire, c’était la fin de la démocratie au Sénégal.

    SlateAfrique: Le mouvement du 23 juin représente-t-il un tournant historique?

    C.B.D.: Du jamais vu au Sénégal! Mais il n’est que la résultante de l’ensemble des frustrations encaissées pendant le règne d’Abdoulaye Wade. Il ne faut pas oublier qu’on ne demande pas son départ immédiat, mais simplement de ne pas se représenter en 2012. Les Sénégalais ont décidé d’imposer au président leur lecture de la Constitution. Ils se sont proclamés garants de leur Constitution.

    SlateAfrique: La démocratie sénégalaise reste-t-elle exemplaire?

    C.B.D.: Dans l’esprit des citoyens, c’est une démocratie extraordinaire! Au niveau de l’Etat, il n’y a plus du tout de démocratie. L’objectif consiste même à dévoyer la démocratie pour des intérêts personnels.

    SlateAfrique: Quel rôle les chefs religieux ont-ils joué dans le retrait du projet de loi?

    C.B.D.: C’est la rue et seulement la rue qui a fait plier Wade. Pour ne pas perdre la face, il va dire que les marabouts l’ont appelé. Ce n’est qu’un alibi, nous le savons tous. Si les chefs religieux avaient eu prise sur lui, il aurait renoncé depuis longtemps à faire passer ce projet. Il a d’abord annoncé un changement dans l’après-midi du 23 juin, en faisant passer la majorité de 25% à 50% des voix, tout en maintenant le ticket présidentiel. La pression de la rue a continué. Il n’avait pas le choix que de retirer l’intégralité du projet de loi.

    SlateAfrique: Faut-il voir un effet du printemps arabe dans cette mobilisation?

    C.B.D.: Il y a surtout un ras-le-bol général des pays sous-développés par rapport à leurs régimes, qui se cachent sous des voiles de démocratie pour faire peser des chappes de plomb à l’intérieur… Rappelons cependant qu’au Sénégal, nous avions une démocratie effective, avec une alternance réussie en 2000. La démocratie a été victime d’un individu, Abdoulaye Wade. Les Sénégalais sont très intelligents, il ne faut pas les prendre pour des idiots. Ils ne sont pas prêts à laisser une autorité quelconque se payer leur tête. Le projet de loi a été écrit en français, pas en chinois, et les Sénégalais ont bien vu que Wade voulait se faire élire avec l’électorat dont il dispose, 25 %, tout en trouvant un moyen de désigner son successeur. Il se trouve que nous ne sommes pas dans une monarchie, mais au XXIe siècle!


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  • Raz-le-bol des Sénégalais sur les coupures d'électricité

     

    Dakar s'est embrasée dans la nuit de lundi à mardi. Les Sénégalais sont descendus dans la rue pour protester contre des coupures de courant quotidiennes et interminables.

     

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    Raz-le-bol des Sénégalais sur les coupures d'électricité
     
    Bâtiments publics incendiés, bureaux saccagés, pneus brûlés... Dakar s'est embrasée dans la nuit de lundi à mardi. Les Sénégalais sont descendus dans la rue pour protester contre des coupures de courant quotidiennes et interminables. Si le calme est revenu mardi matin, aucun bilan n'est disponible sur d'éventuels blessés ou arrestations. Mais les dégâts matériels sont considérables. Dans plusieurs quartiers de Dakar, les locaux de la société nationale d'électricité (Sénélec) ont été incendiés tandis qu'une mairie a été saccagée avant d'être brûlée. Dans la banlieue de Pikine-Guiédawaye, c'est le siège des services fiscaux qui a été pillé puis carbonisé.
    Plus tôt dans la journée, des scènes similaires ont eu lieu à Mbour, ville du littoral située à 80 km au sud de la capitale. Dans cette localité, la police anti-émeute est intervenue pour disperser la foule à coup de gaz lacrymogènes. Le siège principal de la compagnie nationale d'électricité a quant à lui été entièrement détruit. Cette irruption de violence est à la mesure de l'état de frustration des populations, excédées depuis des mois par l'inefficacité des services publics. L'absence de courant freine l'activité économique du pays et pénalise surtout les petits commerces. Dans un communiqué transmis à l'AFP, la Sénélec a présenté ses excuses pour les « dégâts occasionnés » tout en expliquant faire « face depuis quelques jours à un déficit de production important qui entraîne de nombreux délestages ».
    Mais les Sénégalais n'en sont pas à leur premier coup d'essai. Le 23 juin, ils manifestaient dans tout le pays pour protester contre un projet de loi du président Abdoulaye Wade qui proposait, dès février 2012, l'élection simultanée d'un président et d'un vice-président avec seulement 25 % des voix au premier tour. Sous la pression populaire, le président a renoncé à faire voter le texte. Après 11 ans au pouvoir, la société civile et l'opposition réclament son départ en 2012.

     


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  • Le jus de la colère

     

    Journée chaude à Dakar. En effet, ce lundi 27 juin, la capitale sénégalaise et sa banlieue ont été secouées par de violentes manifestations : rues jonchées de pierres et de débris, pneus enflammés sur la chaussée, nuages de gaz lacrymogènes et batailles rangées entre manifestants et forces de l’ordre ; des images si insolites au pays de la Téranga, qu’un policier présent sur les lieux a même affirmé que « c’est toute la ville de Dakar qui s’est enflammée ».

     

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    Le jus de la colère
     
    A l’origine de cet embrasement, le problème récurrent de l’énergie au Sénégal ; car, depuis des mois, voire des années, le pays est en proie à des coupures régulières d’électricité ; des délestages qui se sont aggravés ces dernières semaines, s’étendant parfois sur deux jours dans certaines zones ; une pénurie chronique qui prive chaque jour de nombreux petits commerçants et artisans de leur outil de travail et, par conséquent, de leur gagne-pain.

    Maintes fois exprimée, leur colère a explosé ce lundi, libérant le monstre. « Les émeutes des délestages », c’est désormais son nom, s’est principalement attaqué aux bâtiments et installations de la nationale d’électricité, à leurs yeux la personne morale à abattre.

    Patte d’Oie, Parcelles assainies, Yembeul et Daroukhane sont autant de quartiers où les locaux de la société ont été saccagés et incendiés par des foules en colère.

    Quatre jours seulement après la journée mémorable du 23 juin, qui a contraint le gouvernement à retirer son projet inique de ticket présidentiel, le pouvoir sénégalais doit faire face à une nouvelle poussée de fièvre. Mais cette fois en première ligne, il y a le ministre d’Etat chargé, entre autres, de l’Energie, Karim Wade, dauphin putatif du successeur d’Abdou Diouf.

    Et il est clair que malgré la carrure et les nombreuses qualités que lui impute son président de père, le superministre aura bien du mal à éteindre le brasier que la pénurie chronique de jus a allumé chez les clients, trop nombreux et exaspérés par la Sénélec.

    Décidément, Dakar aujourd’hui est bien loin de l’image flamboyante d’un petit Paris de la sous-région francophone : à l’instar de bien des capitales africaines, elle subit les affres des délestages à répétition et voit fleurir sur ses trottoirs des quantités de groupes électrogènes bruyants et avides de gasoil ; une réalité qui est loin de nous être étrangère au Pays des hommes intègres.

    Il n’y a pas si longtemps, le continent, confronté à la crise alimentaire, a dû faire face au phénomène épidémique des « émeutes de la faim ». Gare désormais aux « émeutes de l’énergie » !

    H. Marie Ouédraogo -L’Observateur Paalga

     


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  • [ Photos] Wade entre électrochoc et court-circuit

     

    Suite aux émeutes du 23 juin, le collectif « Y’en a marre » a appelé au calme et demandé aux autorités de respecter la Constitution. Malgré ce discours d’apaisement, de nouveaux troubles agitent la région de Dakar, soumise aux coupures d’électricité pendant que l’armée se déploie dans les rues.

     

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    [ Photos] Wade entre électrochoc et court-circuit
     
    « Le 23 juin 2011, notre peuple s’est levé, uni et déterminé, pour briser les chaînes du fatalisme et protéger son choix : la République et la Démocratie ! » C’est sur ces mots, prononcés juste après l’hymne national, que le Collectif Y’en a marre débute sa « déclaration du 27 juin ». Depuis sa création en janvier 2011 par des rappeurs [1], le collectif a fédéré l’énergie de tous ceux qui « ne supportent plus la gestion calamiteuse du pays ». Dans une rafale verbale dont les rappeurs ont le secret, le collectif brocarde « les violations des libertés démocratiques, les coupures quotidiennes d’électricité, les hausses incessantes du coût de la vie, les campagnes agricoles chaotiques, la crise scolaire chronique, l’impasse de la santé et de la justice… ».

    « Nous sommes un mouvement citoyen de veille républicaine, nous sommes des sentinelles de la démocratie et souhaitons remettre le Sénégalais au cœur de la politique de son pays, » explique le journaliste Cheikh Fadel Barro, porte-parole du groupe. Les membres de Y’en a marre se définissent comme « des esprits contestataires, des messagers anonymes qui vont de porte en porte pour inciter les Sénégalais à assumer leur responsabilité et à prendre leur carte d’électeur ».

     

    [ Photos] Wade entre électrochoc et court-circuit
    « Touche pas à ma Constitution » 

    Le 23 juin, les Sénégalais étaient descendus dans la rue pour s’opposer au projet du Président Wade de modifier la Constitution sénégalaise afin d’instituer « une majorité absolue à 25% , » permettant à un candidat d’accéder dès le premier tour au poste de Président s’il obtenait le quart des suffrages exprimés. Après le retrait complet du projet, la nouvelle bataille du collectif est la reconnaissance de « l’inconstitutionnalité de la candidature de M. Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012 ».

    Abdoulaye Wade, officiellement 85 ans, a accompli deux mandats consécutifs. Il avait annoncé dès 2009 sa volonté de briguer à nouveau la présidence, en contradiction avec la Constitution limitant à deux les mandats présidentiels. L’opposition le suspecte de vouloir imposer par la suite son fils, Karim Wade. « Les membres du Conseil constitutionnel doivent prendre leur responsabilité et demander au Président Wade de respecter la constitution en retirant sa candidature », tonnent les rappeurs durant la conférence de presse télévisée de ce 27 juin.

     

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    « Le changement par les urnes, pas le feu ! » 

    Extraordinairement posés et calmes, dans ce contexte de surchauffe générale, les porte-paroles du groupe ne souhaitent pas « embraser le pays comme en Tunisie », et rappellent que les échéances électorales de 2012 sont « une opportunité pour les jeunes de se réapproprier leurs institutions démocratiques en allant s’inscrire sur les listes électorales ». Un combat stratégique de première importance lorsque l’on sait qu’en 2010 seulement 12% des 18-22 ans étaient enregistrés sur les listes, soit une réserve de plus d’un million de voix d’après un audit international (le Sénégal compte 14 millions d’habitants dont la moitié a moins de 18 ans).

    Les membres féminins du collectif mènent également une campagne stratégique dans la région de Pikine pour inciter les femmes « à ne plus vendre leur vote pour un sac de riz ou des cadeaux de pacotille ». « Les femmes doivent se réapproprier leur destin et retrouver leur fierté de Sénégalaises ! », s’exclame Fatou, animatrice de rue. Refusant d’être assimilés à un quelconque parti de l’opposition, les membres du collectif n’excluent pas pour autant de « jouer un rôle éclairant sur les futurs candidats, de commenter leurs programmes ou de dénoncer ceux qui cherchent à tromper la jeunesse », avertit Cheikh Fadel Barro à la tribune.

     

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    Risque du survoltage face au black-out 

    Face à l’exaspération de la population, ce discours républicain et responsable pourrait atteindre ses limites. Quelques heures après la conférence de presse, de violentes émeutes spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes de la banlieue dakaroise suite aux coupures d’électricité prolongées de ces derniers jours. Plusieurs sièges de la Sénélec, la compagnie sénégalaise d’énergie, ont été saccagés dans la nuit. Les maisons de plusieurs ministres ont également fait l’objet d’attaques ciblées, entraînant dans la nuit le déploiement de l’armée pour riposter aux émeutiers. Par ailleurs, les étudiants protestent contre le retard du paiement des bourses universitaires, phénomène qui touche également les salaires de certains fonctionnaires. Le collectif Y’en a marre met « en garde les autorités contre les intimidations et la violence » en appelant les forces de l’ordre « à maîtriser les bavures individuelles » dans ses rangs afin d’éviter « une dérive aux conséquences incalculables ». Dans cette ambiance survoltée, le Président Wade saura-t-il réagir raisonnablement pour éviter l’embrasement général qui menace le Sénégal ?

     

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    En moins d’une semaine, le Sénégal est en proie à des manifestations de rue violentes. Le 23 juin dernier, des militants de partis politiques d’opposition et des membres d’organisations de la société civile sont descendus dans les rues de Dakar pour manifester violemment contre le projet de ticket présidentiel de Abdoulaye Wade qui y a finalement renoncé, au regard de la très forte mobilisation populaire. Ce début de semaine, le Sénégal est encore en ébullition. Cette fois, il s’agit de manifestations tant à Dakar que dans sa banlieue contre les coupures intempestives d’électricité. En effet, ceux qui vivent cette situation inconfortable disent en avoir marre au point de s’en prendre, au cours de leur manifestation, aux locaux des agences de la compagnie nationale d’électricité et à des édifices publics. LesSénégalais nous montrent donc un visage nouveau.
     
     

     

    [ Photos] Wade entre électrochoc et court-circuit
    En dehors de leur virulence verbale, ils se livrent très rarement à des actes de vandalisme au cours de leurs manifestations. On avait coutume d’entendre que les Sénégalais refusaient de payer des factures d’électricité pour cause de coupures intempestives, mais jamais on n’avait vu de pareilles levées de boucliers. Face à la persistance de la situation, ils sont donc passés à la vitesse supérieure. Ils ont en cela été aidés par la contestation politique de la semaine dernière qui a mis le pouvoir dans une posture difficile. En reculant face à son projet de ticket présidentiel, Wade a certes fait preuve de sagesse, mais il s’est mis en même temps en position de faiblesse face à l’opposition et à la société civile.

     

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    En mai 2009, il a confié la gestion de l’énergie à son fils Karim qui s’est retrouvé hyper ministre avec les portefeuilles de la Coopération internationale, de l’Aménagement du territoire, des Transports aériens et enfin des Infrastructures. Manifestement, ce dernier a du mal à réussir sa mission vu que la crise énergétique s’est même aggravée. Que va faire Gorgui pour calmer les manifestations qui prouvent que l’énergie est aussi vitale que l’eau et les denrées de première nécessité ? Va-t-il lui-même prendre en charge le portefeuille de l’énergie comme c’est souvent le cas dans certains pays avec, par exemple, le ministère de la Défense quand il y a un malaise dans l’armée ?
    En attendant, le constat que l’on fait est que Wade a chaud. Il est pris entre une contestation politique qui exige son renoncement à la présidentielle de février 2012, voire son départ du pouvoir avant l’heure. Un printemps arabe version subsaharienne qui ne dit pas son nom. Et c’est l’ironie du sort pour celui qui, il n’y a pas longtemps encore, conseillait à Kadhafi de tirer les leçons de la révolution arabe en quittant le pouvoir. Contestations sociales et contestations politiques se sont jointes pour constituer un mélange détonant qui a toutes les chances de pourrir le mandat de l’homme du Sopi. Aujourd’hui, il est pris entre deux risques : celui de l’électrochoc et celui du court-circuit.
     

     

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    Il doit impérativement résoudre le problème de la crise énergétique pour ne pas faire le lit à un mécontentement généralisé. Ailleurs, on a connu les émeutes du pain, consécutives à l’augmentation du prix des produits de première nécessité. Bon nombre de pays africains avaient alors eu leur lot de manifestations violentes en 2008. Les crises énergétiques n’avaient jamais jusque-là, donné lieu à des violences de rue d’une telle gravité. Le Sénégal est bien parti pour se singulariser dans ce sens avec, à la clé, un coup dur pour son développement. On ne cessera jamais de dire que l’énergie est la sève nourricière du développement. L’inconfort politique semble désormais garanti pour Wade, pris entre le marteau et l’enclume avec ces remous itératifs sur les plans social et politique.
    C’est à se demander comment il manœuvrera pour sortir indemne d’une telle situation. Mais Wade est capable à tout moment, pour son bonheur ou pour son malheur, de sortir de son chapeau une autre ruse pour les Sénégalais.

     

    [ Photos] Wade entre électrochoc et court-circuit
     

     

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  • Le Sénégal perd son calme

    Ce pays, considéré comme l'un des plus stables d'Afrique, refuse un autre mandat au président Wade, 85 ans.

    Dakar et sa banlieue se sont réveillées hier matin, assommées par une nuit d'émeutes. En colère contre les coupures d'électricité, des manifestants avaient saccagé et incendié plusieurs bâtiments publics, dont les bureaux de la Société nationale d'électricité, la Sénélec, dans le quartier de la Patte d'Oie. Dans la banlieue de Pikine-Guiédawaye, le siège des services fiscaux avait été totalement pillé. De Ouakam, au nord-ouest, à Guédiawaye à l'est, en passant les quartiers populaires proches du centre-ville, des agences de la Sénélec, des édifices municipaux ou de l'Etat avaient été attaqués, leurs archives éparpillées, vitres cassées ou voitures calcinées. La veille des scènes semblables avaient agité Mbour, ville côtière à 80 kilomètres au sud de Dakar, restée 48 heures sans électricité, ainsi que Thiès, au centre, et Mbacké et L-Kaolack, au sud.

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    Le Sénégal perd son calme
     
    Voilà des mois que le Sénégal subit des coupures d'électricité qui perturbent gravement l'activité économique, notamment le petit commerce, et augmentent le mécontentement de la population contrainte au chômage. Or de plus en plus de Sénégalais affirment que les défaillances dans la distribution de l'électricité coïncident l'arrivée au pourvoir d'Abdoulaye Wade en 2000. Parallèlement, la détermination de celui-ci à garder la présidence attise la colère qui couve.

    La transmission au fils

    Le 23 juin, déjà, des troubles avaient agité le pays. A Dakar, des affrontements avec les forces de l'ordre avaient fait 102 blessés, dont 13 policiers. Les manifestants dénonçaient un projet de loi du président Abdoulaye Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 11 ans, visant à permettre, dès février 2012, l'élection simultanée d'un président et d'un vice-président avec un minimum de 25% des voix au premier tour. Traduit par l'opposition, ce texte n'avait qu'un but : favoriser la réélection d'Abdoulaye Wade et lui permettre de transmettre le pouvoir à son fils Karim. A l'issue de son premier mandat de 7 ans, celui-ci était parvenu, en 2007, à se faire reconduire dans ses fonctions grâce à une modification de la constitution.

    La semaine dernière, plus de 60 partis politiques et organisations de la société civile se sont rassemblés au sein d'un « Mouvement du 23 juin 2011 » qui, affirme l'ex-Premier ministre, Moustapha Niasse, chef de l'Alliance des forces de progrès (AFP), regroupe « toutes les composantes actives du pays qui veulent le changement dans la paix, dans le calme ». Il recevait le soutien du chanteur Youssou Ndour et du rappeur Didier Awadi. Pour ce dernier, « toute cette agitation, tout ce mouvement populaire (...) disait simplement qu'on ne veut plus de ce régime ». Il ajoute : « Que M. Wade aille à la retraite, parce que je pense qu'il mérite sa retraite aujourd'hui à 85 ans ».

    Devant l'ampleur de la contestation, Abdoulaye Wade a finalement retiré son projet. Mais un malaise profond demeure. Et il est ancien. L'an dernier, l'inauguration du « Monument de la Renaissance africaine », gigantesque structure de bronze et de cuivre, de 52 mètres de haut, sur une colline de Dakar, l'avait attisé. Ses détracteurs jugeaient le coût de l'opération (plus de 15 millions d'euros) exorbitant pour un pays en crise.

    Par Alain Vincenot

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  • SERIGNE BARA MBACKE FALLILOU

     

     

    Serigne El Hadj Mouhammadou Lamine Bara MBACKE (actuel Khalife)

     

    SERIGNE MOUHAMADOU LAMINE BARA MBACKE : UN DIGNE CONTINUATEUR DE L’ŒUVRE DE CHEIKH AHMADOU BAMBA

     Appelé affectueusement El Hadji Bara, il est l’homonyme de Serigne Mouhamadou Lamine Bara MBACKE, fils de Cheikh AHMADOU BAMBA car il est venu au monde pendant que ce dernier était en visite chez Mouhammadou Fadilou Mbacké. Son père le confia très tôt à son homonyme qui lui inculqua une excellente éducation. C’est d’ailleurs sous sa férule qu’il mémorisa le Coran qu’il apprit, par la même occasion à calligraphier.

    A la même source il s’abreuva amplement de solides connaissanc es en sciences religieuses. Après de longues années passées aux côtés de ce dernier, il retourna auprès de son père pour continuer sa formation spirituelle. Agé de 82 ans Serigne Mouhammadou Lamine Bara est le sixième khalif général des mourides depuis la disparition de Serigne Saliou Mbacké le 28 décembre 2007.

    Suivant en cela l’exemple de son père à l’égard de Serigne Touba, il avait troqué auprès de Serigne Fallou le lien de sang qui les unissait contre le statut de talibé agréé. Il est aussi son homme de confiance. Il est aussi connu pour son amour et son attachement indescriptibles pour son père et maître spirituel.

    Très tôt attaché au service de son père il a eu à jouer des rôles divers comme chargé de mission ou homme de confiance dans beaucoup de tâches qui demandent abnégation, engagement et courage. Il a eu à se rendre à plusieurs reprises à La Mecque, en petit pèlerinage. Maniant avec aisance l’arabe comme le français, Serigne Bara est aussi connu pour sa perspicacité et son ouverture d’esprit.

    Il est doté d’un remarquable sens de l’organisation, plusieurs fois éprouvé dans les travaux qu’il a eus à diriger à la tête de la famille de Serigne Fallou.Très entreprenant il était aussi très proche de Serigne Saliou Mbacké et fut même son chauffeur pendant 7 ans. De la même manière il était très lié à Serigne Abdou Khadre Mbacké et l’accompagnait chaque fois diriger les prières de vendredi à la grande mosquée de Touba.

    Serigne Mouhammadou Lamine Bara Mbacké s’est aussi illustré par ses interventions remarquables aux travaux dans les champs de Serigne Saliou Mbacké à Khelcom avec ses disciples et toute la famille de Serigne Fallou Mbacké (travaux de défrichage, d’entretien ou de récolte) L’homme, pour ceux qui le connaissent, est réputé pour son assiduité aux prières du Vendredi, depuis l’inauguration, de la Grande Mosquée, le vendredi 7 juin 1963. Sa bonté de cœur, sa générosité et sa franchise sont largement attestées par tous.

    Serigne Bara Mbacké est très attaché à la famille de Khadimou Rassoul et voue un respect remarquable, une gratitude et une dévotion exemplaire à ses prédécesseurs et se veut le digne continuateur de message. Grand travailleur et rassembleur, Serigne Bara s’est toujours attelé à la mise en œuvre de l’héritage de Cheikh Ahmadou Bamba. Depuis son accession au khalifat de Serigne Fallou, il a hissé le Kazu Rajab à une dimension encore plus resplendissante, avec le concours de ses frères, de toute la famille et des disciples.

    Puisse Dieu, par la grâce de l’Elu (P.S.L.), la bénédiction de son illustre grand-père, Cheikhoul Khadim et la baraka de son maître spirituel Serigne Fallou MBACKE, le garder longtemps parmi nous et donner une issue heureuse à toutes ses entreprises.

    D’après le témoignage de Serigne Modou Mamoune NIANG (TOUBA, Rajab 1424 H.)


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  • MAGAL DE KAZU RAJAB 2011 : La famille de Serigne Fallou préoccupée par les délestages

    La famille de Serigne Fallou a demandé à la Senelec de mettre le département de Mbacké hors délestage pendant cinq jours. Une demande acceptée. Le magal de "kazu rajab" qui commémore la naissance du deuxième khalife général des mourides sera célébré, pour cette année, le mercredi 29 juin 2011. Une date qui coïncide jour pour jour avec le premier anniversaire du rappel à Dieu du sixième khalife de Bamba, Mouhamadou Lamine Bara Fallilou Mbacké. Pour une bonne préparation de l'événement, la gouvernance de Diourbel, sous la présidence du gouverneur de la région, a abrité un comite régional de développement (CRD) spécial consacré au magal du « kazu rajab ».

    Les coupures intempestives d'électricité que traverse notre pays ont occupé une place importante dans les  discussions. La famille de Serigne Fallou, bien représentée à ce CRD, a saisi l'occasion pour demander à la Senelec de mettre le département de Mbacké hors délestage pendant cinq jours.

    « Pour ce premier magal de Serigne Abo Mbacké Fallilou, successeur de Aladji Bara, je demande la mise hors délestage du département trois jours avant et deux jours après le magal », formule  Serigne Abdou Fatah Mbacké Fallilou, porte-parole de la famille de Serigne Fallou.

    Il a décerné une mention spéciale à la communauté rurale de Touba et à son président, car souligne-t-il, « c'est la première fois qu'un PCR de Touba est présent dans un CRD consacré au magal de kazu rajab ». Les autorités locales en charge de la distribution et de la commercialisation de l'électricité ont saisi la balle au rebond pour donner leur accord.

    Mieux, pour rassurer le marabout, leur société est à pied d'œuvre pour l'extension du réseau dans la périphérie de la ville de Touba. Les branchements sociaux ne sont pas aussi en reste. Mais les services techniques régionaux de l'hydraulique sont d'avis pour que le nombre de jours de mise hors délestage du département soit revu à la hausse.

    Selon Alassane Sam, chef régional de l'hydraulique, un tel schéma ne pourrait pas leur permettre d'assurer une bonne distribution de l'eau. « Au cas où la Senelec ne pourrait pas augmenter les jours, qu'elle diminue au moins le nombre d'heures de délestage pour permettre aux forages implantés à la périphérie de Touba

    de remplir au maximum leurs réservoirs afin d'éviter les pénuries d'eau en cette période de canicule où la ville attend des milliers de pèlerins », explique M. Sam Le kazu rajab qui est l'événement religieux qui draine le plus de monde dans la cité religieuse, à part le grand magal de Touba, sera sécurisé pour cette présente édition par 400 gendarmes et 800 GMI et policiers.

    Les autorités sanitaires de la région, la communauté rurale de Touba et les autres chefs de services régionaux présents à cette rencontre ont tous promis après une discussion de plus de deux tours d'horloge, de ne ménager aucun effort pour la réussite de ce grand événement religieux qui commémore la naissance de Serigne Fallou Mbacké

    Mbaye Babacar MBODJI (Correspondant à Touba)


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  • LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    HISTORIQUE DE LA CELEBRATION DU KAZU RAJAB

    Il y a des coïncidences si lourdes de significations et si riches en bienfaits de toutes sortes pour l’humanité, qu’il faut y voir un signe de la miséricorde divine.

    Il en est ainsi de la coïncidence qui existe entre la date anniversaire de " Al Isrâ " (Le voyage nocturne) et du " Micraj " (L’Ascension) et celle de la naissance de Serigne Mouhamadou Falilou MBACKE (deuxième Khalife de Serigne Touba de 1945 à 1968)

    Entreprise depuis une quarantaine d’années, la célébration de cet anniversaire, auquel on a donné le nom de Kazu Rajab, a fini par prendre une ampleur telle qu’aujourd’hui, elle déborde largement des frontières nationales. Pour notre compréhension à tous, précisons tout de suite la signification du vocable " Kazu Rajab ". Il est formé à partir de l’équivalence de la valeur numérique des caractères arabes qui servent à l’écrire : (kâf = 20 ; zâ = 7, soient 27) ce qui nous amène à la 27ème nuit du 7ème mois lunaire du calendrier musulman ( Rajab).

    LA CELEBRATION PAR SERIGNE FALLOU

    La tradition de la célébration du Kazu Rajab, remonte aux années 60, précisément à l’an 1963. Cette année-là, son anniversaire venu, Serigne Fallou quitta Touba quelques temps avant le coucher du soleil pour se rendre à Darou Salam son lieu de naissance, afin d’y passer la nuit en prières. Le lendemain, au sortir de sa retraite, il se rendit au domicile de Serigne Affia NIANG.

    L’accueil fut chaleureux et empreint de piété. On peut considérer, pour l’histoire, que le premier repas qui a alors été servi, à l’occasion d’une célébration du Kazu Rajab, a été préparé par Sokhna Asta Wâlo NIANG, la mère de Serigne Abdourahmane BOUSSO. Pour donner à l’événement un caractère festif, à la dimension de l’immense honneur que Serigne Fallou venait de faire à Serigne Affia NIANG, on servit du thé, des biscuits et autres friandises.

    Il faut préciser cependant que, pour cette première édition, tout se passa dans la plus stricte intimité familiale. Seuls participaient à la fête Serigne Affia NIANG, Serigne Abdou Rahmane BOUSSO, Serigne Abdou Chakor.

    Serigne Affia Niang eut ce jour là, le grand bonheur de recevoir, en guise de " barkélou " (objet servant à attirer la bénédiction) les habits que Serigne Fallou avait portés pendant sa nuit de prières à Darou Salam. Voici, en quelques mots, le déroulement de la toute première édition de la célébration, faite par Serigne Fallou lui-même.

    Trois années durant, on consacra la même formule de célébration. On l’appelait alors " ngan gui " c’est à dire réception d’un hôte de marque. Et chaque fois, c’était la même ambiance festive dans le même cadre strictement familial. A l’évidence, une telle " discrétion " de la célébration ne pouvait pas perdurer car l’événement commençait à avoir un certain retentissement parmi les disciples.

    Lorsque Serigne Affia fut rappelé à Dieu après avoir vécu trois éditions du Kazu Rajab, Serigne Fallou maintint la tradition de se rendre dans sa famille chaque fois qu’il sortait de sa retraite à Darou Salam. Cette année là, on fut obligé de dresser une tente, richement pavoisée de drapeaux, devant le domicile de la famille de Serigne Affia. L’événement avait pris une ampleur et une solennité telles qu’on déroula sous les pas de Serigne Fallou un tapis d’honneur fait de pagnes traditionnels, depuis la Route " 28 " jusqu’à la résidence de la famille NIANG.

    Cette année, marque réellement une rupture dans le cérémonial de la célébration. Les autorités du mouridisme commencent à participer aux festivités. A cette occasion, Serigne Fallou fut accompagné d’une délégation de dignitaires religieux avec au moins quelques 28 voitures. Il y avait, entre autres, Serigne Modou Khary NIANG, Serigne Modou Faty Khary et quelques membres de sa propre famille comme Serigne Modou Bousso Dieng et Serigne Mouhamadou Lamine MBACKE dit " El Hadji Bara ", l’actuel Khalife de Serigne Fallou. Il y avait également beaucoup de talibés. El Hadji Modou Mamoune NIANG, fils de Serigne Affia NIANG prononça une brillante allocution.

    C’est ainsi que, de 1965 à 1968, se déroulèrent les choses qui prirent d’ailleurs tellement d’ampleur que Radio Sénégal prit l’habitude de leur consacrer des reportages très élaborés.

    Serigne Fallou vécut sa dernière célébration en 1968. C’était un vendredi. Serigne Modou Mamoune NIANG, à son habitude prononça une allocution très fouillée. Il eut à dire à Serigne Fallou : " Nous savons que la visite que vous nous accordez, à notre domicile, est une faveur immérité. Voilà pourquoi, à l’occasion, nous mobilisons tout ce dont nous disposons en plus de nos familles, de nos condisciples, de nos parents, et nous serions allés bien au-delà de tout cela si c’était possible, pour essayer d’être à la hauteur de cette marque d’honneur. " En réponse à cette allocution, Serigne Fallou expliqua ce jour là, le sens et les motivations de la célébration du Kazu Rajab.

    SENS DE LA CELEBRATION

    En réalité, ce jour a vu l’accomplissement de deux événements majeurs dans l’histoire de la religion que Dieu a choisie pour les hommes. Ce sont des miracles auxquels il a plu à Dieu de recourir pour descendre Sa miséricorde sur l’humanité. Il y a eu d’abord " Al Isrâ " (Le voyage nocturne) par lequel Seydina Mouhamed (P.S.L.) a été transporté à Jérusalem. Ensuite "Al Micraj " (L’Ascension) ou la traversée des Sept Cieux pour arriver à la proximité du Trône du Maître des Mondes afin de recevoir des recommandations divines concernant les dogmes et bases de sa Religion. Tous ces événements ont eu lieu cette nuit la.

    Dans le même tant, en s’adressant à Serigne Modou Mamoune NIANG, Serigne Fallou aborda son sujet par ces termes : " Je sais que ce jour vous tient beaucoup à cœur. Je vais donc vous expliquer ce qu’est sa signification profonde et, par conséquent, les motivations qui m’ont conduit à le prendre en considération, afin que vous puissiez maîtriser les modalités de sa célébration.

    Dans Sa grande miséricorde, Dieu m’a accordé une grâce infinie ; Il a fait coïncider ma naissance avec la date anniversaire de ces événements miraculeux. En effet il a plu à notre Seigneur que je sois né un vendredi, 27ème jour du mois lunaire de Rajab, de l’an 1306 de l’Hégire (1886)

    Ce jour est donc pour moi un prétexte de rendre grâces à Dieu et d’exprimer ma reconnaissance à l’endroit de Cheikhoul Khadim pour l’agrément que, des Deux, j’ai obtenu.

    Depuis, j’ai pris l’habitude, chaque fois qu’arrive mon anniversaire, de me rendre à Darou Salam, où je suis né, afin de m’y consacrer, toute la nuit durant, à la lecture du Coran et des Panégyriques du Prophète (P.S.L.), en guise de témoignage de grâces au Cheikh Pourquoi est-ce que dès ma sortie de ma retraite je viens ici, chez Serigne Affia ? C’est pour réaffirmer et raffermir les liens de fraternité qui me lient à cette maison où vécut ma mère Sokhna Awa BOUSSO ".

    Après cette mise au point, Serigne Modou Mamoune NIANG, au nom de toute la famille, prit l’engagement de perpétuer cette célébration, tant qu’il restera en vie. Serigne Fallou fut rappelé à DIEU cette même année mais pendant les deux ans qui suivirent, fidèle à sa parole, Serigne Modou Mamoune NIANG s’employa à donner à la célébration du Kazu Rajab l’éclat qui lui convient. Et à chaque fois, Serigne Modou Bousso DIENG qui assurait le Khalifat de Serigne Fallou lui a apporté soutien et assistance par sa présence effective en compagnie de nombreux talibés et d’autorités religieuses.


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