• Un pas vers une sortie de crise Le socialiste wallon Elio Di Rupo, mandaté par le roi pour former un gouvernement, a présenté le 4 juillet sa "note d'intention", qui contient des proposi

     

    Un pas vers une sortie de crise

    Le socialiste wallon Elio Di Rupo, mandaté par le roi pour former un gouvernement, a présenté le 4 juillet sa "note d'intention", qui contient des propositions offensives pour désengluer la situation politique, dont la scission du problématique canton Bruxelles-Hal-Vilvorde. La presse belge a, dans son ensemble, bien accueilli ce programme. Exemple avec cet éditorial

    Elio Di Rupo, juin 2011.

     

    Elio Di Rupo, juin 2011.

     

    Durant ces derniers mois, Elio Di Rupo s'était forgé, pas toujours de manière injustifiée, une réputation d'éternel hésitant. Jusqu'à hier. On peut dire beaucoup de choses à propos de sa note [voir encadré ci-dessous], mais pas qu'elle est l'œuvre de quelqu'un de sceptique ou d'hésitant. [Cela fait 387 jours que les partis belges négocient la formation d'un gouvernement.]

    Di Rupo savait qu'il devait prouver qu'il pouvait être plus que le simple président du Parti socialiste (PS), qu'il était capable de se mettre au-dessus des partis et trouver un compromis. Sa note est certainement une tentative acceptable qui va dans cette direction. Personne ne pourra estimer qu'il s'agit d'une note "purement PS" [la note rédigée en octobre 2010 par le nationaliste flamand Bart De Wever, président de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), à l'issue de la mission de "clarification" que lui avait confiée le roi, avait été jugée par les partis francophones comme une note "purement N-VA"]. Dans le climat actuel, où de nouvelles élections anticipées semblent toujours inévitables, il s'agit d'un pas audacieux.

    Ce qui est encore plus surprenant, c'est que Di Rupo ne cherche pas à trouver de compromis en prenant la position la plus modérée dans chaque camp. Beaucoup de ses propositions – sur le chômage, la retraite anticipée, l'objectif de croissance de 2 % dans les soins de santé, etc. – résonnent déjà comme des mesures radicales pour son aile francophone de gauche. "Ce sont clairement des mesures N-VA", murmuraient hier certains observateurs francophones. D'autre part, la proposition d'instaurer une taxe de 50 % sur les bénéfices de la vente d'actions doit certainement choquer l'aile droite flamande.

    L'avantage de la note est que Di Rupo ouvre le débat. Il n'essaye pas de fabriquer un compromis gris à partir du gris. C'est une action qui nomme clairement les choses et les points de vue à discuter.

    Chaque parti fera probablement de nombreux commentaires. Ce ne sera pas une raison pour rejeter radicalement ce document. Les gouvernements ne se sont jamais formés à partir d'une note écrite : pour aboutir réellement à un compromis, nous avons inventé le système des négociations. Il est grand temps que ce pays retrouve cette tradition, avec ceux qui veulent un accord ou sont réellement prêts à en chercher un. A ceux-là, la note de Di Rupo donne un bon élan. commenter            

     

    Contexte Les propositions de Di Rupo

    "Mon ambition est de construire un projet d'avenir" pour l'ensemble du pays et de créer 250 000 emplois d'ici à 2015", a déclaré Elio Di Rupo en présentant le 4 juillet 2011 son projet – sa "note d'intention", selon la terminologie belge –, sur lequel devront négocier et se prononcer les neuf principaux partis politiques du pays.
    Le président du PS (wallon) a préconisé que les pouvoirs publics réduisent leurs dépenses de 22 milliards d'euros d'ici à 2015, pour remplir les engagements européens de la Belgique. Un impôt temporaire sur le patrimoine de plus de 1,25 million d'euros serait instauré.

    Sur le plan institutionnel, les régions se verraient dotées de compétences et de financement supplémentaires, comme le réclame la Flandre. Di Rupo a aussi proposé une solution pour résoudre le vieux contentieux sur les droits des francophones vivant dans la banlieue de Bruxelles située en Flandre. Pour satisfaire les Flamands, le canton de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit BHV, serait scindé.

    Les partis belges devraient donner leur réponse sur ce programme avant le 7 juillet au soir. L'attention se portera principalement sur la réaction de la N-VA, la formation indépendantiste de Bart de Wever, qui n'a jusqu'ici pas démontré sa capacité à faire des compromis. 

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