• L'armée syrienne pénètre dans Jisr al-Choughour

    L'armée syrienne pénètre dans Jisr al-Choughour

     

    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.06.11 | 10h55  •  Mis à jour le 12.06.11 | 10h57

     

     

     

     

    Des militaires syriens à proximité de la ville de Jisr al-Choughour.

    Des militaires syriens à proximité de la ville de Jisr al-Choughour.AP/Bassem Tellawi

     

    L'armée syrienne est entrée dimanche dans la ville de Jisr al-Choughour dans le gouvernorat d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, pour en "expulser les groupes armés", a indiqué la télévision publique."Des chars sont entrés depuis le sud (de la ville) après avoir bombardé au hasard et tiré des rafales de mitrailleuses sur toute la ville. Les habitants sont encore en train de fuir depuis le nord", a déclaré un habitant contacté par téléphone.

     

    Jisr al-Chougour, dans le nord-est de la Syrie, occupe un emplacement stratégique sur la route reliant Alep, la deuxième ville du pays, à Lattaquié, son principal port. La situation ressemble à ce qui s'est produit depuis le début du mouvement de contestation, à la mi-mars, dans d'autres villes, avec déploiement de troupes et de blindés de l'armée syrienne à la suite de manifestations réclamant la fin du régime d'Assad. Selon des habitants, les forces commandées par Maher al Assad, le frère du président qui dirige notamment la quatrième division mécanisée, ont pris position à proximité de la ville.

     

     

    Un habitant de Jisr al-Chougour témoigne sur Al-Jazira des violences dans la ville.

     

    Mais, toujours selon des habitants, Jisr al-Chougour a été le théâtre d'une mutinerie parmi les forces de sécurité, dont une partie aurait refusé il y a huit jours d'obéir aux ordres et de réprimer des manifestants. Un témoin indique que les soldats syriens ont pratiqué une politique de la terre brûlée censée mater le soulèvement en incendiant les récoltes de blé de trois villages proches de sa ville. D'autres réfugiés affirment que des soldats ont abattu deu bétail et détruit des cultures autour de Sarmanïa, un village situé au sud de Djisr al Choghour.

     

    Les témoignages sur les exactions du régime de Bachar al-Assad se multipliaient samedi, alors que les forces de l'ordre appuyées par des hélicoptères ont tué au moins 25 civils lors d'énormes manifestations hostiles au régime vendredi à travers le pays. Selon un diplomate turc, 4 300 Syriens ont déjà franchi la frontière et son pays s'attend de nouvelles arrivées, sans pouvoir donner de chiffres prévisibles. D'après des responsables syriens et défenseurs des droits de l'homme, plus de 10 000 autres tentent de trouver des abris à proximité de la frontière. Les déplacés craignent des représailles de la part des forces de sécurité pour les affrontements dans lesquels 120 soldats ont trouvé la mort au cours de la semaine écoulée."Quand les massacres ont commencé à Djisr al Choghour, l'armée s'est divisée et ils ont commencé à se battre entre eux ou à nous accuser d'être responsables", témoigne une femme réfugiée interrogée par la chaîne turque NTV. "Le peuple syrien dit à Bachar al Assad qu'il ne veut plus de lui. Puisse Dieu brûler son coeur. Il a incendié notre terre, il a fait de nous des indigents", ajoute-t-elle. L'agence officielle de presse syrienne assure pour sa part que "des groupes terroristes armés" ont incendié des terres arables de la province d'Idlib dans le cadre d'un projet de sabotage.

     

     

    Intervention des hélicoptères de combat contre la foule à Maarat al Noumaan, dans le centre du pays, pour tirer sur les manifestants.

     

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