• L’ancien Premier Ministre du Sénégal, Idrissa Seck s’est prononcé sur l’appel au dialogue lancé par le Président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade à l’opposition.

     Idy sur l’appel au dialogue: «Il devrait garantir le retrait de la candidature anticonstitutionnel de Me Wade»

    En effet, estimant qu’«il faut absolument que Me Wade quitte le pays en évitant tout conflit pouvant compromettre la paix et la stabilité du Sénégal, le Maire de Thiès a fait savoir que: «quel qu’en soit les modalités, ce dialogue devrait garantir l’expression de la volonté du peuple sénégalais et le retrait de la candidature anticonstitutionnel de Abdoulaye Wade». Selon la Rfm, Idrissa Seck a déclaré ne pouvoir souscrire qu’à un dialogue politique qui peut aboutir à un changement pacifique à travers l’organisation d’élections libres et transparentes en février 2012.

    Papa Mamadou Diéry Diallo
    PressAfrik.com

     


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  • Wade sur les évènements du 23 juin: "Je vais en tirer des leçons"

     

    Rewmi.com Wade ne se voile pas la face. Devant le signal fort lancé par le peuple Sénégalais lors de la fameuse journée du 23 juin qui a vu les Sénégalais descendre en masse dans la rue pour protester contre les dérives du régime libéral, le Chef de l'Etat compte en tirer les enseignements."Les évènements qui se sont passés le 23 juin dernier sont regrettables", a t-il dit lors d'une audience des responsables de la Cena "Ces genres de manifestations ne font que fragiliser notre démocratie. Je compte en tirer les leçons", fait il croire.
    Amadou Lamine MBAYE

     


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  • Exploitation médiatique de sa poignée de main avec Karim Wade : Barack Obama « rouge » de colère

     

    LERAL.NET - La poignée de main échangée avec Karim Wade à Deauville lors du sommet du G8 n’enchante pas le président Américain dans la mesure où ce dernier a vu l’ampleur que cela a prise.

     

    Par la rédaction De leral.net
    Exploitation médiatique de sa poignée de main avec Karim Wade : Barack Obama « rouge » de colère
     
    Barack Obama qui croyait sacrifier à un geste banal s’est retrouvé dans toutes les chaumières du monde avec le fils de Wade qui n’en revenait pas d’avoir serré la main de l’homme le plus puissant du Monde. Et cette posture d’un « faiseur de roi » met le président dans ses états, lui qui trône à la tête de l’Etat le plus démocratique au monde. Mais Barack Obama qui a été roulé dans la farine par son homologue français qui a joué l’entremetteur entre lui et Karim Wade ne compte pas en rester là avec ce dernier et son père. A en croire le quotidien Enquête, un plan est peaufiné par les Yankees pour donner à Wade and Family la raclée de leur vie. Une façon pour le président Américain de dire « Haro sur la dévolution monarchique ».

    AKC

     


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  • Dans un car rapide : Un maçon accuse une vieille dame de sorcière

    LERAL.NET - Par les temps qui courent, les « cars rapides » sont le théâtre de scènes insolites. La canicule aidant, les esprits se surchauffent, les nerfs tendus en permanence, les passagers de ces moyens de transport sont toujours à l’affût pour en découdre.

    Par la rédaction De leral.net


    Dans un car rapide : Un maçon accuse une vieille dame de sorcière
     
    Ce mercredi, vers les coups de 21 h, votre serviteur a pris un « raps » (moyen de transport urbain dakarois) reliant Patte d’Oie et Guédiawaye pour regagner son nid douillet, mais à bord une dame qui doit avoisiner la soixantaine, portant un foulard qui cache une partie de son visage et un groupe d’ouvrier, surement des maçons car ils en avaient tout l’air. Et vous savez quoi, la vieille dame qui n’inspirait pas confiance car son habillement prêtait à confusion, était assise à côté de l’un deux s’est mise à lui donner des coups de coude. Mais discrètement. Seulement, son interlocuteur ne connait rien de la discrétion. « Qu’êtes-vous en train de faire ? », a-t-il apostrophé la dame qui est abasourdie par cette question. « Je suis tout simplement en train de vous demander si vous pouvez m’aider financièrement », rétorque-t-elle, toute honte bue. « Mais ce n’est pas de cette manière qu’il faut demander de l’aide », place le gus qui doute de la bonne foi de la vieille qui tenait un sachet dont le contenu reste un mystère. « Je veux seulement que vous m’aidiez », se défend la femme. « Pourquoi me donnez-vous des coups de coude alors ? mann domou diambour la meunoo thi mann dara (Vous ne pouvez rien contre moi, ma mère m’a bien protégé », dit le quidam qui croit avoir affaire à une sorcière. « manitam yayou diambour laa (J’ai des enfants qui ont le même âge que toi). Il ne faut pas me manquer de respect ». Et c’est parti pour un échange de propos discourtois au nez et à la barbe des autres passagers qui ont fait des pieds et des mains pour faire revenir le jeune homme à la raison. On pouvait entendre des reproches faits au « plaignant » « Il ne faut pas se chamailler avec une personne plus âgée que toi ». Il a fallu qu’un passager vienne se mettre entre les deux pour que la dispute prenne fin.

    Le Passager

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  • Si j’étais à la place du Président, je n’aurais pas confié autant de ministères à mon fils…»

    Me Mbaye-Jacques Diop analyse la situation politique du pays et donne son point de vue sur la gestion du pouvoir et de son parti, le Pds. Il étale sa liberté de pensée et de réflexion. Dans cet entretien, il ne fait pas dans la langue de bois. Ses mots sont crus et sa lecture est froide.

    (Plus d'informations demain sur leral .net)


    «Si j’étais à la place du Président, je n’aurais pas confié autant de ministères à mon fils…»
     
    M. le président, le ministre d’Etat, Karim Wade, fils du chef de l’Etat a adressé une lettre ouverte aux Sénégalais dans laquelle il dit combattre la dévolution monarchique du pouvoir. Comment avez-vous analysé la méthode utilisée et le contenu de la correspondance ?
    La méthode consistant à adresser une lettre ouverte n’est pas nouvelle, ni à l’extérieur ni Sénégal. Beaucoup d’hommes politiques, d’écrivains ont à travers l’histoire, adressé des lettres ouvertes à leurs concitoyens. Des hommes politiques comme Gambetta, Léon Blum. Le plus connu et le plus célèbre du siècle dernier dans cet exercice, c’est Emile Zola. Chez nous au Sénégal, il y a des lettres ouvertes de Blaise Diagne et celle de Léopold Sédar Senghor à Guy Mollet. La lettre permet, par l’écrit, de livrer son opinion dans une situation donnée. Je crois que c’est cela qui a animé Karim Wade dans une situation psychologique de ras-le-bol. Vous avez dit Karim Wade ministre d’Etat et fils du Président, mais moi je dirais Karim Wade, ministre de la République. La précision étant pour moi fondamentale, même si un fils de président de la République, ça ne court pas les rues. Sur le contenu, il a réagi, me semble-t-il, comme quelqu’un qui est excédé ; c’est le propre d’un homme politique, d’un homme public qu’il est devenu aujourd’hui. C’est dire qu’il doit apprendre à encaisser. S’il a réagi ainsi, c’est que sûrement il en a trop supporté. Ainsi, il a jugé utile de s’adresser à ses concitoyens pour qu’ils sachent ce qui l’anime, ce qui l’habite. Je n’ai pas de commentaire particulier à faire sur le contenu, mais j’estime seulement que c’est un homme public, un homme d’Etat qui, sentant le poids de l’opinion publique, veut se décharger de ce poids et s’adresser aux Sénégalais de tous bords.
    Ne pensez-vous pas qu’il a des missions un peu trop énormes ?
    Si le président de la République a estimé devoir concentrer autant de ministères entre les mains d’une seule personne, donnons-lui le temps de savoir s’il a fait le bon choix et si celui à qui il a accordé cette confiance peut réussir. Si j’étais à la place du Président, je n’aurais pas confié autant de ministères à mon fils qui, du reste, débute dans la carrière politique. Mais je ne lui jette pas la pierre, car chacun de nous a sa propre conception de la manière de gouverner.
    Croyez-vous fondamentalement au projet de dévolution monarchique du pouvoir qu’on prête au président de la République ?
    Le Sénégal, depuis l’éveil des consciences dans les années 50, a vécu sous la démocratie qui est devenue un bréviaire pour le peuple. Les élites et les masses ont toujours été sensibles à la démocratie et à sa pratique. Et le Sénégal s’honore d’être l’un des rares pays en Afrique à pratiquer la démocratie. Dès lors, l’éducation aidant, il me paraît impossible de revenir en arrière. Autrement dit, il est impossible d’avoir un autre type de régime qui ne serait pas démocratique. Qui le tente, échouera inévitablement. Et je ne pense pas que le Président soit si ignorant de l’histoire de son peuple. C’est pourquoi je suis de ceux qui pensent que le Président Wade ne peut et ne pourra penser à une dévolution monarchique du pouvoir. S’il le pensait, ce que je ne crois pas, ce serait une erreur. Mais je suis persuadé qu’il ne le pense pas. C’est pourquoi je crois qu’il ne faut pas aller très loin sur ce projet de dévolution monarchique du pouvoir. Il faut mettre un trait sur cette notion de dévolution monarchique du pouvoir, elle ne peut pas se faire et elle ne se fera pas au Sénégal.
    L’actualité politique a été marquée ces derniers jours par le projet de loi instituant un ticket pour l’élection simultanée au suffrage universel du président et du vice-président de la République. En tant que témoin de l’histoire, pensez-vous que ce modèle soit approprié pour le Sénégal ?
    Il y a plusieurs manières d’aborder cette question : juridiquement, politiquement et socialement. Juridiquement, je considère que le Sénégal a un régime présidentiel plus ou moins hybride, avec un président de la République, un Parlement bicaméral (l’Assemblée nationale et le Sénat) et un Premier ministre nommé par le chef de l’Etat. Dès lors, je considère comme superflu et superfétatoire d’avoir un Vice-président. Mais n’oublions pas que nous avons, avec le vote par le Parlement, admis le principe d’avoir un Vice-président qui ne serait pas élu mais nommé par le président de la République. Pourquoi cette innovation, cette nouveauté ? En son temps, je n’étais plus député quand cette loi constitutionnelle a été votée, mais si l’avais encore été, j’aurais donné mon avis autrement.
    Vous seriez contre ?
    La loi a été votée, elle s’applique à nous tous. Du point de vue politique, un Vice-président, là où nous avons un Premier ministre, ça fait désordre à mon avis. Peut-être que le Président Wade avait d’autres idées quand il mettait en place cette loi. Nous n’en avons pas discuté, donc je ne peux savoir les raisons profondes de son choix. Au plan social, il faut savoir faire l’économie de plusieurs institutions et organes. Il faut savoir expliquer la nécessité de la création d’un organe. Pour ces trois raisons, j’estime qu’il n’était pas opportun d’avoir un Vice-président. Quoi qu’il en soit, l’important est d’avoir des institutions fiables qui fonctionnent bien, mais qui répondent aussi aux préoccupations, aux besoins de progrès de notre peuple.
    L’affaire du ticket a entraîné une folle journée d’actions le 23 juin dernier. Avez-vous été surpris par ce soulèvement populaire ?
    Il y a des mots qui sont très lourds, qui emportent plus d’émotion que de réalisme. Il n’y pas eu de soulèvement populaire le 23 juin. Il y a eu, certes, de la part de beaucoup de couches de notre population, une rebuffade. Il y a eu une sorte de sursaut de la part de beaucoup de jeunes. En 1958, quand nous devions accueillir le Président De Gaulle à la place Protêt où nous avions soulevé nos pancartes pour réclamer l’indépendance, Dakar comptait à l’époque 500 mille habitants. Nous étions sur cette place des milliers. Certains chiffres de la police avançaient 20 mille, mais selon la Police française de l’époque, nous faisions moins que cela. La place Protêt était noire de monde et la foule s’étendait jusqu’aux allées Canard et au commissariat central. Je crois savoir que nous étions plus nombreux que ceux qui sont sortis le 23 juin.
    Vous semblez minimiser la foule…
    Non. Pour autant, le soulèvement populaire ne paraît pas adéquat et les révolutions sont nées avec beaucoup plus de monde. Pour autant, je ne cherche pas à minimiser. Du tout. Je ne sous-estime pas cet élan populaire, juvénile pour la plupart. Je rappelle que le 23 juin au matin, j’ai fait une déclaration à 11 heures, en ma qualité d’allié et d’ami du Président Wade, mais aussi en ma qualité de doyen d’âge des hommes politiques en activité, pour lui demander de retirer son projet de loi. M’a-t-il entendu, ne m’a-t-il pas entendu ? L’histoire m’a donné raison, car dans l’après-midi, lui-même a compris qu’il valait mieux retirer le projet de loi.
    Selon vous, quel enseignement le régime actuel doit-il tirer de cette rebuffade du 23 juin ?
    Le Président Wade qui a longtemps cherché le pouvoir et la manière dont il l’a obtenu, est un exemple de ténacité et d’intelligence. J’aime d’ailleurs rappeler aux gens du Pds qu’avec eux-seuls, Abdoulaye Wade ne serait jamais arrivé au pouvoir. Donc, ils doivent être moins sectaires, plus ouverts et plus accueillants, parce que le Sénégal est un pays où tout le monde se connaît ou à peu près. L’enseignement que nous devons en tirer est qu’il nous faut plus de modestie. Cette secousse du 23 juin qui a vu beaucoup de jeunes dans la rue, la société civile et les partis politiques de l’opposition, est une alerte. On doit en tenir compte. C’est pourquoi lors de la réunion du Comité directeur de l’autre semaine, je n’étais pas pour la limitation du temps de parole à 3 minutes et ensuite à une minute. J’ai considéré qu’il fallait avoir un large débat fructueux et riche, mais un débat de vérité pour voir ce qui a conduit à une telle situation et les remèdes à apporter pour corriger. On n’a pas voulu m’écouter. C’est pour dire que les régimes soviétiques totalitaires où les débats ont été encadrés, n’ont pas survécu à la démocratie, alors que nous nous réclamons de la démocratie.
    Au sortir de la réunion du Comité directeur, est-ce que vous avez senti que les responsables du Pds ont perçu cette alerte du 23 juin ?
    Dans cette salle, il y avait certainement 70 membres, peut-être même plus. Tous n’ont pas la même formation politique et n’ont pas le même niveau de compréhension politique, encore moins le même itinéraire. Dès lors, la perception d’une situation donnée est forcément différente. C’est pourquoi tout le monde ne pouvait pas être sur le même tempo.
    Est-ce que le Président était conscient de la gravité de la situation ?
    Ah oui ! Si le Président ne s’est pas rendu à Malabo ou en Arabie Saoudite, c’est parce qu’il a pris la pleine mesure de la situation. Sur ce plan, il faut lui rendre hommage, parce qu’il a suffisamment d’instinct politique pour analyser la situation. C’est pourquoi d’ailleurs on note un décalage dans l’analyse des événements entre lui et la plupart des membres de son parti.
    Le Président vous a-t-il entendu ce jour ?
    Non. Il y a eu ce malentendu que la presse a relaté (Rabroué par Me Wade, il avait voulu quitter la salle, avant d’en être dissuadé, Ndlr).
    Que s’est-il réellement passé ce jour ?
    (Il rit). Ce n’est pas la peine d’y revenir. La presse en a longuement parlé. J’ai voulu avoir un temps de parole plus long pour donner mon sentiment sur le sujet.
    Vous aviez aussi fustigé le fait de ne pas être associé aux réflexions politiques…
    Ce jour-là, j’avais apporté un exemplaire de la dernière édition du magazineWeekend dans laquelle ma sœur Awa Diop dit «ne pas comprendre la différence entre les transhumants et les partis fusionnants». C’est très grave. Je ne suis pas un transhumant, car j’ai participé à la victoire de 2000, mais je défends les transhumants, parce qu’en 2000 quand Wade arrivait au pouvoir, il n’avait pas la majorité électorale, il avait 31% contre presque 42% pour Diouf. Je le répète et je le répèterai toujours. En 2001, aux élections législatives, il a fallu aller vers les transhumants pour gagner beaucoup de circonscriptions. Saviez-vous qu’au Fouta, il n’y avait pas un responsable du Pds notoirement connu ou représentatif ? Si le président Alé Lô n’était pas venu en 2001, le Pds n’aurait pas gagné dans la circonscription de Tivaouane. On peut citer plusieurs cas similaires, dont Mme Aïda Mbodji. Qui, aujourd’hui, apporte plus que cette dame (Awa Diop, Ndlr) au Président et au Pds ? Il faut donc que les libéraux historiques sachent raison garder.
    Un parti fusionnant comme le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) avait participé aux élections législatives et a pu avoir un député. Sur la liste des 25 partis en compétition, le Ppc était arrivé sixième, loin devant des partis qui existaient depuis bien longtemps. On nous a fait la cour pour qu’on vienne au Pds. C’est Modou Diagne Fada et Macky Sall qui étaient les plénipotentiaires du Pds, Ngoné Ndoye et Seydou Diouf étaient les plénipotentiaires du Ppc. Ça, on semble l’oublier. C’est Idrissa Seck qui a mené les négociations de 2000 à 2002 avec moi pour faire venir le Ppc dans le Pds, avec bien sûr le Président Wade. Il ne faut jamais oublier que l’on se connaissait bien avant 2000 et on savait qui est qui et qui peut faire quoi. De grâce, un peu de modestie !
    Depuis le clash avec le Président, est-ce que vous vous êtes revus ?
    Oui et pour cela, je voudrais rendre hommage au Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, dont le père, Mamadou Birame Ndiaye, a été avec nous porteur de pancartes. Souleymane le sait et pour cela, il me voue cette amitié filiale. Il y a aussi Iba Der Thiam, qui est un frère et un combattant des conquêtes patriotiques. En 1958, Iba Der revenait des Assises du Conseil de la jeunesse à Bamako où la jeunesse africaine avait réclamé l’indépendance. Au même moment, je revenais du Congrès du Pra de Cotonou où le premier mot d’ordre était : Indépendance immédiate. Depuis lors, nos chemins se sont croisés et ne se sont pas décroisés. Quand je suis sorti de la salle de réunion, c’est eux deux qui m’ont rejoint les premiers. Par la suite, sont venus Ngoné Ndoye, Aïda Mbodji, Pape Diop, Me Madické Niang. C’est sur leur intervention que je suis revenu dans la salle.
    Après la réunion, Souleymane Ndéné et Iba Der Thiam m’ont demandé d’aller voir le Président qui nous attendait dans ses appartements privés. C’est le Premier ministre qui lui avait demandé de me recevoir pour que l’incident n’aille pas plus loin. J’ai compris que c’est quelqu’un qui venait de sortir de ces événements du 23 juin, secoué, bien qu’il soit resté serein. C’était l’occasion de revisiter nos relations en hommes responsables et en bons musulmans, nous avons compris qu’il serait mieux d’oublier l’incident. Nous nous sommes donné la main avec un pardon mutuel.
    A-t-il promis de vous associer davantage et de vous consulter dans ses choix politiques ?
    Nous avons le droit d’être associés. Nous ne demandons pas de prébendes, nous ne demandons pas de l’argent. Nous demandons, en raison de notre stature et de notre statut d’hommes politiques majeurs et anciens ayant apporté quelque chose, à être associés à la réflexion. Nous avons une petite expérience que nous pouvons mettre à la disposition de notre parti d’aujourd’hui. Je crois que cela a été compris. Donc, l’incident est clos.
    Lors de cette réunion du Comité directeur, le Président du Conseil économique et social, Ousmane Masseck Ndiaye, a révélé que vous percevez mensuellement 4 millions de francs Cfa au titre d’indemnités au poste de président honoraire du Conseil de la République…
    Je n’étais pas là. Certainement, c’est quand je suis sorti qu’il l’a dit. Mais il n’y a rien de nouveau sous les cieux. En 2005, le Président Wade m’avait demandé de prendre une délibération par le Conseil élevant Famara Ibrahima Sagna à l’honorariat avec des indemnités. Après quoi, il a pris un décret.
    De combien ?
    Nous l’avions aligné aux Vice-présidents du Conseil de la République qui, eux, percevaient le même salaire que les ministres et les membres du bureau de l’Assemblée nationale. Je ne donne pas de chiffre. Quand il a plu au Président Wade en 2010 de m’élever à l’honorariat, on a copié le décret de Famara Sagna pour me l’appliquer. Mais il n’y a rien de spécial. Senghor l’avait fait en son temps pour Ibrahima Seydou Ndao.
    Est-il vrai que vous touchez 4 millions ?
    Non ! Non ! Je ne donne pas de chiffres. L’important pour moi, c’est d’être Président honoraire d’une institution que j’ai dirigée. L’histoire retiendra que j’ai été le premier et le dernier président du Conseil de la République. Combien je gagne ? C’est insignifiant. Et comme disait l’autre : «Tout ce qui est insignifiant est dérisoire.» La République doit savoir honorer ses serviteurs et je me compte parmi ceux-là. Sans aucune vanité.
    On tend vers l’élection présidentielle. Comment analysez-vous les chances du Pds et de ses alliés ?
    Le Comité directeur de notre parti avait pris une résolution pour investir le Secrétaire général du Pds, Me Abdoulaye Wade, candidat à la présidentielle de 2012. Même si je n’étais pas présent à la rencontre pour raison de voyage, cette résolution m’engage. Dès lors, jusqu’à preuve du contraire, nous considérons Me Wade comme candidat du Pds et de ses alliés regroupés au sein de l’Alliance sopi pour toujours (Ast). Nous avons un directeur de campagne, en la personne de Souleymane Ndéné Ndiaye, qui peut bien remplir la mission. Nous allons travailler pour donner la victoire à notre candidat. Ce ne sera pas facile, il faut en convenir, mais on peut y arriver.
    Comment ?
    Je ne vais pas dévoiler la stratégie que nous mettrons en œuvre et à laquelle je compte participer. Donc, attendons de voir.
    Le débat sur l’irrecevabilité de la candidature de Wade en 2012 se pose toujours. Avez-vous déjà pensé à une alternative au cas où cette candidature ne serait pas validée ?
    Je ne souhaite pas que la candidature de Wade soit invalidée, mais en politique il faut tout prévoir. Le Président Wade a l’obligation, en tant que chef d’Etat, en tant que Secrétaire général d’un grand parti, de veiller à ce que son œuvre lui survive. Le Président Wade, après 12 années passées à la tête du Sénégal, voudrait continuer son œuvre. Mais, au cas où… ; une solution sera trouvée si l’on prend en compte les recommandations qui ont été faites plus haut.
    A qui pensez-vous pour porter le flambeau ?
    A personne pour le moment, tout simplement parce que c’est un cas de figure que je n’ai pas envisagé et que je n’envisage pas.
    Des citoyens de tous bords ont entrepris une initiative pour inviter le Président à renouer fil du dialogue politique avec l’opposition. Une demande à laquelle Me Wade a donné une suite favorable, dit-on. Quelle lecture en avez-vous fait ?
    D’abord je remercie ces concitoyens et je les félicite ardemment. Il n’appartient pas seulement aux hommes politiques d’œuvrer pour la paix sociale et civile d’un pays. Cette démarche de nos concitoyens va sûrement donner un déclic à la crispation de la situation politique actuelle. Oui, il faut décrisper. Je connais la plupart des hommes politiques de l’opposition et mieux, j’ai partagé avec la plupart d’entre eux des moments de réflexion ou d’actions. Moustapha Niasse, nous nous connaissons depuis 1959 alors qu’il venait d’être parmi les premiers étudiants de l’Ups. Ousmane Tanor Dieng m’a trouvé dans le Ps où nous avons milité jusqu’en 2000. Macky Sall, on s’est rencontré dans le Pds et pendant que j’étais président du Conseil de la République, il a été un merveilleux collaborateur, à son poste de Premier ministre. Idrissa Seck est celui qui a mené les négociations ayant amené le Ppc à fusionner avec le Pds. Jean-Paul Dias, pendant que j’étais président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, a beaucoup apporté dans la rédaction des lois de la décentralisation de 1996. Madior Diouf, de même, a été en ces circonstances un grand parlementaire. Je souhaite donc que ces patriotes et les autres que je n’ai pas cités fassent preuve de patriotisme pour que le Sénégal reste une Nation apaisée, une démocratie consolidée. Si l’occasion m’en est donnée aussi, je dirais au Président Wade la même chose et j’espère qu’il en sera ainsi.
    PROPOS RECUEILLIS PAR NDIAGA NDIAYE l'observateur

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  •  LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

    Ouverture du studio baol medias culture - hier mercredi le 05 07 2011 a Touba mboussobe

     

     Présentation du personnel

     

      Le PDG modou diop thiat

     

     Web master cheikh diop

     

     Animateur abdou diagne

     

     Secrétaire moustapha ndiaye   / Telphone 00 221 76 392 49 43

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

     

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

      

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    avec avec baol-medias-culture

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  • Ahmed Khalifa Niasse encense Idrissa Seck

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.

     

    LERAL.NET - Ce mardi, le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) a encore démontré qu’il ne mâche pas ses mots.

     

    Par la rédaction De leral.net

    Recevant Idrissa Seck chez lui pour les besoins du baptême de son fils, Ahmed Khalifa Niasse n’a pas tari d’éloges pour le maire de Thiès qu’il a présenté comme le sauveur de Wade. Celui sans qui, Abdoulaye Wade ne serait jamais devenu président de la République du Sénégal. « Si ce n’était pas Idrissa Seck, Abdoulaye Wade n’allait jamais porter le titre de président. Quiconque dit le contraire n’a qu’à lever la main. C’est la vérité. Personne ne peut le contester. C’est sa démarches, ses compétences, son intelligence qui ont emmené Wade au pouvoir », a-t-il soutenu avant d’ajouter, selon le quotidien Walf Grand’Place vu par Leral.net, que l’avenir du Sénégal ne se fera pas sans lui.


    AKC

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  • Les « bourreaux » de Serigne Mbacké Ndiaye déférés au parquet

     

    LERAL.NET - Suite à la mise à sac du domicile du porte-parole du président de la République sis aux Maristes, la police avait mis la main sur des jeunes dont le fils d’ancien député socialiste, Pape Lô.

     

    Par la rédaction De leral.net
    Les « bourreaux » de Serigne Mbacké Ndiaye déférés au parquet
     
    A en croire le quotidien Enquête parcouru par Leral.net, ces derniers sont déférés au parquet ce mardi. Pourtant certains milieux religieux avaient été activés pour intervenir en faveur d’une libération du fils de Pape Lô. Mais la Justice semble déterminée à élucider cette affaire.

    Pour rappel, la soirée du 27 juin dernier a vu des jeunes se rendre chez Serigne Mbacké Ndiaye pour s’emparer de ses biens électroménagers, des habits et des chaussures. Seulement, les assaillants qui ont été perturbé par le coup de feu tiré par un douanier voisin du ministre porte-parole ont laissé sur place un pistolet et un téléphone portable. Lequel a facilité le travail aux enquêteurs qui n’ont pas mis du temps pour les arrêter.

     


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  • MALICK THIANDOUM DÉMENT AVOIR DISPARU EN ITALIE, Sunu Lamb persiste et signe

     

    Le reporter de la RTS a saisi l'opportunité de son reportage en direct, dimanche lors du combat Papa Sow / Ness, pour tenter de jeter le discrédit sur une information parue dans Sunu Lamb et repris par les télévisions. Il s'agit de sa disparition en Italie, du dimanche 26 au mardi 28 juin dernier, alors qu'il était parti couvrir un gala de lutte simple organisé par Louise Senghor.

     

    (Plus d'informations demain sur leral .net)


    MALICK THIANDOUM DÉMENT AVOIR DISPARU EN ITALIE, Sunu Lamb persiste et signe
     
    Seulement, au regard de deux faits fondamentaux, on comprend aisément que Malick Thiandoum avait, comme l'a si bien écrit Sunu Lamb, disparu en Italie : Thiandoum avait vidé sa chambre d'hôtel et n'avait pas donné signe de vie pendant 36 heures. 

    Il vide sa chambre d'hôtel 

    Selon les informations reçues de Gaston Mbengue (membre de la délégation sénégalaise) cet après-midi du lundi 27 juin, un tour effectué à l'hôtel de Malick Thiandoum avait permis de constater que le reporter de la RTS avait emporté toutes ses affaires qui se trouvaient dans sa chambre. 

    Aucune nouvelle pendant 36 heures 

    En outre, le reporter n'avait donné aucun signe de vie pendant 36 heures durant. Ce n'est que lorsque la presse; par la voix de Lamine Samba, a fait état de la disparition de Thiandoum que Gaston Mbengue a joint le coordonnateur de Sunu Lamb, mardi au petit matin, pour annoncer que le reporter de la RTS est de retour à Torino (Italie). 

    Malick Thiandoum porté disparu 

    Même au Sénégal, un adulte qui quitte sa famille 24 heures durant est porté disparu (comme l'avait titré Sunu Lamb). Combien de fois lorsqu'on est à 5.000 km de son pays et sous la responsabilité partielle d'organisateurs d'évènement. Sunu Lamb persiste et signe: pendant 36 heures, Malick Thiandoum avait bel et bien disparu en Italie.

    SOURCE : Sunu Lamb Abubakr DIALLO

     


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  • Retrait du projet de loi instituant le ticket présidentiel : Les Assises Nationales saluent la maturation de l’esprit citoyen

    Les Assises Nationales, dans une déclaration reçue à la rédaction par courriel, saluent la maturation de l’esprit citoyen au sein des populations sénégalaises et apportent leur soutien à toute mobilisation pour le renforcement de la démocratie dans la paix et la concertation, dans un large esprit de consensus, conformément à la philosophie de sa démarche.

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    Retrait du projet de loi instituant le ticket présidentiel : Les Assises Nationales saluent la maturation de l’esprit citoyen
     
    Le 23 juin 2011, un jalon historique a été posé dans l’évolution de notre pays et dans sa marche vers la plénitude de la démocratie. Les citoyens du Sénégal et de la Diaspora, hommes et femmes, jeunes et adultes, retraités et travailleurs se sont mobilisés en masse pour s’opposer au passage en force à l’assemblée nationale, à travers une procédure d’urgence, d’une réforme constitutionnelle substantielle menée sans consultation du peuple alors que dans son essence elle relève de la seule souveraineté de celui-ci. Ce projet de loi constitutionnelle visait,en effet, en ses articles 2 et 3 à créer un nouveau type de pouvoir à partager entre un président et un vice président désormais élu et à instaurer un système électif inédit où il suffirait de 25% des suffrages exprimés pour que le ticket Président et Vice Président soit élu, ce qui revient à une suppression pure et simple du second tour de l’élection présidentielle et à confier les responsabilités de la nation à ,une petite minorité agissant hors de tout contrôle populaire. . La démarche initiée par les Assises nationales est, quant à elle, fondée sur une analyse de l’évolution du pays depuis l’indépendance et sur une concertation sans exclusive des populations de tous les départements et de la Diaspora. Elle a abouti à l’adoption et à la signature de la Charte de Gouvernance démocratique par toutes les parties prenantes : partis politiques, organisations de la société civile, personnalités diverses. Les signataires de cette Charte se sont engagés unanimement à œuvrer à son application dans leurs positions, démarches et actions de citoyen. Cette Charte vise à instaurer au Sénégal un Etat où règne le Droit et la Justice, où la gouvernance est fondée sur l’éthique et l’équité ; où la démocratie est participative et permet le contrôle de l’action des élus par les citoyens et la concertation entre toutes les parties intéressées sur les orientations politiques, économiques, sociales et culturelles majeures ; les institutions sont séparées, équilibrées et fonctionnelles, les libertés individuelles et collectives garanties ; où enfin, un contrôle systématique porte sur l’utilisation appropriée des deniers et du patrimoine publics. Les Assises Nationales saluent la maturation de l’esprit citoyen au sein des populations sénégalaises et apportent leur soutien à toute mobilisation pour le renforcement de la démocratie dans la paix et la concertation, dans un large esprit de consensus, conformément à la philosophie de sa démarche. Dakar, le 02 juillet 2011 Le Directoire des Assises Nationales

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  • La Présidence dément les accusations du fils de Khadafi

    La Présidence de la République a démenti l’information selon laquelle le Président Wade aurait reçu du Qatar 13 Milliards de FCFA pour prendre position dans la crise libyenne.

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    La Présidence dément les accusations du fils de Khadafi
     
    En effet, le porte-parole du Président de la République, Serigne Mbacké Ndiaye dément le fils du colonel Khadafi, Saif Al-islam. Dans un communiqué rendu public, Mr Ndiaye estime que cette affirmation est fausse. Selon lui, Me Wade tient à préciser que ni lui, ni sa famille ni son entourage n’ont jamais reçu de l’argent de l’émir du Qatar, ni de l’Etat du Qatar. La seule fois, précise-t-il, que le Président Wade a eu à discuter avec le Qatar de financement a été dans le cadre d’un projet de protection de l’île de Gorée, patrimoine mondial de l’humanité contre l’érosion côtière.

    Papa Mamadou Diéry Diallo pressafrik.com

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  • Comment les mineures évitent de tomber enceinte

     

    Nombreuses sont les jeunes filles qui découvrent très tôt l’acte sexuel. A l’âge de 14 voire 15 ou 16 ans, elles sortent souvent de leur enfance pour se comporter comme des adultes. Une attitude qui peut leur causer beaucoup de torts. Conscientes de cela, elles commencent dès la puberté à prendre leurs précautions pour ne pas tomber enceinte. Elles font tout leur possible pour éviter des grossesses non désirées ou l’avortement clandestin vu qu’elles ne sont pas encore mariées.

     

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    Comment les mineures évitent de tomber enceinte

     

     

     

    Pour arriver à leurs fins, elles ne laissent aucun détail au passage. Elles se rendent dans les structures de santé spécialisées en planification familiale. Elles utilisent la pilule du lendemain, norplan ou encore les injections trimestrielles. Les préservatifs ne sont pas en reste car ils se vendent comme de petits pains et ce sont ces mineures qui les payent pour leurs partenaires. Comment utilisent-elles les méthodes contraceptives ? Les avis divergent. « Je ne prends jamais des contraceptifs, je mise sur les préservatifs même s’ils ne sont pas toujours fiables » explique une adolescente de 16 ans. Par contre, Amy qui utilise les injections explique que chaque trois mois, elle prend une injection pour ne pas tomber enceinte. Cette adolescente du nom de Marie a une autre vision des faits. « Aujourd’hui si tu as un copain et que tu ne fais pas de rapport sexuel avec lui, il n’hésitera pas à aller voir une autre plus soumise. Et comme les maris ne courent pas les rues, il vaut mieux le faire ». Ce qui constitue un véritable sacrifice avec beaucoup de risques. « Les mineures ont mille chances de ne plus tomber enceintes vu que leurs appareils génitaux s’affaiblissent de plus en plus avec l’utilisation précoce de ces contraceptions » explique une sage-femme. La débauche s’est ainsi accaparée de ces adolescentes qui finissent par s’habituer aux jeux sexuels avant l’âge requis. Au même moment, des voix s’élèvent pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse au Sénégal. N’est-ce pas là une porte ouverte pour d’autres dépravations des mœurs ?

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  • Le Groupe Keur Gui de Kaolack, ces bêtes noires des politiciens

    Initiateur du mouvement « Y'en A Marre », le groupe de rap en provenance de Kaolack n'en est pas à sa première lutte pour sonner le glas d'un régime. « Kilifeu », « Thiat » et « Thaw » à leur début ont toujours étaient de grands révolutionnaires et ont toujours eu le courage de dire « NON » sans avoir peur. Toujours fidèles à leur engagement, ils ont été les premiers à s'afficher torse nue pour montrer comment les politiques nous ont marginalisés. 123Dakar.com revient sur l'histoire de ce groupe révolutionnaire qui a chaque fois que le peuple souffre, n'hésite pas à cracher dans la soupe pour parler à la place des autres.

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    Le Groupe Keur Gui de Kaolack, ces bêtes noires des politiciens
     

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    Keur Gui de Kaolack : Les débuts difficiles

     

    Un début très difficile pour ne pas dire compromettant à cause de leur position radicale contre le régime de l'ex Président Diouf. Mais c'était sans compter sur leur foi du charbonnier qu'ils avaient coûte que coûte à se faire entendre. Créé en 1998, le trio, considéré comme l'un des groupes les plus engagés du Sénégal, de par son style mais aussi de par ses textes, a eu à faire un séjour en prison du temps du régime socialiste. Ils ont subit des tabassages et ont été bien malmenés durant leur détention en prison pour avoir dénoncer les différents maux de la société et surtout de la région de Kaolack. Ils n'ont pas été pour autant découragés. Encore mieux, cela leur a rendu plus hargneux dans leur lutte.

     

    thiat_keurguiSur cette photo qui date de 1999, quelques mois après leur libération, nous pouvons apercevoir « Thiat » tout jeune après un concert et sur l'autre photo, « Kilifeu » difficilement reconnaissable accompagné par « Thaw ». Ce dernier à quitté le groupe quelques temps après .

    Entre Diourbel, Kaolack et Thies, ils se sont très vite fait remarqués et deviennent très rapidement une menace du régime de Diouf.

    À cause de la pression des autorités de l'époque, leur premier album était déclaré mort-né. « Première Mi-temps », n'a finalement pas vu le jour en raison d'une censure.

    « Mollah Morgun » les rejoins par la suite en 2005 avant de quitter à nouveau le groupe après la sortie de l'album « Nos Cons Doléances ».

    kilifa

    Le groupe au style à part

    Les rappeurs engagés du groupe Keur Gui de Kaolack sont surtout connus par leur façon de se présenter sur scène.

    « La Nudité pour montrer la colonisation mentale qui règne toujours en Afrique, au Sénégal, puisqu'ayant des chaînes que l'on ne voit plus ; pour montrer que le Sénégal est toujours au temps de l'esclavage ; pour montrer que les dirigeants sont toujours sous l'emprise des Occidentaux ; mais aussi pour montrer leur rage, leur rancœur envers ces dirigeants socialistes qui les ont dévêtus pour ensuite les tabasser et les emprisonner. C'est pour leur montrer qu'ils ont beau les dévêtir, ils ne les empêcheront pas de continuer leur combat, de dévoiler les maux de la société puisqu'étant des réalités qu'ils ont eu à subir, qu'ils ont eu à vivre et qui sont en eux. » (Kingzise)


    « Y'en A Marre » : Une philosophie citoyenne et républicaine

    les-leaders-du-mouvement-y-en-a-marre

    Aujourd'hui, « Thiat » et « Kilifeu » sont sans nulle doute les « opposants » les plus redoutés par le parti au pouvoir. On se souvient du 19 mars, quand Sidy Lamine Niasse, les partis de Bénno et le Mouvement Y'en a Marre ont appelé à manifester chacun dans son coin. Le rassemblement des milliers jeunes à la place de l'Obélisque était le point d'attraction des manifestants. C'est dire que le peuple a épouser la philosophie « Yenamarriste » pour montrer de façon catégorique leur désaccord avec les politiciens. Ça leur intéresse pas de se retrouver au creux de la vague quant il s'agit de leur carrière de rappeurs, ils appellent à un suicide individuel pour une renaissance collective pour un « Nouveau Type de Sénégalais (NTS) ».

    Hymne de Y'en A Marre :

     

    Ces rappeurs ne sont plus que des bêtes de scènes, mais de vrais représentants du peuple et de sincères défenseurs des intérêts de la population.

    Les revendications du mouvement ne s'arrêtent pas au champ politique. Ils ont lancé le concept du "Nouveau type de Sénégalais" (NTS), un concept large qui veut changer les habitudes de la société sénégalaise. Le NTS, c'est le Sénégalais qui ne pisse plus et ne jette plus d'ordures dans la rue, le Sénégalais qui va refuser de monter dans un bus déjà plein, qui ne va pas accepter que le chauffeur puisse corrompre le policier au carrefour, qui va respecter l'heure des rendez-vous.


    Le mouvement Y'en a marre prône des valeurs qui tournent autour de l'engagement individuel dans une communauté civique, de la moralisation du politique, de l'acte de citoyenneté, exercé dans les canaux traditionnels de l'institution.

    Dans cette vidéo, le rappeur "Thiat" du groupe Keur Gui revient sur le concept "Y'en A Marre" et sur les évennements du 23 juin 2011.

    Keur Gui de Kaolack

     

    Mercredi 6 Juillet 2011

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  • Papis Demba Cissé, le nouvel Aladji Ass de Titi

     

    Par la rédaction De leral.net


    Papis Demba Cissé, le nouvel Aladji Ass de Titi

     

     

    LERAL.NET - La chanteuse Titi roucoulerait avec un footballeur sénégalais. Une information qui a gagné les chaumières les plus reculées du Sénégal. Toutefois, jusque-là, il était impossible de mettre un nom sur le visage de cet international sénégalais qui ferait les yeux doux à Ndèye Fatou Tine alias Titi. Chose qui vient d’être fait par le mensuel people Station One qui nous apprend que c’est Papis Demba Cissé qui est le nouvel « Aladji Ass » de Titi. Papis Demba Cissé est l’un des attaquants sénégalais qui cartonnent en Europe. E


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  • Talla Sylla sur la lettre de Karim Wade

     

    LERAL.NET - Loin du pays, Talla Sylla a une oreille au Sénégal pour suivre l’évolution de l’actualité politique très mouvementée ces temps-ci. Sur les ondes de radio France international (Rfi), le candidat déclaré de la coalition Benno Taxawal Sénégal se dit convaincu que le président Wade a voulu une dévolution monarchique et que cette lettre de Karim Wade est pour Talla Sylla est un constat d’échec.

     

    L'équipe de rédaction de la journée


    Talla Sylla  sur la lettre de Karim Wade
     
    Suite aux violentes émeutes du 23 juin Talla Syllla déclare que Wade a 85 ans, est revenu le mois dernier sur une réforme du code électoral prévoyant la création d’un vice présidence qui aurait échue à son fils Karim alors que ce dernier est incapable de régler le problème des délestages. Selon Talla Sylla, les Sénégalais ont compris les jeux de Wade qui consiste à faire de son fils Rimka son successeur chose que les Sénégalais n’accepteront jamais martèle Talla.

    Moussfa

     


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  • Seneweb NewsLetter
    source: Seneweb.com

    Les informations publiées par Cheikh Yérim Seck dans son nouveau site dakaractu l’accusant d’être le colistier du président Wade pour la présidentielle ne sont pas du goût du maire de Dakar.    Dans une interview qu’il a accordé à la 2stv et au journal Enquête, le maire de Dakar déclare qu’il n’était pas informé du projet. « Je ne savais pas de quoi il s’agissait », déclare M. Sall, qui ajoute ne pas comprendre que Cheikh Yérim Seck ait écrit tout cela sans prendre la peine de le contacter. « Quand votre confrère a écrit, au début j’ai souri, après j’ai voulu essayer de comprendre.    C’est quoi ses motivations ? Pourquoi cette sortie de votre confrère ? Qu’est-ce qu’il recherchait ? A me nuire ? A me discréditer ? A lancer son site ? Il avait besoin d’un grand Buzz ? Ou avait-il besoin de desserrer l’étau sur d’autres ? De faire de la diversion par ailleurs ? Je n’ai pas compris », peste-t-il. Selon Khalifa Sall, Cheikh Yérim Seck «est un grand journaliste » qu’il «aime beaucoup». «Je pense qu’il aurait pu m’appeler. Il y a un minimum, il a mes contacts», déplore-t-il.


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    Seneweb NewsLetter

    Près de 500.000 cas de viol sont enregistrés chaque année au Cameroun. Comme dans bien des pays du continent africain, les victimes sont réduites au silence, alors que les auteurs s'en sortent blanchis, faute de preuves.

    "J'ai été violée par le copain de mon amie. Un jour je me suis rendue chez elle, alors qu’elle vivait avec son petit ami. Il m'a reçu en l'absence de ma copine. Soudain la pluie a commencé, il en a profité pour me demander de me déshabiller... ". Des traces de larmes se dessinent sur son visage. "Je me suis opposée, poursuit-elle en soupirant. Il m'a giflée et m'a mise toute nue, puis il m'a violée. Apres son forfait, il a trempé mes vêtements dans un seau d'eau et m'a poussée hors de sa maison. J’ai dû me servir d'un bout de tissu accroché au couloir pour me couvrir et retourner à la maison."

    Julie Njissa raconte, d’une voix tremblante entrecoupée de sanglots, cette page cauchemardesque de sa vie. Elle en parle six ans après le forfait. Elle est aujourd'hui âgée de 24 ans et travaille comme commerciale dans une société de fabrication de lait à Douala.

    Silence
    "Je n'avais jamais raconté cette histoire auparavant, par crainte de subir des moqueries. J’avais très peur de la réaction de mes parents, car je n'avais que 17 ans". Les années passées n'ont pas effacé la douleur. C'est au cours d'une conférence réunissant les victimes de viol au Cameroun que Julie a eu le courage de raconter son expérience pour la première fois. En Afrique, les victimes de viol n'en parlent pas. Elles souffrent dans le silence par crainte de stigmatisation, explique François Guebou, sociologue. "Les familles préfèrent un arrangement à l'amiable pour préserver leur image. Porter le problème sur la place publique se confond dans le contexte africain à une atteinte à la réputation de la famille", explique-t-il.

    Chiffres
    Pourtant, les chiffres sont effroyables. On enregistre environ 500.000 cas tous les ans au Cameroun. Près de huit pour cent en sortent avec une infection sexuellement transmissible. Parmi les auteurs de viol se recrutent paradoxalement les hommes de Dieu, qui représentent 1%, les enseignants (4%) et les hommes en tenue (9%). Ces données relèvent du dernier rapport du RENATA, le Réseau national des associations de tantines, qui regroupe plusieurs associations impliquées dans le combat contre le viol au Cameroun. Madeleine Eboule, membre de la cellule SOS VIOL, explique qu'elles ont pour vocation d'apporter les premiers secours aux victimes de viol avant de saisir la justice pour condamner les auteurs.

    Impunité
    Selon un juriste, spécialisé sur la question de viol, la plupart des auteurs s'en sortent blanchis dans les procédures judiciaires faute de preuve. Apollinaire Fotso, avocat et auteur d'un livre sur la prise en charge médico-légale et judiciaire des victimes de violences sexuelles en Afrique, explique qu'il n'est pas toujours évident de fournir les preuves de l'accusation. "Les faits se déroulent dans la stricte intimité et les victimes gardent très souvent le silence par peur de représailles. Ce qui rend difficile la délivrance des certificats médicaux. Aussi, de fortes sommes d'argent sont mises à contribution pour corrompre la justice et condamnent ainsi les victimes au silence douloureux de l’injustice."


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  • Les médicaments vendus dans les marchés et dans les rues font des ravages!!! Un trafic honteux qui fait des victimes qu’on ne compte plus et qui est la source de maladies graves et

    souvent incurables. Qu’en pensez-vous ?

    LUTTE SENEGAL SUNU LAMB.


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  • MAGAL NIÉTY FANNOU BARAKHLOU: Ce magal est célébré chaque année le troisieme jour de chabanne pour commémorer le retour à Dieu du premier Khalif de SERIGNE TOUBA

    Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE 1927-1945

     

    Lorsque, de guerre lasse, au terme d'un exil pénible et inique en Afrique Centrale, le Pouvoir Colonial se résolut à ramener Cheikh Ahmadou BAMBA au Sénégal, il se trouva placé devant un constat d'échec quant à sa tentative de liquidation du Cheikh et de ses idées. Mais il ne désarma pas pour autant : le combat fut transposé sur le plan culturel. Sa nouvelle stratégie fut d'entreprendre d'effacer de la mémoire du peuple, jusqu'au souvenir de Cheikh Ahmadou BAMBA par le biais de la scolarisation d'enfants dont on allait planifier savamment le lavage du cerveau, le déracinement culturel et l'européanisation par l'assimilation aux mœurs occidentales. Selon les espérances du Pouvoir Colonial, le Mouridisme devait s'effondrer de lui-même dès la disparition de son fondateur, miné par les dissensions qui naîtront forcément, croit-il, des querelles successorales, mais aussi par les séductions de la vie matérielle qu'il offre.
    Tous ces espoirs devaient par la suite s'écrouler lamentablement car Cheikh Ahmadou BAMBA allait laisser une descendance de Vaillants Paladins de l'Islam qui se sont tous illustrés dans la défense et la propagation de l'œuvre du fondateur du Mouridisme.
    Le premier d'entre eux, Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE se distingue par un courage incommensurable, une intelligence hors du commun, d'immenses qualités de rassembleur, d'organisateur, de bâtisseur, toutes choses qui ont trouvé la pleine mesure de leur expression dans le contexte particulièrement dur de l'époque coloniale, dans l'une de ses périodes les plus tragiques : l'entre deux guerres.
    Ce preux Chevalier de l'Islam qui allait reprendre et porter haut le flambeau allumé par son illustre Père, a vu le jour en 1888 à Darou Salam, d'une mère elle-même issue d'une grande famille d'érudits, Sokhna Aminata LÔ. C'est d'ailleurs son oncle maternel, Serigne Ndame Abdou Rahmane LÔ, grand compagnon de son Père, qui allait se charger de son initiation au Coran, tandis que Mame Thierno Birahim MBACKE, frère cadet du Cheikh, allait assurer à son tour sa formation dans les questions théologiques. Par la suite, son père, le Cheikh en personne, se chargera de guider ses pas dans les arcanes de la formation mystique. Jamais étudiant ne fut aussi doué. Il excellera à un point tel que son père le désignera comme successeur avec pour mission, le raffermissement de la cohésion de la Communauté Mouride dans le but de la faire prospérer, mais surtout l'édification de la Grande Mosquée, pour la seule gloire de Dieu. Il n'est peut-être pas superflu de dire que les contemporains ont rapporté que son Père lui témoignait une réelle affection car on avait le sentiment qu'il savait qu'il avait bien investi sa confiance
    La première occasion que Serigne Mouhamadou Moustapha MBACKE eut de montrer qu'il était à la hauteur des espérances de son Père, ce fut en 1927, lorsque le Cheikh disparut. La rapidité et la pertinence de sa réaction, le sang froid, la discrétion et le courage avec lesquels il fit transférer l'illustre corps à Touba, dans le contexte très coercitif de la période coloniale forcent encore, de nos jours, l'admiration, quand on sait qu'il n'était pas facile à l'époque de braver le Pouvoir Blanc (il a donné une sépulture à son père sans informer l'Administration, en se passant surtout de son autorisation) et d'encourir les foudres de son courroux. Au mépris des risques patents, il a exécuté les dernières volontés de son père : lui assurer une sépulture en tout conforme à ses vœux, selon la procédure qu'il avait lui-même indiquée, surtout en s'assurant que son corps ne soit point souillé, ne serait - ce que par le simple regard d'un membre de l'administration coloniale.
    Une autre manifestation de sa pleine capacité à jouer le rôle que son père lui a dévolu a été la manière dont il a mis-fin aux velléités de dissidence de certains Grands Cheikhs après la disparition du Fondateur. Par son aura personnelle, et ses qualités de grand rassembleur, il a réussi à rallier autour de sa personne tous les dignitaires et les talibés. Pour assurer la cohésion et la force de la Communauté, il a, avec intelligence, choisi la voie du dialogue et de la concertation.
    - D'abord avec ses frères et sœurs : bien qu'il fût l'aîné et le légataire de Serigne TOUBA, donc le seul maître, autorisé à décider souverainement avec l'assurance d'obtenir l'obéissance stricte de ses cadets qui voyaient en lui leur vénéré Père, il a préféré, en toute chose, les consulter pour tenir compte, très étroitement, de leurs avis. D'ailleurs, il est de notoriété publique qu'il vénérait ses frères et sœurs qu'au demeurant il chérissait, car lui aussi voyait en chacun d'entre eux son illustre Père. Sur cette question de ses rapports avec ses cadets, le témoignage de Sokhna Maïmouna MBACKE la benjamine du Cheikh est particulièrement édifiant. En effet elle aimait souvent raconter que, toute jeune, encore du vivant de leur vénéré père, à un âge où elle n'avait pas encore une conscience claire de son lien de parenté avec Serigne Mouhamadou Moustapha, son attention avait été attirée par l'empressement de ce jeune homme à aller au devant de ses moindres désirs, à elle et aux autres enfant du Cheikh. Elle avait remarqué chez lui un zèle et un dévouement qui allait même, souvent, jusqu'à leur offrir son vêtement pour s'essuyer les mains après les repas. Elle avait fini alors par dire à ses frères : " Qu'il est bon, ce talibé de notre père ! "
    - Ensuite avec les Cheikhs et autres Dignitaires du Mouridisme : à l'exemple de son Père, il a témoigné une grande considération, un grand respect aux Cheikhs et à tous les Dignitaires. Il n'a jamais manqué de prendre leurs conseils chaque fois qu'il s'est agi des grandes questions intéressant le devenir de la Communauté. Il leur a conféré certaines prérogatives destinées à accroître et à fortifier cette Communauté. A l'instar de son Père, il a crée pour eux des Daaras, véritables pôles de développement où, en dehors de l'enseignement du Coran et de la liturgie, le travail productif est érigé au rang de véritable sacerdoce. C'est ainsi que, pour doter les Cheikhs, il eut à fonder de nombreux villages dont on peut, pour mémoire, citer quelques- uns des plus connus : Tindody, Taïf , Naïdé, Darou Naïm, Kaél, Bayla. Il est peut-être utile de rappeler que Taïf et Bayla ont la particularité que leur production était exclusivement consacrée au financement des grands chantiers que sont la Grande Mosquée et le rail Diourbel - Touba. A ce titre, ces daaras préfigurent le Khelcome de Serigne Saliou qui n'a pour objectif, en ce qui concerne les revenus qu'il génère, que le financement des travaux de Serigne Touba.
    - Enfin avec le reste de la Uma : toute sa vie durant, il s'est évertué à tisser des liens étroits de fraternité et de collaboration avec les autres chefs religieux, non seulement du Sénégal mais aussi des pays limitrophes comme la Mauritanie. Il est connu que Seydou Nourou TALL, représentant de la famille omarienne lui rendait souvent visite et qu'il eut à recevoir à Touba le Roi du TRARZA venu de sa Mauritanie natale pour rendre visite à son frère en Islam.
    Même avec l'Administration Coloniale, il a réussi à établir de bons rapports à un point tel, que le Gouverneur Général de L'A.O.F en personne a été son hôte à TOUBA, trois jours durant.
    La plus grande réussite à mettre à l'actif de Serigne Mouhamadou Moustapha est, sans conteste, la construction de la Grande Mosquée de TOUBA.
    C'était un projet tellement cher à Cheikh Ahmadou BAMBA qu'il en dira lui-même, bien avant sa construction,
    "L'Eternel m'a honoré pour l'éternité d'un édifice indestructible qui se dressera jusqu'au Paradis. "
    A l'endroit de ceux qui, de près ou de loin ont eu le bonheur de collaborer ou de participer à l'érection de l'ouvrage, le Cheikh a formulé les prières suivantes :
    " Absous les volontaires qui ont bâti l'édifice si élevé de ma demeure, la Cité Bénite de TOUBA, de leurs pêchés du passé et de l'avenir ; absous tous ceux qui avaient la charge de l'ordonnancement des travaux de l'édifice de leurs pêchés initiaux et finaux. "
    " Absous également tous ceux qui leur sont venus en aide dans cet édifice qui, par Ta Gloire s'est érigé - Ô! combien Majestueux - de leurs pêchés d'avant et d'après. "

    Il convient de rappeler que Cheikhoul Khadim n'avait assigné aux hommes la mission de construire la Mosquée que dans la noble intention de leur ouvrir les voies de la Rédemption. Cette Mosquée est un dessein de Dieu et le Cheikh, dans son exhortation aux talibés à s'impliquer dans sa construction, n'a pas manqué de prévenir : " Si vous l'entreprenez, Dieu en sera pour autant glorifié mais en cas de renonciation, Dieu enverrait des êtres pour s'en acquitter. "
    Le moment venu, Serigne Mouhamadou Moustapha entreprit de s'atteler à la réalisation du vœu de son Père. Alors, devant lui, se dressèrent nombres d'obstacles et d'embûches tous plus ardus les uns que les autres. Mais, courageusement, opiniâtrement, avec détermination, il a réussi à les abattre les uns après les autres.

    Lorsque, le vendredi 17 dhul - qi da 1530 H (4 Mars1932), il procédait à la pose de la première pierre de l'édifice en présence des Dignitaires du Mouridisme et d'une foule de Talibés enthousiastes, que d'obstacles il avait du abattre pour en arriver à ce jour et à ses fastes.
    Il a du batailler ferme pour obtenir l'immatriculation du terrain devant porter l'ouvrage et l'autorisation de construire.
    Ensuite l'Autorité Coloniale lui a imposé une condition qui, dans sa logique devait signifier le coup d'arrêt mettant définitivement fin au projet. Il ne s'agissait, ni plus ni moins, que de poser 50 km de chemin de fer, de Diourbel à Touba pour acheminer le matériel lourd nécessaire à l'entreprise. Dans les normes, seuls un gouvernement ou une société puissante pouvaient relever un pareil défi. C'était compter sans la détermination de Serigne Mouhamadou Moustapha : dans un délai de loin inférieur à celui imparti par le Pouvoir Colonial et avec les seules ressources (humaines et financières) de la Communauté Mouride, l'ouvrage fut réalisé.
    Enfin, il a eu à déjouer les manœuvres frauduleuses d'un certain Pierre TAIILERIE, Administrateur Colonial ayant revêtu le manteau d'entrepreneur pour se faire adjuger le contrat de construction de la Grande Mosquée. Très vite, il est apparu qu'on avait affaire avec un escroc qui croyait pouvoir s'enrichir sans risque en misant sur l'ignorance du droit de ses victimes et surtout sur la peur qu'elle devrait normalement avoir de traîner un blanc devant les juridictions, aussi bien coloniales que métropolitaines. Par sa détermination Serigne Mouhamadou Moustapha obtint la condamnation de TAIILERIE. Les travaux de la Grande Mosquée reprirent de plus belle et les Talibés continuèrent de rivaliser d'ardeur et de sacrifice pour la réussite de l'entreprise.
    Le Vendredi 7 Juin 1963, jour de l'inauguration de la Grande Mosquée par Serigne Fallou le digne successeur de Serigne Mouhamadou Moustapha, tous les cœurs, à l'unanimité, se sont souvenu, avec émotion, du premier Khalife de Khadimou Rassoul, disparu le 13 Juillet 1945, alors que l'édifice avait déjà pris forme : les fondations en étaient achevées et les murs avaient atteint la hauteur d'une terrasse. L'image d'un travailleur infatigable, d'un érudit possédant à la perfection les Sciences Coraniques et la langue arabe planait sur l'assistance.
    L'on gardait encore en mémoire la célébration du Premier Magal après Serigne Touba dès 1928 (dans le sillage du Fondateur qui l'organisait lui-même), point de départ d'une tradition solidement établie de nos jours et qui est devenu l'un des événements les plus importants du monde musulman.
    Où qu'on puisse poser le regard, aussi loin que porte la vue, tout évoque la puissante stature de Serigne Mouhamadou Moustapha : c'est lui qui a fait de TOUBA la métropole religieuse, la ville sainte, la capitale du Mouridisme qu'elle est devenue et qui lui doit son premier forage qu'il fit installer à NDAME. C'est lui qui a crée chez les Mourides ce goût prononcé du travail, cette détermination à vivre honnêtement du fruit de son labeur et cette volonté de vivre en parfaite conformité avec les enseignements du Cheikh. Ce n'est pas hasard si, sous son impulsion, le Baol est devenu le principal producteur d'arachide. Lui-même a eu à être décoré de la Médaille du Mérite Agricole.
    Malgré la Crise des années 1930 et les effets négatifs de la Seconde Guerre Mondiale sur l'économie en général, le terroir mouride est demeuré riche, prospère, irrémédiablement inscrit dans une logique de travail, de discipline et de ferveur religieuse, grâce à l'enseignement de Serigne Touba relayé par Serigne Mouhamadou Moustapha. On se souvient que c'est lui que le Cheikh avait désigné pour remettre à l'Administration Coloniale la somme de 500 000 francs dans le but d'aider à relever la monnaie française menacée d'effondrement. Quel bel exemple de sagesse, de dépassement et de générosité à l'endroit d'un système qui pourtant, à l'égal d'un ennemi déterminé, s'est toujours évertué à nuire ou à porter préjudice à la Communauté et à son Guide.
    L'on ne peut regarder le rail à Touba, l'on ne peut se recueillir dans la Sainte Mosquée, l'on ne peut traverser Darou Khoudosse le cœur de Touba sans évoquer cette grande figure de l'Islam Universel dont les jeunes générations ne connaissent à travers les photographies, qu'un visage empreint de bonté et de sérénité et tout baigné de la lumière de Serigne Touba à la tête enveloppé d'un turban, toutes choses qui corroborent les témoignages de ses contemporains le décrivant comme un travailleur infatigable, résolument détourné des mondanités, uniquement préoccupé des préceptes de l'Islam et entièrement dévoué à la mémoire de son Père. Il pilotait personnellement les travaux de la Grande Mosquée et n'hésitait pas, à l'occasion, à mettre la main à la pâte.
    C'est cet homme réputé pour son équité, son sens de l'humain et qui ne faisait pas de différence entre le puissant et le pauvre que les talibés évoquent encore aujourd'hui en le désignant affectueusement et nostalgiquement sous les surnoms de Amdy ou de Ndiagne pour faire allusion à son abondante chevelure.
    Nul doute que son œuvre est agréée et que son Père est satisfait de lui, tout autant que sa sainte descendance et ses vaillants frères qui, après lui, sur son exemple, ont porté haut le flambeau transmis par le FONDATEUR


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  • Une baisse en trompe-l'oeil

    La consommation de drogues classiques est en baisse partout dans le monde, mais la demande en "stupéfiants licites" est, quant à elle, en hausse. Une situation qui bouleverse le secteur et compromet la capacité des Etats à mettre en place des réglementations

     Spice, une herbe légale qui reproduit les effets du cannabis

     

     Spice, une herbe légale qui reproduit les effets du cannabis

    Si le marché international de l’héroïne, de la cocaïne et du cannabis a soit décliné, soit stagné l’an dernier, le rapport mondial sur les drogues de l'ONU publié le 23 juin constate dans le même temps une augmentation foudroyante des nouvelles "drogues de confection" synthétiques. Des drogues qui ne font l’objet d’aucun contrôle international, précise le rapport. La production d’opium a chuté de près de 40 % l’année dernière, et celle de cocaïne d’un sixième depuis 2007 dans le monde, selon l’organisation internationale. Toutefois, cette baisse de la consommation de produits illicites s’explique en partie, car ils sont remplacés par des stimulants qui ne sont soumis à aucune réglementation et à aucun test. Des produits, préviennent les spécialistes, qui pourraient être tout aussi dangereux en terme de santé publique.

    L'Europe est qualifiée d'innovatrice en ce qui concerne les nouvelles drogues. En effet, entre 1997 et 2009, 110 nouvelles substances psychotropes ont été signalées au Centre européen de surveillance des drogues et de la dépendance (EMCDDA) ainsi qu'à Europol [office de police criminelle intergouvernementale]. L’an dernier, 41 nouvelles substances ont fait leur apparition – soit presque deux fois plus qu’en 2008 – et 16 d’entre elles ont été identifiées pour la première fois au Royaume-Uni. La plus connue de ces substances est la méphédrone, ou "meow meow" [miaou miaou], qui est liée à plusieurs décès et est interdite en Grande-Bretagne depuis avril 2010. Parmi les autres exemples de drogues de confection, citons Spice, substance synthétique qui reproduit les effets du cannabis, et BZP, dérivé chimique souvent vendu pour imiter les effets de l’ecstasy. Sandeep Chawla, directeur des affaires politiques et publiques de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a supervisé la préparation du rapport rendu en juin. Il considère que la majorité de ces drogues de confection bénéficient d’une "large diffusion" et sont "faciles à produire" avec "quelques bases en chimie".

    "On en est arrivé à un point où la production de ces drogues se fait tout près du consommateur, dans sa cuisine ou son jardin. Les instructions nécessaires à leur fabrication sont disponibles sur Internet et leur conception est relativement facile. Le rapport rendu par l'ONU indique qu'il n’y a pas de changement concernant l'appétit humain pour les substances psychotropes. Le problème concerne la façon dont elles sont maintenant produites et qui change complètement les méthodes que nous devons employer pour les contrôler. Ces drogues sont bien trop nouvelles et pas encore testées, ce qui nous empêche d'en connaître les effets", peut-on aussi lire.

    Le gouvernement britannique envisage d’interdire temporairement les substances psychotropes licites. "Nous sommes déterminés, affirme un porte-parole du ministère de l'Intérieur, à faire face aux nouvelles drogues et à les empêcher de s’implanter dans ce pays. Nous avons fait des propositions pour un système d’interdiction temporaire des nouvelles substances psychotropes afin de protéger la population pendant que nos spécialistes indépendants mesurent les dégâts qu’elles peuvent occasionner.”

    Les organisations d’aide aux toxicomanes ont, elles, mis en garde contre la rapidité avec laquelle les nouvelles substances font leur apparition. Les associations expliquent le défi que cela représente pour l’application de la loi, l’éducation, la prévention et la santé. Selon elles, l’efficacité d’un système d’interdiction dépendrait de la capacité des douaniers à détecter les nouvelles quantités entrées dans le pays, ainsi que de l’étroitesse de la coopération internationale.


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  • Pourvu que la sœur ne ressemble pas au frère…

    La sœur cadette de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra devrait prendre les commandes d’un pays profondément divisé. Qu’elle se montre désormais à la hauteur des espoirs qu’elle a suscités, assène le Bangkok Post.

    Yingluck Shinawatra, le 4 juillet 20111 à Bangkok.

    Yingluck Shinawatra, le 4 juillet 20111 à Bangkok.

    Qu’on le veuille ou non, il va bien falloir que nous acceptions et que nous respections les résultats d’élections qui ont tout l’air d’être un raz de marée en faveur du parti Pheu Thai. Bénéficiant d’une majorité absolue, il a parfaitement le droit de former un nouveau gouvernement, seul ou dans le cadre d’une coalition. Dans le même temps, il semble probable que Yingluck Shinawatra, la tête de liste du parti, devienne la première femme chef du gouvernement de Thaïlande. Yingluck est une nouvelle venue en politique, et c’était la première fois qu’elle se présentait à des élections, mais, puisqu’elle va apparemment devenir Premier ministre, elle va devoir montrer qu’elle est capable de diriger le nouveau gouvernement, et qu’elle n’est pas seulement la marionnette de son frère aîné Thaksin.

    Yingluck a déclaré un jour au Bangkok Post que, si les gens votaient pour elle, ce serait elle qu’ils auraient, et non Thaksin. Et, tout au long des six semaines de campagne, elle a promis à l’opinion publique que, si elle l’emportait, elle aurait pour priorité d’alléger le fardeau économique de la population. De plus, elle a dit et répété qu’elle souhaitait, face à la fracture politique du pays, œuvrer au nom de “la réconciliation, sans esprit de revanche”. Elle s’est également engagée à mettre en place un organisme neutre chargé d’étudier comment surmonter les divisions de la société thaïlandaise. Espérons qu’elle tiendra ses promesses.

    Selon les observateurs, la défaite du Parti démocrate s’explique par le fait qu’il n’a pas su répondre efficacement aux problèmes économiques du pays. Le gouvernement d’Abhisit Vejjajiva, tout en reconnaissant que les gens étaient confrontés à une hausse du coût de la vie, rejetait aussi la faute sur des facteurs économiques mondiaux, y compris l’augmentation des tarifs pétroliers. Mais, compte tenu de son incapacité à s’attaquer à certains problèmes, par exemple la pénurie de produits de première nécessité comme l’huile de cuisson et les œufs, mais aussi aux difficultés des petites gens, il n’a tout simplement pas été en mesure de séduire les électeurs.

    Les Thaïlandais de la rue, quant à eux, espèrent que le Pheu Thai pourra améliorer leur qualité de vie, ce qui inquiète les économistes, qui craignent que les nombreuses promesses populistes du parti ne poussent l’économie du pays au bord du gouffre, si elles se concrétisent. Prenons l’une d’elles, par exemple celle d’augmenter le salaire minimum à 300 bahts (6,8 euros) par jour, soit une hausse de 30 % par rapport à son niveau actuel. Cela ne ferait que contraindre beaucoup de chefs d’entreprise à fermer boutique, incapables qu’ils seraient de payer ces salaires plus élevés. Le chômage progresserait, ce qui provoquerait de graves problèmes sociaux.

    Mais beaucoup s’angoissent surtout à l’idée que certains au sein du Pheu Thai ne mettent à exécution leur projet d’amnistier Thaksin et de lui restituer 46 milliards de bahts [un peu plus de 1 milliard d’euros, gelés sur décision de justice]. Ils redoutent que, une fois au pouvoir, le parti n’agisse dans ce sens et qu’il se retrouve alors face à de violentes manifestations, la société s’enfonçant dans des troubles encore plus graves que ceux qu’elle a connus ces dernières années. Le résultat des élections du 3 juillet a suscité de grands espoirs dans la population, qui rêve d’un retour à la normale de la situation politique puisque, le Pheu Thai disposant de la majorité absolue, il n’y a aucun risque qu’un groupe influent l’empêche de prendre les commandes. Aucune “main invisible” ne pourra interférer avec la formation d’un nouveau gouvernement. Par conséquent, nous ne pouvons qu’espérer que Yingluck tiendra ses promesses, à savoir qu’elle fera des problèmes économiques sa principale priorité et qu’elle laissera une tierce partie, neutre, ouvrir la voie à la réconciliation nationale.


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  • Où est passé l'argent des riches ?

    Transfert des avoirs à l'étranger, fraude fiscale massive : en agissant ainsi, les Grecs les plus fortunés n'aident pas leur pays. Ils manifestent aussi le manque de confiance absolu qu'ils ont dans leurs responsables politiques.

    A l'extérieur les chômeurs manifestent pendant qu'à l'intérieur les millionnaires sont en conférence. Quelque 45 riches individus d'origine grecque étaient réunis pendant deux jours, les 14 et 15 juin, dans un hôtel de luxe d'Athènes pour discuter des perspectives d'investissement en Grèce. Venus en majorité de l'étranger, ils étaient censés rencontrer le ministre des Finances, mais cela ne s'est pas fait. Le sommet avait beau être baptisé Greek Power Summit, il ne fut qu'une illustration d'impuissance en ces temps de crise économique.

    Où sont les Grecs qui ont de l'argent ? Qui sont-ils et que font-ils pour aider leur pays ? Ces questions planent même dans la presse à sensation allemande. "En fait, il n'y a que des Grecs de l'étranger qui sont venus à ce sommet", confie Savvas Pavlou, l'organisateur. "Les millionnaires locaux préfèrent se faire discrets. Ils servent de boucs émissaires." Pavlou est un émigré de la deuxième génération. Il a grandi à Londres et vit actuellement à Chypre. Depuis quatre ans, il analyse les statistiques économiques sur les millionnaires d'origine grecque du monde entier et les publie dans le magazine Greek Rich List. S'il n'a aucun mal à trouver des informations officielles en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et en Australie, il n'existe pratiquement pas de chiffres ou de rapports d'activité sur les millionnaires de Grèce et de Chypre.

    Le rapport de Pavlou fait apparaître des armateurs, des grands du bâtiment et des magnats du pétrole, en général des familles. Les Latsis, la plus riche des familles gréco-grecques, ont une fortune estimée à 3,38 milliards d'euros et vivent à Genève. Les riches Grecs conservent leurs millions sur des comptes à Zurich, à Chypre, au Liechtenstein et à Londres. Les particuliers grecs auraient déposé plus de 560 milliards d'euros à l'étranger, selon un récent article du Handelsblatt de Düsseldorf, qui s'appuie sur des sources proches des milieux financiers grec et suisse. (A titre de comparaison, le PIB de la Grèce était de 230,2 milliards d'euros en 2010.) La somme exacte est probablement inférieure, mais une chose est sûre : nombre de Grecs riches ne font pas confiance à l'économie nationale.

    Depuis quelques mois, le ministère des Finances envoie ses enquêteurs à l'aéroport d'Athènes pour contrôler le portefeuille des passagers en partance. Toujours selon Handelsblatt, ils ont déjà trouvé des sommes en espèces allant jusqu'à 100 000 euros. La crise a renforcé la fuite des capitaux – mais le phénomène n'est pas nouveau en soi. Les banques grecques ont depuis longtemps la réputation d'être instables ; la drachme [ancienne unité monétaire de la Grèce moderne] avait été plusieurs fois dévaluée dans les années 1980 et 1990.

    "Mettre son argent à l'étranger, c'est une sorte de tradition. Ce n'est d'ailleurs pas illégal", explique Georgios Vassilakakis, avocat à Thessalonique. Il y a un an et demi, un représentant d'une petite banque suisse lui a demandé un rendez-vous. Il lui a montré un dépliant sur papier glacé avec des images de paysages de la Suisse italienne et lui a proposé un accord : s'il avait un client qui souhaitait transférer de l'argent à l'étranger, il pouvait proposer cette banque et recevrait une bonne commission. M. Vassilakakis a refusé.

    Il y a encore une deuxième tradition grecque, qui coûte beaucoup d'argent à l'Etat : la fraude fiscale. Riches armateurs ou pauvres plombiers, presque personne ne déclare ses revenus avec exactitude, car le risque de se faire prendre est limité. Les nombreux travailleurs indépendants du pays ne font pas de factures ou en établissent pour un montant inférieur à la réalité. Les rares riches investissent leur argent de façon tortueuse. Depuis un an, les inspecteurs des impôts utilisent Google Earth pour rechercher les piscines non déclarées : ils en ont trouvé 1 700 au lieu des 121 officiellement déclarées dans une région du nord, selon la Neue Zürcher Zeitung de Zurich.

    A cela s'ajoute l'opacité des entreprises. "Les armateurs sont difficiles à  imposer car cette branche est l'une des plus mondialisées au monde", explique l'économiste Loukas Tsoukalis, le directeur de la Fondation hellénique de politique internationale et européenne. "De plus, nous avons beaucoup de très petites entreprises qui sont également difficiles à contrôler." Le secteur non déclaré représente selon lui un quart de l'économie totale.

    La fraude fiscale s'explique depuis peu par la méfiance, une méfiance vis-à-vis de l'Etat. La plupart des citoyens ont perdu depuis longtemps confiance en la politique, ils ne veulent investir ni socialement ni financièrement dans la collectivité. "Ce que nous vivons est davantage une crise des valeurs qu'une crise économique", déclare Tsoukalis. Les principaux responsables de cette triste situation ne sont pas les superriches mais les responsables politiques. Ceci dit, les uns comme les autres devraient aujourd'hui investir dans l'avenir de la Grèce.


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    Un pas vers une sortie de crise

    Le socialiste wallon Elio Di Rupo, mandaté par le roi pour former un gouvernement, a présenté le 4 juillet sa "note d'intention", qui contient des propositions offensives pour désengluer la situation politique, dont la scission du problématique canton Bruxelles-Hal-Vilvorde. La presse belge a, dans son ensemble, bien accueilli ce programme. Exemple avec cet éditorial

    Elio Di Rupo, juin 2011.

     

    Elio Di Rupo, juin 2011.

     

    Durant ces derniers mois, Elio Di Rupo s'était forgé, pas toujours de manière injustifiée, une réputation d'éternel hésitant. Jusqu'à hier. On peut dire beaucoup de choses à propos de sa note [voir encadré ci-dessous], mais pas qu'elle est l'œuvre de quelqu'un de sceptique ou d'hésitant. [Cela fait 387 jours que les partis belges négocient la formation d'un gouvernement.]

    Di Rupo savait qu'il devait prouver qu'il pouvait être plus que le simple président du Parti socialiste (PS), qu'il était capable de se mettre au-dessus des partis et trouver un compromis. Sa note est certainement une tentative acceptable qui va dans cette direction. Personne ne pourra estimer qu'il s'agit d'une note "purement PS" [la note rédigée en octobre 2010 par le nationaliste flamand Bart De Wever, président de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), à l'issue de la mission de "clarification" que lui avait confiée le roi, avait été jugée par les partis francophones comme une note "purement N-VA"]. Dans le climat actuel, où de nouvelles élections anticipées semblent toujours inévitables, il s'agit d'un pas audacieux.

    Ce qui est encore plus surprenant, c'est que Di Rupo ne cherche pas à trouver de compromis en prenant la position la plus modérée dans chaque camp. Beaucoup de ses propositions – sur le chômage, la retraite anticipée, l'objectif de croissance de 2 % dans les soins de santé, etc. – résonnent déjà comme des mesures radicales pour son aile francophone de gauche. "Ce sont clairement des mesures N-VA", murmuraient hier certains observateurs francophones. D'autre part, la proposition d'instaurer une taxe de 50 % sur les bénéfices de la vente d'actions doit certainement choquer l'aile droite flamande.

    L'avantage de la note est que Di Rupo ouvre le débat. Il n'essaye pas de fabriquer un compromis gris à partir du gris. C'est une action qui nomme clairement les choses et les points de vue à discuter.

    Chaque parti fera probablement de nombreux commentaires. Ce ne sera pas une raison pour rejeter radicalement ce document. Les gouvernements ne se sont jamais formés à partir d'une note écrite : pour aboutir réellement à un compromis, nous avons inventé le système des négociations. Il est grand temps que ce pays retrouve cette tradition, avec ceux qui veulent un accord ou sont réellement prêts à en chercher un. A ceux-là, la note de Di Rupo donne un bon élan. commenter            

     

    Contexte Les propositions de Di Rupo

    "Mon ambition est de construire un projet d'avenir" pour l'ensemble du pays et de créer 250 000 emplois d'ici à 2015", a déclaré Elio Di Rupo en présentant le 4 juillet 2011 son projet – sa "note d'intention", selon la terminologie belge –, sur lequel devront négocier et se prononcer les neuf principaux partis politiques du pays.
    Le président du PS (wallon) a préconisé que les pouvoirs publics réduisent leurs dépenses de 22 milliards d'euros d'ici à 2015, pour remplir les engagements européens de la Belgique. Un impôt temporaire sur le patrimoine de plus de 1,25 million d'euros serait instauré.

    Sur le plan institutionnel, les régions se verraient dotées de compétences et de financement supplémentaires, comme le réclame la Flandre. Di Rupo a aussi proposé une solution pour résoudre le vieux contentieux sur les droits des francophones vivant dans la banlieue de Bruxelles située en Flandre. Pour satisfaire les Flamands, le canton de Bruxelles-Hal-Vilvorde, dit BHV, serait scindé.

    Les partis belges devraient donner leur réponse sur ce programme avant le 7 juillet au soir. L'attention se portera principalement sur la réaction de la N-VA, la formation indépendantiste de Bart de Wever, qui n'a jusqu'ici pas démontré sa capacité à faire des compromis. 


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  • En Centrafrique, le maire de Bangui est limogé
    Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui.
    Le Jardin du Cinquantenaire dont l'entrée est gardée par les « grands hommes » de Centrafrique, à Bangui.
    © Eric Deroo
    Par RFI

    Jean Barkès Ngombé Ketté est remplacé sur décret présidentiel par Nazaire Guénéfé Yalanga, qui occupait précédemment les fonctions de directeur des services financiers de la mairie. Il a été déchargé de ses fonctions « à sa propre demande », précise le décret. Au début du mois de juin, le nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, avait ouvertement accusé le maire de se livrer à une « gestion opaque » et annoncé qu'il allait mettre fin à « ces dérives ».

    Jean Barkès Ngombé Ketté veut partir la tête haute et pour ce faire il mise sur son bilan : les feux tricolores, qu'on n'avait plus vus depuis la chute de Bokassa il y a 30 ans, ont fait leur réapparition aux croisements des principales artères de la capitale. Des jardins publics ont revu le jour, quelques statues ont été dressées comme celle de Barthélemy Boganda, le père de l'indépendance, et Bangui la coquette devenue Bangui la roquette, a repris un peu de ses couleurs d'antan.

    Ses détracteurs insistent plutôt sur l'envers de la médaille. Faute d'élections municipales en Centrafrique, le maire de Bangui est nommé par le chef de l'Etat et depuis qu'il a été désigné en 2003, au lendemain du coup d'Etat, Jean Barkès Ngombé Ketté a toujours traité directement avec le président Bozizé. « Il se croyait tout-puissant et gérait, sans contrôle, tous les marchés publics ainsi que le parc immobilier de la ville », explique une source gouvernementale.

    Les finances inspectées

    Au début du mois de juin, le tout nouveau ministre de l’Administration du territoire, le pasteur Josué Binoua, dénonce publiquement la gestion opaque de la municipalité. Il invite le maire au respect de la loi et annonce qu'il va demander une inspection des finances.

    Ces accusations de malversations et de détournements, Jean Barkès Ngombé Ketté les rejette. « La commune de Bangui n'a pas d'autonomie financière », explique l'ancien maire qui ajoute : « J'ai dû aller chercher les recettes pour financer mes projets et j'y suis parvenu, que cela suscite des jalousies ne m'étonne absolument pas ».

    Son successeur, un de ses anciens directeurs financiers, Nazaire Guénéfé Yalanga, est un membre actif du parti travailliste au pouvoir, le KNK (Kwa Na Kwa).


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  • Côte d'Ivoire : l'exil discret des personnalités pro-Gbagbo
    Charles Blé Goudé fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 1er juillet 2011.
    Charles Blé Goudé fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 1er juillet 2011.
    REUTERS/Thierry Gouegnon
    Par RFI

    Charles Blé Goudé, leader des jeunes patriotes et ex-ministre de Laurent Gbagbo, est depuis la fin de semaine dernière visé par un mandat d'arrêt international délivré par la justice ivoirienne. Comme lui, de nombreuses personnalités du régime déchu vivent actuellement en exil et dans la clandestinité.

    Où sont-elles ? Combien sont-elles ? Quelles sont leurs ambitions ? Difficile de répondre à toutes ces questions. Clandestinité oblige, les personnalités du régime Gbagbo en fuite se font discrètes.

    « Elles sont totalement paranoïaques, changent de téléphone en permanence et sont persuadées qu'on les suit à la trace », explique une bonne source. Que ce soit pour Charles Blé Goudé, l'ancien directeur du port d'Abidjan Marcel Gossio, l'ex-conseiller sécurité Kadet Bertin ou des officiers tels que le colonel Boniface Konan, le Ghana a été la première terre d'accueil.

    Les poursuites engagées par la justice ivoirienne bloquent tout retour

    La proximité géographique explique ce choix mais pas seulement. A Accra, l'ex- président Jerry Rawlings toujours influent dans la conduite des affaires du pays ne cache pas sa sympathie pour la cause de Laurent Gbagbo. Depuis, plusieurs caciques de l'ancien régime ivoirien se sont dispersés dans la sous-région. Certains, tels que Charles Blé Goudé, ont ainsi été signalés récemment au Bénin. L'intéressé, lui, dément et prétend, même sans convaincre, se cacher en Côte d'Ivoire.

    Des contacts ont été noués pour persuader ces personnalités de revenir au pays. Seulement, comme l'expliquent des médiateurs et des exilés, les poursuites engagées par la justice ivoirienne bloquent les retours.

    Ces ténors déchus sont-ils capables de déstabiliser le pouvoir ? « Je crois qu'ils cherchent surtout à assurer leur avenir », explique une source française. « On n'est pas très inquiet mais on garde un oeil sur eux », ajoute prudent un proche de Guillaume Soro.


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    Libye : conditions de vie difficiles à Benghazi
    Des femmes préparent des milliers de repas chaque jour pour les déplacés et pour les combattants de la rébellion, à Benghazi, en Libye.
    Des femmes préparent des milliers de repas chaque jour pour les déplacés et pour les combattants de la rébellion, à Benghazi, en Libye.
    REUTERS/Mohammed Salem
    Par RFI

    Mouammar Kadhafi s’accroche toujours au pouvoir plus de cent jours après les premières frappes de la coalition. Et les habitants de la Libye insurgée commencent à tirer la langue. L’aide financière promise par le groupe de contact arrive au compte-gouttes dans les caisses du Conseil national de la transition. L’électricité et l’eau ne sont plus facturées dans les villes de l’Est, ce qui n’empêche pas des frustrations de pointer à Benghazi, la capitale des insurgés.

    Au supermarché du quartier modeste de Sidi Younes, Fatma Alfergini, une enseignante au chômage technique, est attentive aux prix car ils sont en hausse et elle n’a pas touché de salaire depuis deux mois. « Un sachet de macaronis c’était un quart de dinars. Maintenant c’est un demi. Tous les prix ont doublé, et les produits sont de moins bonne qualité », se lamente Fatma.

    Dans certains quartiers de Benghazi, neuf magasins sur dix ont les rideaux de fer baissés. Les commerçants employaient souvent des travailleurs étrangers qui ont fui après la révolution.

    Abdel Fergel peine à faire tourner sa boutique de matériel informatique. Avant, il se fournissait à Tripoli, mais la route de l’ouest est fermée.

    « Ce n’est pas l’anarchie ici »

    La frontière avec l’Egypte est ouverte, mais il a peu de clients, donc pas suffisamment d’argent pour passer commande là-bas. Alors il écoule son stock, en attendant la fin du conflit.

    Le risque pointe de voir des éléments extrémistes s’imposer à la faveur de ces frustrations. Mais ce professeur d’université n’est pas inquiet : « Ce n’est pas l’anarchie ici », explique-t-il.

    Même si la route de la liberté est parsemée d’embûches, les habitants de Benghazi s’en félicitent et font preuve de civisme et de solidarité.


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  • La Russie et l’Afrique du Sud pour une solution pacifique en Libye
    Dmitri Medvedev (droite) et Jacob Zuma (gauche), à Sotchi, le 4 juillet 2011.
    Dmitri Medvedev (droite) et Jacob Zuma (gauche), à Sotchi, le 4 juillet 2011.
    REUTERS/Vladimir Rodionov/RIA Novosti/Kremlin
    Par RFI

    Hier lundi à l'occasion du conseil Russie-Otan sur les bords de la mer noire à Sotchi, les Russes et l'Alliance atlantique n'ont clairement pas réussi à s'entendre sur le conflit libyen. Le numéro un de l'Otan a pris la défense notamment de la France, expliquant que les livraisons d'armes aux rebelles n'était pas contraire à la résolution 1973 de l'ONU. Les Russes qui militent pour une solution pacifique n'ont pas réussi à convaincre l'organisation de cesser les bombardements. Un allié de Moscou, l'Afrique du Sud, avait fait aussi le voyage en Russie pour plaider la cause de la solution politique et non militaire.

    Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

    C'est un énième chapitre des querelles entre l'Otan et la Russie. Et cette fois, Moscou pouvait compter sur l'Afrique du Sud comme allié. Le président sud-africain Jacob Zuma était de passage dans la capitale russe lundi 4 juillet, avec au programme, notamment, la question libyenne.

    L'Afrique du Sud s'est posée comme médiatrice dans ce conflit et souhaite officiellement, comme le Kremlin, une solution pacifique entre Mouamar Kadhafi et les rebelles basés à Benghazi. « Nous n'avons pas la même vision que l'Otan sur la question », a martelé le ministre russe des Affaires étrangères Serguei lavrov. Le président Dmitri Medvedev, de son côté, a affirmé que la résolution votée à l'ONU ne permettait pas « à n'importe qui de faire n'importe quoi ».

    Succès mitigé pour les Russes en Libye

    La Russie tente de jouer un rôle dans le conflit libyen. Elle a envoyé plusieurs émissaires à Tripoli et chez les rebelles depuis quelques semaines, avec un succès mitigé. Lundi 4 juillet au matin, la presse russe assurait que les présidents russe et sud-africain allaient publier un communiqué commun pour demander l'arrêt des bombardements occidentaux sur Tripoli et le début de négociations. Un communiqué qui n'a finalement jamais été publié...

    tags: Afrique du Sud - Libye - Russie

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  • Sénégal : l'opposition réagit à la lettre ouverte de Karim Wade

     

    Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages.
    Les manifestations ont tourné à l'émeute à Dakar le 23 juin, après la présentation du projet de loi présenté par le président Wade permettant l'élection d'un «ticket présidentiel» avec seulement 25% des suffrages.
    AFP PHOTO / MOUSSA SOW

     

    Par RFI

    Le fils du président sénégalais Abdoulaye Wade, Karim Wade, titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels, a démenti hier lundi les rumeurs circulant avec persistance sur le projet prêté à son père de lui léguer le pouvoir. Inaugurant ainsi au Sénégal une pratique qui existe dans certains autres pays d'Afrique. Karim Wade s'est prononcé contre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir » dans une « lettre ouverte » aux Sénégalais.

     

    Le fils du président Wade, Karim, brise le silence. Dans une lettre ouverte envoyée à différents médias, dont RFI, il revient sur les accusations qui ont été lancées jusqu’ici contre lui. Dans ce courrier, le fils du président dit combattre « toute idée de dévolution monarchique du pouvoir ». Il affirme qu’un tel projet n’a jamais été dans ses intentions ni dans celles de son père, Abdoulaye Wade.

     

    Cette tentative de justification est accueillie avec une certaine fraîcheur après les violentes manifestations du 23 juin et les réactions de l'opposition n'ont pas tardé.

     

    Landing Savané
     

    Secrétaire général du parti d'opposition And Jeff

    05/07/2011
    par Laurent Correau
     
     

    Selon Landing Savané, le secrétaire général du parti d'opposition And Jeff, membre de la coalition Benno Siggil Senegaal, « cette lettre ouverte ne doit pas distraire les Sénégalais du principal objectif qui est le retrait de la candidature d'Abdoulaye Wade en 2012 ».

     

    Pour Maguette Thiam, le secrétaire général du parti de l'Indépendance et du Travail, l'un des

     

    Maguette Thiam
     

    Secrétaire général du parti de l'Indépendance et du Travail

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    partis de la coalition d'opposition Benno Siggil Senegaal, c’est avant tout « une tentative d’esquiver ». Nombreux sont ceux qui jugent que ce n’est pas Karim Wade que le peuple souhaite entendre, mais plutôt son père.

     

    Cheikh Bamba Dieye
     

    Maire de Saint-Louis

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    Cheikh Bamba Dieye, maire de Saint-Louis et l'une des figures de l'opposition sénégalaise, se dit surpris car le Sénégal attendait le président de la République. Il appelle Abdoulaye Wade « à parler aux Sénégalais et à leur dire qu'il ne se présentera pas en 2012 ».

     

    Quant à Talla Sylla, opposant, candidat déclaré d’une petite coalition d’opposition nommée Benno Taxawal Senegaal, joint en France où il est actuellement en tournée, il est convaincu que le président Wade a voulu une dévolution monarchique et que « cette lettre est un constat d'échec ». Il appelle maintenant Karim Wade à « démissionner et à convaincre son père de partir ».

     

    Talla Sylla
     

    Opposant, candidat déclaré de la petite coalition d’opposition Benno Taxawal Senegaal

    05/07/2011
    par RFI
     
     

    Suite à de violentes émeutes de rue, Wade, 85 ans, est revenu le mois dernier sur une réforme du code électoral prévoyant la création d'une vice-présidence qui aurait échu à son fils Karim, 42 ans, ministre d'Etat chargé notamment des Transports, de l'Energie et de la Coopération internationale.

     

    Quatre jours après les émeutes du 23 juin, d'autres manifestations violentes se sont produites à Dakar: des habitants, excédés par les longues et fréquentes coupures de courant, ont incendié plusieurs bâtiments publics, en particulier ceux de la Société nationale d'électricité (Sénélec) qui dépend de Karim Wade.

    Le Sénégal, qui passe pour l'un des pays les plus stables et démocratiques d'Afrique de l'Ouest, est l'une des rares nations de cette région à n'avoir connu aucun coup d'Etat militaire depuis l'indépendance en 1960


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  • Nicolas Sarkozy célèbre Georges Pompidou, prédécesseur dont il aimerait s'inspirer
    Nicolas Sarkozy avait déjà rendu un hommage appuyé à Georges Pompidou le 22 juin à l'Elysée.
    Nicolas Sarkozy avait déjà rendu un hommage appuyé à Georges Pompidou le 22 juin à l'Elysée.
    REUTERS/Philippe Wojazer
    Par Christophe Carmarans

    Comme il l’avait fait pour les 40 ans de la disparition du général de Gaulle en 2010, Nicolas Sarkozy a rendu hommage à Georges Pompidou, président de la République de 1969 à 1974 dont on célébrait le centenaire de la naissance mardi 5 juillet 2011 à Montboudif, dans le Cantal. Le locataire de l'Elysée a loué la modernité de son lointain prédécesseur.

    Rendre hommage au passé pour mieux se tourner vers l’avenir, telle était le sens de la démarche de Nicolas Sarkozy en se rendant dans le Cantal à Montboudif, le village  natal de Georges Pompidou, président de la République de 1969 à 1974, dont on célébrait le centenaire de la naissance ce mardi 5 juillet 2011. Cette forme de nostalgie conjuguée au futur, le locataire de l’Elysée l’avait déjà affichée le 9 novembre 2010 lorsqu’il s’était rendu à Colombey-les-Deux-Eglises dans le cadre de la commémoration du 40e anniversaire de la disparition du général de Gaulle. 
     
    Tradition et modernité 
     

    Nicolas Sarkozy

    On a eu tort de dire qu'il était conservateur

     

    05/07/2011 par Véronique Rigolet

    « A aucun moment le général de Gaulle n'est resté prisonnier du passé », avait alors souligné Nicolas Sarkozy. « Cet homme qui a incarné les grandes permanences de notre histoire a été constamment tourné vers l'avenir  », avait-il poursuivi. Sept mois plus tard, son hommage à celui qui fut le Premier ministre du président de Gaulle durant six ans (un « record » qui tient toujours), puisait sensiblement aux mêmes sources. « Évoquer la figure de Georges Pompidou, c’est évoquer la plus pure tradition française mise au service de la plus grande modernité. C’est nous rappeler qu’au fond, la seule mission de la politique, aujourd’hui encore, c’est de jeter un pont entre la France d’hier et celle de demain ».
     
    Successeur de de Gaulle à l’Elysée en 1969, Georges Pompidou hérita d’un pays à la fois porté par une expansion économique sans précédent (5% de croissance) et miné par le climat social conflictuel de l’après-mai 68. Doté d’une personnalité qualifiée de « complexe » par de Gaulle lui-même dans ses Mémoires, le normalien agrégé de grammaire et épris d’art contemporain incarnait, à sa façon, cette France de la fin des « trente glorieuses » écartelée entre tradition et modernité, passée en trois décennies de la ruralité séculaire à l’urbanisme débridé,  toujours désireuse de jouer sa propre partition sur l’échiquier mondial.
     
    Quarante ans après, et avant que Nicolas Sarkozy ne le rappelle à l’occasion du centenaire, l’héritage pompidolien se résumait encore pour beaucoup de Français au Centre Pompidou du quartier Beaubourg à Paris, à la voie-express parisienne du même nom et au lancement de grands projets industriels (le TGV, le nucléaire et Airbus). Secrétaire général de l’Elysée de 1973 à 1974 et lui-même candidat à l’élection présidentielle en 1995, avec le soutien de Nicolas Sarkozy, Edouard Balladur – l’homme politique encore en exercice qui fut le plus proche de Pompidou – n’a pas tari d’éloge sur celui qui reste son modèle.

    Un président normal

     

    Décrié dès son inauguration le 31 janvier 1977, le Centre Pompidou à Paris est l'un des monuments les plus visités de France.
    (Source : Centre Pompidou)

    « On présente trop souvent Georges Pompidou comme uniquement préoccupé par la croissance économique alors qu’il fut aussi le premier en France, et sans doute en Europe, à créer un ministère de l'Environnement », a rappelé Edouard Balladur dans un entretien accordé à l’Agence France Presse. « A ses yeux, a repris l’ex-Premier ministre de la deuxième cohabitation, si la France devenait un grand pays industriel, elle ne devait pas y parvenir au prix de son bien-être, de son environnement, de la culture, de son paysage, de ses traditions ».
     
    Les pourfendeurs de la « France moche » y trouveront sans doute à redire mais, trente-sept ans après sa disparition le 2 avril 1974, Georges Pompidou trouve même des partisans dans le camp opposé à celui de MM Sarkozy et Balladur. « Succédant à de Gaulle, Pompidou voulait se mettre dans une présidence normale, active, soucieux d’être proche des Français et moderne », déclarait à son sujet le candidat à la primaire socialiste, François Hollande, en mai dernier, dans une tirade autant destinée à fustiger l’actuel locataire de l’Elysée qu’à louer son lointain prédécesseur. Depuis, François Hollande a été qualifié de « Pompidou de gauche » par certains éditorialistes et même encouragé dans sa course à l’Elysée par l'ex-président Jacques Chirac, lui-même ministre de Georges Pompidou de 1971 à 1974. C’est sans doute ce que l’on appelle un pied de nez de l’Histoire.


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  • Aubry-DSK : que le pacte demeure !

    Publié le 05-07-11 à 12:47    Modifié à 18:22     par Le Nouvel Observateur     39 réactions

    Tout change mais rien ne bouge ! C'est bien là le problème pour la première secrétaire, qui dit sa détermination à aller "jusqu'au bout"... tout en laissant la porte ouverte à un retour de DSK. Par Sylvain Courage.

       (AFP) (AFP)

    Cet article est paru dans l'hebdomadaire du 5 juillet 2011

    Ce dimanche 3 juillet, l'interview faisait partie d'un plan média réglé d'avance. Invitée du 20 heures de France 2 cinq jours après sa déclaration de candidature à l'élection présidentielle, Martine Aubry devait dire sa détermination et évoquer son projet pour la France. Mais voilà, coup de théâtre et révélations en série à New York ! L'accusatrice a menti, l'accusé libéré sera sans doute bientôt innocenté... Le cas DSK s'invite au JT de Martine Aubry.

    La moitié de l'entretien lui est consacrée. "Est-ce que tout bascule ?", demande le journaliste Laurent Delahousse. "Dès les premières nouvelles de la nuit, cela a été une immense joie, j'espère de tout mon coeur que les choses avancent de manière positive car j'ai une grande proximité affective avec lui", confie Aubry, qui est restée "en lien permanent avec Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair".

    Peut-il revenir dans la course de la primaire ? "Comme les quelques amis qui l'ont eu, je dis la même chose, c'est-à-dire laissons-le souffler", insiste-t-elle. "Dominique a vécu l'enfer, il faut le laisser sortir de ce cauchemar." Mais s'il souhaite se porter candidat, "personne n'osera lui opposer un quelconque calendrier". Et sa propre candidature, au fait ? "J'irai jusqu'au bout parce que les Français nous attendent", affirme Aubry, qui se dit "peut-être la mieux placée". Un doute ? "C'est du moins ma conviction aujourd'hui."

    L'épreuve de Pénélope recommence

    Rude soirée pour la candidate fraîchement partie à la conquête de l'Elysée et déjà contrainte à de pénibles contorsions. Réaffirmer sa volonté, son envie, et, dans le même temps, ne pas insulter un avenir qui peut basculer d'un jour à l'autre. Pauvre Martine Aubry ! L'épreuve de Pénélope recommence. Il lui faut de nouveau composer avec un absent, guetter un signe, préparer un éventuel retour...

    Deux ans que cela dure. Viendra, viendra pas ? Aubry liée à Strauss-Kahn par un pacte de non-concurrence à l'élection présidentielle a longtemps patienté. Tenu par un devoir de réserve et absorbé depuis quatre ans par une tâche capitale, le directeur général du FMI ne pouvait, ni ne souhaitait, se déclarer avant le printemps 2011. Avec ses camarades, la première secrétaire a donc tué le temps en réformant et en organisant tant bien que mal la maison socialiste.

    Puis ce cataclysme inimaginable s'est produit : le 14 mai, DSK, le favori des sondages qui devait rafler l'Elysée, est précipité, en quelques heures, de la gloire mondiale à l'opprobre planétaire... D'abord secouée par la déflagration puis digne et solide, Martine Aubry, la première secrétaire que beaucoup voyaient s'effacer devant son allié, a ressorti ses ambitions de sa boîte à ouvrage.

    Dominique ne pouvait pas honorer le rendez-vous convenu du 28 juin, date d'ouverture du dépôt des candidatures à la primaire du PS. Qu'à cela ne tienne, Martine a pris sa chance et s'est mise en route. Badaboum ! Deuxième coup de tonnerre : DSK remonte des enfers. Il s'agit d'un ami, bien sûr. Mais d'un ami fort encombrant. Aubry est rattrapée par son ombre tutélaire.

    S'il revient lavé de toute accusation et à nouveau nanti de sondages favorables, que vaudra le devoir de candidature de Martine ? Et si l'ex-directeur du FMI ne peut ou ne veut pas se présenter, sa simple réapparition ne risque-t-elle pas de la renvoyer au statut de "candidate de substitution" qui la fait tant enrager ? La marge de manoeuvre de la première secrétaire s'est brutalement rétrécie. Elle n'est déjà plus tout à fait maîtresse de son destin.

    "S'il se manifeste, je sais en faveur de qui il le fera"

    En attendant, l'entourage de Martine Aubry en appelle à la raison. "Pour l'heure, Dominique Strauss-Kahn n'a rien demandé. Et en politique, il vaut mieux s'appuyer sur des faits que sur des spéculations", rappelle François Lamy, le conseiller politique d'Aubry.

    La première secrétaire devenue candidate poursuivra donc sans broncher son oeuvre de candidate, de déplacements en réunions publiques. Comme si de rien n'était. Elle prendra aussi quelques congés "pour être en forme en septembre". "En vérité, rien n'était décidé entre Aubry et Strauss-Kahn. Le mieux placé devait y aller. Et la mieux placée pour 2012, c'est bien Martine", répète Marylise Lebranchu, proche amie d'Aubry. Car les aubrystes croient savoir qu'il faudra de toute façon du temps à DSK pour se reconstruire. "On ne se remet pas en quelques semaines d'une tourmente pareille, observe un conseiller de la première secrétaire. Je ne vois pas comment Dominique pourrait se présenter à la présidentielle. Son image est abîmée."

    Mais le moment venu, les partisans de la maire de Lille comptent sur sa complicité. "S'il se manifeste, je sais en faveur de qui il le fera", glisse François Lamy. Les stratèges attachés à la dame de Lille se réjouissent déjà en pensant à la tête que feront alors les strauss-kahniens Moscovici, Peillon ou Collomb - qui ont rejoint l'écurie de François Hollande. Ensuite, au fil du temps qui répare, ils voient DSK prendre une part importante dans la campagne, devenir ministrable, et pourquoi pas premier-ministrable d'Aubry...

    Hollande a mis Aubry dans l'embarras 

    L'hypothétique retour en piste de l'oncle d'Amérique ne sied pourtant pas à tous les aubrystes. L'aile gauche du parti, représentée par Benoît Hamon, verrait d'un mauvais oeil leur candidate renouer avec l'ex-directeur général du FMI, qui prône la réduction de la dette et la maîtrise des dépenses sociales. Car le réinvestissement de l'ex-prisonnier de Manhattan contraindrait Martine Aubry à déplacer l'axe de sa campagne vers la social-démocratie libérale. Et réduirait sa différence avec son rival François Hollande, en mauvais termes avec DSK mais plus proche, en fait, de ses idées.

    Prompt à réagir aux bonnes nouvelles provenant de New York, Hollande a mis Aubry dans l'embarras. Il fut le premier à proposer une prolongation du dépôt des candidatures au-delà du 13 juillet. Ceci afin d'autoriser, le cas échéant, DSK à se porter candidat. Une posture aussi généreuse qu'habile bientôt adoptée par Ségolène Royal... Et qui a contraint Aubry à considérer, elle aussi, la possibilité d'un assouplissement des règles pour le camarade Strauss-Kahn. Certes, il a fallu pour cela désavouer au passage Benoît Hamon et Harlem Désir, respectivement porte-parole et premier secrétaire par intérim du PS, qui ne voyaient "aucune raison de bouleverser le calendrier". Mais que ne ferait-on pas pour un ami, un vrai ? Désormais la porte est ouverte. Même si elle ne souhaite pas forcément que DSK la franchisse.

     Sylvain Courage - Le Nouvel Observateur

    Cet article est paru dans l'hebdomadaire du 5 juillet 2011


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