• Me El Hadji Diouf maintient Dino Aïdara en prison

    Me El Hadji Diouf maintient Dino Aïdara en prison
    Samsdine Kébanding Dino Aïdara, qui avait bénéficié d’une liberté provisoire accordée jeudi par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, reste en prison. Cette situation découle de la décision du Parquet général de s’opposer à la libération de M. Aïdara. En effet, le Parquet général a décidé de se pourvoir en cassation. Seulement pour Me El Hadji Diouf, avocat de Dino Aïdara, ce pourvoi en cassation ne doit pas empêcher son client de bénéficier de la liberté provisoire. L’avocat estime que «quelqu’un qui bénéficie de la libération de la Cour d’appel dans toutes ses composantes, Chambre d’accusation (instruction), Cour d’assises ou Chambre correctionnelle, doit immédiatement être mis en liberté». Et de justifier : «Cela s’explique par le caractère sacré de la liberté de l’individu». «De la même façon, devant le Tribunal régional statuant en matière correctionnelle, quand un prévenu est relaxé, donc libéré, il recouvre immédiatement la liberté, même s’il y a appel de la part du Parquet», explique encore Me Diouf. L’avocat revient encore pour donner le cas d’un condamné à la peine capitale en Cour d’assises. Ce dernier, indique-t-il, «ne peut pas être exécuté, quand il y a un pourvoi en cassation». En Cour d’assises, «même si vous êtes acquitté, vous rentrez chez vous, en attendant que la Cour suprême se prononce sur le pourvoi en cassation, s’il y en a». «En matière d’instruction, s’il y a une libération décidée par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel, le détenu rentre chez lui, en attendant l’arrêt de la Cour suprême, s’il y a un pourvoi en cassation du Parquet général», ajoute l’avocat. Le conseil de Dino Aïdara soutiendra plus loin : «Le caractère suspensif de l’appel et du pourvoi en cassation ne concerne pas les décisions de libération qui sont favorables à l’inculpé (rendues par la Chambre d’accusation de la Cour d’appel), au prévenu (Tribunal régional, Chambre correctionnelle), et à l’accusé (Cour d’assises).» Conséquences, selon Me El Hadji Diouf, «on ne peut pas retenir quelqu’un qui bénéficie d’une liberté provisoire de la part de la Cour d’appel (Chambre d’accusation ou Chambre correctionnelle). Donc, Dino Aïdara doit être libéré immédiatement. On ne doit pas le retenir pour attendre un délai de pourvoi en cassation (six jours)», qui est, d’après Me Diouf, «accordé normalement aux accusés condamné par la Cour d’assises. (Et dans ce cas), le pourvoi est suspensif de la décision de la Cour d’assises». Estimant que le maintien en détention de son client «ne se justifie pas», Me Diouf qui pense que la liberté n’a pas de prix, attire l’attention des autorités judiciaires «sur le danger qu’il y a à interpréter la loi qui donne la priorité à l’être humain et surtout la liberté». «L’un des piliers de la procédure pénale, c’est la présomption d’innocence. Une personne accusée est présumée innocente jusqu’à son jugement définitif», conclut l’avocat.

    mdiatta@lequotidien.sn
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