« Je démens formellement tout contact direct ou indirect avec Wade. Sa présence à la tête du Sénégal est devenue une calamité et un danger pour les populations comme l’illustre l’assassinat de Malick Ba à Sangalkam. Je travaille exclusivement à son départ. »

C’est par ces mots que le Maire de Thiès s’est adressé depuis Paris aux jeunes de son parti, histoire de les rassurer sur les prétendues rencontres secrètes entre Wade et lui dans l’hexagone.
Toutefois, les jeunesses de rewmi qui étaient restées silencieuses depuis la mort du jeune Malick Bâ dont la proximité avec le Pcr de Sangalkam Oumar Gueye est indiscutable, sont sorties de leur silence. En effet, selon Thierno Bocoum et ses camarades «ce qui s’est passé à Sangalkam est un crime odieux contre le peuple sénégalais». La mort de Malick Ba, disent-ils «vient allonger la longue liste d’innocents citoyens sauvagement assassinés dans notre pays, sous l’alternance. Le seul responsable de cette situation est Abdoulaye Wade ». Thierno Bocoum et ses camarades sont convaincus que «sa volonté manifeste de conservation du pouvoir qui doit aboutir à une transmission familiale le pousse à manœuvrer sans réelle marge de manœuvre. Selon eux toujours, il (Me Wade) est encouragé en cela par un entourage qui développe un réflexe permanent de préservation de sinécures et qui est prêt à tout pour le maintenir au pouvoir. «Ce qui crée un tourbillon d’actes malheureux qui risquent de nous conduire droit au mur», ont soutenu Bocoum et ses camarades qui déclarent à cet effet, « nous n’accepterons pas que pour conserver un vieillard au pouvoir que l’on développe le réflexe de marcher sur des cadavres jeunes». Condamnant ainsi, la mort de Malick Bâ, les jeunesses de rewmi exigent « la sanction du coupable direct du meurtre et des coupables indirects tels que le ministre Aliou Sow dont le manque de retenue risque d’exposer notre pays à des situations ingérables. «Aliou Sow devrait méditer sur le sort de Charles Blé Goudé. Ses déclarations immatures, impertinentes et dangereuses risquent de plonger le pays dans le chao », craignent-ils.

LAMINE DIEDHIOU